L’invité de Dipita Tongo dans l’émission ‘’FACE A L’ACTU’’ ce dimanche 3 Avril 2022, le député et 1er Vice Président du SDF, a fait un lien entre l’inflation et la question foncière. L’Honorable Osih a surtout mentionné avec emphase que la solution à la flambée des prix passera par le financement du made in Cameroon.
« Si on revient sur la vie chère, ce qu’aujourd’hui, les jeunes n’ont pas accès à la terre agricole. Ça vous sert à quoi de former 10 000 jeunes si au bout de la formation, il y a que 600 qui ont et de manière plus ou moins informelle, accès à la terre ? Par ce que ce n’est jamais avec un titre foncier. C’est un oncle qui vous montre où exploiter en attendant que son fils revienne. Cette question est transversale, profonde et elle doit être discutée. Si on apporte une réponse à cette question, elle doit pouvoir satisfaire tout le monde. Et si je pars un peu plus loin, nous sommes dans la logique du fédéralisme. Le SDF a été sur cette logique là. Et le fédéralisme règle une partie de ce problème. Par ce que les problèmes fonciers changent selon la région. La souveraineté foncière est au niveau fédéral et la gestion du foncier privé est au niveau local, il est au niveau régional. Vous pouvez avoir des règlements flexibles pour prendre en compte des spécificités, commune par commune, et on évacue un certain nombre de problèmes. L’Ordonnance de 74 est venue régler un problème colonial qui existait et aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous devons avancer. Malheureusement, le logiciel qui est au pouvoir est incompétent et incompatible avec les problèmes du moment. Nous ne pouvons pas prétendre apporter une solution à ce problème foncier au niveau de l’Assemblée Nationale, s’il n’est pas véritablement débattu. La dernière fois que j’ai regardé, il n’y avait que 2,3% de camerounais qui avaient un titre foncier. Vous voyez où il y a le problème. Je dirais même que 80% de jeunes qui n’arrivent à s’en sortir pouvaient être des millionnaires. Le problème, c’est que leurs parents n’ont pas de titre foncier. Aujourd’hui avec le système que nous avons, pour titrer au niveau du village par exemple, ils sont obligés de faire appel à un investisseur comme on les appelle, mais qui sont en faite des accapareurs des terres qui vont financer et avec tout ce que ça prend pour arriver au titre foncier. Dans une République qui défend ses citoyens, l’accès au titre foncier devrait être gratuit, par ce que c’est la richesse de ta population et c’est à travers cette richesse que vous allez lever des impôts demain pour financer le train de l’Etat ».
© Alexis YANGOUA
