Ouest / Pour ELLE, le CIPCRE et ses partenaires ne fléchissent pas

Il s’agira pour les Organisations Non Gouvernementales t’intensifier l’autonomisation des femmes et des jeunes filles de quelques communes des régions de  l’Ouest, l’Est et de l’Adamaoua.  Le lancement du projet a eu le lieu de 25 Janvier 2021 au siège du CIPCRE à Bafoussam.

Cette nouvelle offensive du  Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPRE) intervient dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé Entreprenariat Local et Leadership féminin pour l’Egalité des chances en abrégé ELLE.  La cérémonie de lancement a été présidée par Gilles Christian Sadi, Secrétaire Général  des services du gouverneur, représentant sa hiérarchie régionale, Awa Fonka Augustine. « C’est une situation condamnable qui transgresse les principes fondamentaux édités par les traités internationaux en la matière et l’arsenal réglementaire sur l’égalité du genre » ainsi l’onction de l’autorité administrative à cette initiative qui promeut  l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. Ce projet  bénéficie du soutien technique de l’ONG italienne ARCS  Culture Solidali dont l’apport sera aussi le partage d’expériences  glanées  à travers différents pays du monde « ARCS est ici en tant qu’ organisation internationale qui vise à soutenir le tissu et le paysage des organisations de la société civile camerounaise. Et à ce titre, on est là pour soutenir l’action de CIPCRE et le réseau des partenaires qui vont réaliser ce projet » précise Adela Coornaglia, membre de l’équipe de la coordination du projet.

Au cours de la cérémonie de lancement dudit projet, le Révérend  Dr Pasteur Jean – Blaise Kenmogne, Directeur Général de CIPCRE  a situé le contexte du projet  ELLE en lien avec d’autres activités qui l’ont précédé. Le promoteur du principal porteur du projet a surtout marqué sa reconnaissance à l’endroit de l’Union Européenne, partenaire financier et  le gouvernement camerounais avant de ressasser  quelques  attentes aussi bien des partenaires que d’autres parties prenantes. « C’est l’autonomisation économique des jeunes, des femmes pour lutter contre les discriminations que nous connaissons malheureusement encore dans nos pays en matière de genre. Malgré les efforts qui ont été faits et qui sont en cours, par les pouvoirs publics, par les OSCs, par les concernés eux – mêmes, il y a toujours une forte différence au dépens de jeunes et des femmes en ce qui concerne  l’entreprenariat économique, l’autonomisation et l’indépendance économique ». Dans la même foulée, le représentant légal de ARCS  et celui de l’UE (par vidéo) ont relevé avec emphase la portée d’un tel projet notamment dans un contexte menacé par la pandémie de corona virus.

12 Communes de trois régions ont été retenues. Il s’agit de Bafoussam 1er et 2ème,  Foumbot, Koutaba et Foumban pour l’Ouest. Bertoua 1 et 2 et Manjou dans la partie Est du Cameroun, enfin les communes de Ngaoundéré 1 et 2, et de Nganha dans la région de Ngaoundéré. Sa mise en œuvre sera opérationnalisée sur le terrain par des associations partenaires dont  NIDD –Nid, AJVN, APCRE et le Club Média Ouest(CMO).

Il sera question de fédérer  toute la classe sociale de chacune des communes cibles, y compris les autorités traditionnelles et religieuses, maillons importants dans la sensibilisation de proximité. Les discriminations tant décriées étant davantage liées  aux croyances. « Le contexte socio culturel n’est toujours pas favorable à l’éclosion ou au développement des droits de la femme. Des projets ont été mis en œuvre pour promouvoir le rôle des femmes mais jusqu’à maintenant, il y a quelque chose qui, à notre avis manque. C’est ce mélange entre l’économique et le social que le projet ELLE offre. Le premier volet revient sur la capacitation économique et le 2ème sur la capacitation socio culturelle ». Explique Mathieu Foka, l’un des coordonateurs du projet.

La bataille de l’augmentation du nombre de femmes et de jeunes filles dans des instances de prise de décision passera inéluctablement par l’intensification  des initiatives entrepreneuriales devant permettre à la gent féminine d’assurer sa stabilité économique, étape majeure vers son affirmation.

Alexis YANGOUA

 

 

 

 

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