Commune de Banwa : Les vérités du maire Charles Kameni à Pierre Kwemo.

Depuis le déclenchement de la dissidence qui entend l’éjecter de son siège de maire, Charles Kameni s’est toujours montré poli et mesuré à l’égard de l’honorable Pierre Kwemo, bien qu’il ait la conviction que le Président National de l’UMS est le commanditaire des tumultes qui étranglent la commune de @Banwa. Au cours de la réunion de concertation, organisée le 29 Juin 2020 par le préfet du Haut Nkam, le magistrat municipal a vidé son sac.

« A chaque fois, j’ai interpellé leurs majestés afin qu’ensemble, les conseillers puissent me dire de quoi ils  me reprochent. Il y a la mission venue du ministère qui est arrivée l’autre jour. On a interpellé tous les conseillers pour comprendre le vrai problème de Banwa. Pourquoi tout ce désordre ? Ils leur ont demandé, « que reprochez- vous au maire » ? Les membres de cette commission sont partis sans la moindre solution. Maintenant, ils se sont accrochés sur leur conseil de 12 Novembre 2020. Tout est parti du fait que je n’ai pas permis au Président National de déstabiliser Banwa à travers les marchés. Nous avons pris les fonctions. Le premier marché tombe, l’électrification rurale de Bamenek qui était de 61 millions f cfa. Alors, on passe ce marché de gré à gré, il le prend pour exécuter en deux mois. Nous sommes au 7ème mois, zéro descente. Le marché n’est pas livré. Deuxième fait, le Covid. Il m’a demandé cet argent. C’était environ 600 000 francs CFA. Il me l’a demandé disant qu’il ira acheter le matériel de Banwa en même temps que celui de Bafang. Je lui ai remis cet argent. Jusqu’aujourd’hui, aucun matériel. C’est avec mes propres ressources que j’ai acheté le matériel et distribué dans quelques chefferies pour au moins apaiser la tension. Voilà le 2ème motif qui me révoltait.  3ème motif, le marché de l’entretien routier. Il me dit « Charles, ce marché me revient ». Je dis « le premier marché, vous n’avez pas exécuté, Covid, non plus. Ce marché, vous voulez encore prendre, ca ne peut pas aller». J’ai eu un bras de fer avec lui. Si bien que le problème est allé au Ministère des Marchés Publics. Le ministre a instruit une commission de venir constater. Quand la commission est rentrée, quelques jours après le ministre m’écrit et me demande d’attribuer ce marché au prestataire  méritant à travers la commission interne de passation des marchés publics. Je l’ai fait. C’est à partir de ce jour que le calvaire de l’exécutif de Banwa a commencé. Et il a dit « Je vais te tuer, je vais utiliser tous les conseillers contre toi et en plus, tu ne fais plus partie de mon parti politique». J’ai encore l’audition ici. Voilà pourquoi les conseillers ne sont plus là, ils sont tenus par ce président. Un autre cas. Nous sommes en Février, je convoque le compte budgétaire pour le 05 Février. Le 04 Février, tous ces conseillers ont passé nuit à Bafang pour revenir le 05 Février  au soir, sachant que cette journée est finie. Je n’ai pas pu passer ce compte administratif, pourtant Monsieur le Préfet, vous savez qu’il y a des dispositions légales par rapport à ce genre de comportement. Oui. Vous en êtes conscient. Face à ce genre d’égarement, s’il y a même dissolution du conseil, il y a cette disposition que vous maitrisez très bien. Je suis surpris. Le conseil qu’on a longtemps demandé, on a rejeté l’invitation de la tutelle, disent – ils le maire a détourné de l’argent, le maire fait le faux, le maire à moins de 6 mois a détourné 56 millions, dans une commune comme celle – ci. Et les conseillers municipaux ont signé ces accusations contre 50 000 francs Cfa.

Pour ne pas se prêter à ce genre de geste stérile, nous exécutif avons dit nous sommes là pour les populations de Banwa. Nous nous sommes mis à l’œuvre et la commune de Banwa est la première à exécuter le Budget d’Investissement Public sur les sept communes. Ou est le blocage ? C’est une question de volonté »

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Propos recueillis par Alexis YANGOUA

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