Election à la FECAFOOT : « appeler cette foule… pour aller les déloger » Samuel Eto’o doit retirer ses propos.

Après le dépôt de sa candidature le 17 Novembre 2021, Samuel Eto’o Fils a proféré une diatribe contre Seïdou Mbombo Njoya. Ceci devant une foule chauffée à blanc. Ces jeunes acquis à sa cause ont enregistré ses menaces et pourront les mettre en application sans attendre son avis.

« … Je vais appeler cette foule et même ceux des autres régions pour aller les déloger, si le gouvernement ne le fait pas, je vais leur demander de le faire ». Un extrait des menaces proférées par Samuel Eto’o Fils, quelques minutes après le dépôt de sa candidature à l’élection du président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). L’ancien capitaine des lions indomptables entend réclamer sa victoire si elle venait à être volée par son adversaire, Seïdou Mbombo Njoya. Il était face à la presse, mais devant une foule des jeunes, venus lui témoigner leur soutien.

Un discours presque similaire à celui des politiciens à la veille des échéances électorales  ou à la sortie des bureaux de vote. Par ces propos véhéments, Samuel Eto’o Fils ne s’est certainement pas rendu compte qu’il venait de donner sa caution aux menaces que des personnes se réclamant de lui, n’ont de cesse de véhiculer sur les réseaux sociaux, depuis l’apparition des rumeurs sur son éventuelle candidature au poste du patron de l’organe faîtière du football camerounais. Le climat socio politique étant bien fragile, le « Ngambe » pourrait servir de prétexte à l’éclosion des actions inciviques larvées.

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Qu’entend il par fraude électorale dans une opération qui concerne 76 personnes, dont 60 sont le fruit d’un processus initié depuis les départements ? Si fraude, il pourrait y en avoir, elle aurait pu être organisée au cours des AGE inférieures. Surveiller une élection dont le collège est constitué de 76 électeurs, ne nécessite pas l’apport d’une foule de jeunes fanatisés et d’un renfort qui pourrait venir des autres régions du pays. Aura t – il les moyens pour contenir ses milliers de supporters dont la plupart semblent ne rien comprendre de ce pourquoi ils battent ? Pourquoi l’envie de présider la FECAFOOT serait elle subitement devenue une question de vie ou de mort ? Samuel Eto’o Fils a tant donné au Cameroun qu’il serait dramatique que son image soit confondue à celle d’un  pyromane. Enfin, Notre Pichichi  serait – il aussi victime du syndrome des « Présidents Elus » ?

D’ailleurs, que faisait-il au temps chaud, quand son adversaire fixait les bases depuis les démembrements ? Humblement, le plus tôt possible, il devrait retirer ou repréciser ses propos, pour éviter d’endosser la responsabilité d’un trouble à l’ordre public aux conséquences fâcheuses, qui pourrait se produire au cœur de la capital politique, au cas où son rêve ne sera pas réalité. En tout cas, Le serpent affamé de Paul Atanga Nji est encore loin de la satiété.

Cette foule mobilisée ce jour autour du siège de la FECAFOOT a bien mémorisé ce discours enflammé qui d’ailleurs, a retenti comme une mise en alerte. Ainsi, ces jeunes n’attendent que le verdict des urnes pour passer à l’action. Il est encore temps pour le candidat Eto’o Fils de déterrer cette mine qu’il a enfouie dans le sol de Tsinga. L’élection est aussi un  jeu comme le football, au cours duquel il a été toujours fair – play. Tous doivent y aller avec un esprit fair – play. Par ce qu’il n’y aura qu’un seul vainqueur.

© Alexis YANGOUA

 

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