Programme des obsèques du Sultan : Pourquoi le Préfet Um Donatien a-t-il cédé

Le programme des obsèques officielles du sultan SM Ibrahim Mbombo Njoya est en circulation. Le magistrat municipal de Foumban écarté par les organisateurs. Le préfet du Noun y a souscrit.

Le samedi 9 Octobre 2021 a été retenu pour des obsèques officielles du sultan SM Ibrahim Mbombo Njoya, le Nfon des Bamoun, décédé en France, le 27 septembre 2021. Depuis, le 6 octobre 2021, un programme desdites obsèques est viral sur les réseaux sociaux. Il est signé de Donacien Um, préfet du département du Noun.

Ce qui ressort du programme de la cérémonie à laquelle le chef de l’État sera représenté, c’est l’absence de l’allocution du magistrat municipal de la ville d’accueil, comme cela fut le cas à l’occasion de l’installation de l’actuel préfet. Les usages relevant d’ailleurs de la légalité, voudraient que pour le cas du 9 Octobre 2021, l’édile prenne la parole pour adresser ses civilités à ses hôtes notamment au premier ministre, représentant le Chef de l’État. Le préfet Um Donacien que nous connaissons très légaliste, pondéré et influençable, a dû cette fois – ci cédé aux caprices des politiciens. Pourtant, malgré les différends qui existent entre les partis politiques UDC et RDPC dont le sultan fut le régional pour l’ouest, l’honorable Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, maire de tous les Foumbanais a aménagé et embelli la cour d’apparat et la mosquée départementale dans laquelle le sultan passera l’un des derniers instants de son Kronos terrestre.

Bannir le maire de la ville d’une cérémonie officielle ne serait il pas une violation du protocole de l’État ? Qui prendra la parole au nom du Peuple Bamoun comme indiqué dans ledit  programme, alors qu’il en existe qui à l’occasion des élections, ont reçu  l’onction dudit peuple ? Comment le Premier Ministre Dr chief Dion Ngute qui séjourne depuis Mardi dans la  région du Nord ouest,  en vue d’apaiser les cœurs, pourra t il accorder sa caution à cette illégalité qui renforce davantage un  clivage déjà très profond entre les enfants d’une même «  région » ? Autant de questions qui n’auraient pas existé si le mortel n’avait pas imbibé ce moment de recueillement, des considérations politiciennes.

Même si cette décision relèverait de la volonté du défunt, elle ne saurait être admise par ce qu’elle écorche les usages républicains ; car leur patron politique et Chef de l’État, S E Paul Biya le disait fort à propos « Nous passerons tous et le Cameroun restera », pour rappeler la primauté de tout ce qui relève que de la République sur nos désirs personnels, fussent- ils ceux de Paul Biya. Nous osons croire que le Premier Ministre  ne cédera pas à son tour à cette fausse note dont seul le département du Noun est capable d’en secréter.

© Alexis YANGOUA

 

 

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