Ouest : Le Mouvement Réformateur s’installe dans la région de l’Ouest

Les comités départementaux ont été installés par Samuel Billong, le Président National. C’était le 06 Juin 2021 à Bafoussam, au cours d’une causerie participative.

Le Mouvement Réformateur (MR) est officiellement actif dans tous les départements de la région de l’Ouest. L’Installation des huit comités départementaux était au menu de la causerie participative organisée à Bafoussam et présidée par son Président National, Samuel Billong. Le MR poursuit ainsi son périple national de relance de ses activités, entamé il y a quelques semaines. Créé en 2006 et légalisé le 02 Mars 2007, le parti du changement de la politique et du politique est entré en hibernation après  sa participation à l’élection présidentielle de 2011. Samuel Billong et son staff ont flairé et semblent avoir trouvé le bon filon. Lentement et sûrement, le Mouvement Réformateur tend ses tentacules.  Il est déjà présent dans une dizaine de départements et entend couvrir tous les 360 arrondissements. Apprend – on de son Secrétaire Général. « Pensez autrement – adhérer c’est agir » est le crédo et « Unité – Liberté – Modernité » sa ligne d’action.

Après trois voyages de repérage et de ratissage dans diverses localités de la région, le président national du MR et quelques membres de son bureau étaient à Bafoussam pour installer les responsables départementaux. Bien avant le rituel, leur leader les a entretenus à travers une causerie dite participative. Cette séquence a permis aux califes du MR à l’Ouest de s’imprégner de l’essentiel du contenu du projet de société de leur formation politique. Le MR entend œuvrer pour la transformation sociale et économique du Cameroun. Et pour y parvenir, un combat doit être mené contre la stigmatisation dont la région de l’Ouest est aussi victime a indiqué Samuel Billong. Le dénouement de l’affaire qui a opposé le patron de Neo Industry aux autochtones de la vallée du Ntem a servi d’illustration. «  La querelle autour de 66430 hectares de forêt qui a opposé les populations dites « autochtones » à l’Etat du Cameroun et à la société Neo Industry dans la vallée du Ntem illustre parfaitement les conséquences de la stigmatisation communautariste sur la vie sociale et l’économie nationale, ainsi que la faillite de l’Etat et le manque de volonté du régime d’impulser le développement économique du pays. D’abord, il est visible dans cette affaire que l’Etat qui monte les populations les unes contre les autres sous le prétexte de la protection des autochtones ou des minorités n’hésite pas à violer les droits des populations dites autochtones. Ainsi, des fonctionnaires des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières tant au niveau central que local, motivés essentiellement par  leurs intérêts privés, ont violé les procédures administratives d’usage dont entre autres les consultations des populations impactées pour céder en sourdine à un opérateur économique des terres des villages entiers contenant des plantations et des rivières sans aucune indemnisation des populations riveraines.  Comme dans une véritable mafia ou règne la loi du silence, il n’y a pas eu un seul fonctionnaire pour se mettre à la place des populations dépouillées, pour dénoncer cette arnaque faite aux populations jusqu’à ce que celles-ci découvrent elles-mêmes cette vaste machination. Ensuite, dès que le pot aux roses a été découvert, certains ont vite fait de jeter l’opprobre sur un opérateur économique en transformant un problème de corruption de l’administration incapable de protéger les droits des populations riveraines en un problème d’accaparement des terres des « autochtones » par un « allogène ». 

Pour le MR, aucun développement n’est possible dans un Cameroun aussi clivé. L’harmonie doit régner entre les peuples. Samuel Billong n’est pas allé avec le dos de cuillère pour tancer le régime Biya qui selon ses analyses est l’artisan de ces pratiques « Le pouvoir en place a abandonné le projet d’intégration nationale pour faire la promotion de la stigmatisation et de la division des camerounais jusqu’au niveau constitutionnel avec la classification des camerounais en allogènes et autochtones. La loi portant code général des collectivités territoriales, s’appuyant sur cette disposition inique de notre constitution interdit aux camerounais de postuler à la Mairie d’une ville au motif qu’ils ne sont pas autochtones de la région correspondante »

Le MR ne se taira pas face aux multiples violations des droits fondamentaux des citoyens, devenue une arme dont se sert finement du pouvoir en place, a martelé le PN. La phase consacrée aux échanges a permis au leader d’être plus explicite sur les offres liées entre autres à l’éducation, l’entreprenariat jeune.  Par ce qu’il s’agit de la région de l’Ouest, le projet du MR accorde une place de choix à l’agro industrie a-t-il indiqué. Pour Samuel Billong derrière la fameuse phrase du PN du RDPC  selon laquelle « Le Cameroun se fera avec l’Ouest ou ne se fera pas » se cache « des intentions pas très républicaines » et ne saurait mériter cette célébrité que lui accordent les thuriféraires du parti au pouvoir a-t-il lancé.

Réagissant au sujet du soupçon de la mauvaise gestion des fonds covid par certains membres du gouvernement, le président national du MR s’est voulu peu prolixe et mais précis « Pendant que les autres gouvernements protégeaient leurs concitoyens, on a constaté à posteriori que chez nous, les gens prenaient de l’argent pour leurs propres intérêts »  

A la préoccupation de savoir si le MR n’est il pas influencé par les ‘’grands’’ partis politiques mieux implantés dans la région de l’Ouest, Samuel Billong trouve que ses supposés grands partis ne sont autre que la façade qui sera bientôt démolie par ses camarades, avant de conclure « Nous attendons d’eux, des conseillers municipaux, maires, conseillers régionaux, députés et sénateurs Réformateurs et après un Président de la République Réformateur ».

« Je suis pour le changement, voilà pourquoi j’ai adhéré à ce parti. J’ai confiance au Mouvement Réformateur, c’est ce qui justifie mon engagement » rassure Virginie Nguela, la présidente du comité départemental pour le Ndé.

©Alexis YANGOUA

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
10 ⁄ 2 =