UDC : Déclaration du parti à l’ouverture de la session parlementaire en cours.

DECLARATION DE L’UNION DEMOCRATIQUE DU CAMEROUN, UDC, A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA PREMIERE SESSION PARLEMENTAIRE DE L’ANNEE 2022.

Sur convocation des Présidents de ses deux chambres, le Parlement du Cameroun se réunit ce jour, 11 Mars 2022, en séance plénière consacrée à l’ouverture de la première session de l’année 2022.

Cette session se tient dans un contexte marqué par plusieurs défis majeurs qui se posent à notre nation à savoir :

  1. La persistance de la crise anglophone avec de plus en plus des attaques mortelles sur les symboles les plus représentatifs de l’Etat ;
  2. La grève des enseignants menaçant le bouclage normal de l’année scolaire et académique en cours ;
  3. Les actes de xénophobie vécus dans la région du sud sur des ressortissants d’autres régions ces derniers jours, notamment des pêcheurs bamoun originaires du Département du Noun dans la région de l’Ouest, Kotoko et Mousgoum, originaires de la région de l’Extrême – Nord ;
  4. La persistance de la vie chère suite au renchérissement généralisé des prix des produits de grande consommation ;
  5. La résistance manifeste au débat républicain sur la réforme participative et consensuelle du code électoral ;
  6. L’attente toujours exprimée et jamais satisfaite, du Code de la Famille et de la loi contre les violences domestiques et sexistes malgré la montée préoccupante de ces deux maux dans notre société ;
  7. Les graves soupçons de détournements et de corruption tant dans la gestion du fonds Covid-19, que dans celle de la construction des infrastructures d’accueil de la CAN 2021 abritée par le Cameroun

Après avoir suivi très attentivement le discours d’ouverture prononcé par la Doyenne d’âge, l’Honorable Laurentine KOA MENGUE qui aura touché à la plupart des défis ci-dessous, les Députés UDC demandent que l’Assemblée Nationale aille au-delà du discours pour inscrire ces différentes préoccupations dans l’agenda des travaux de la session. Dans cette perspective, les Députés UDC à l’Assemblée National réitèrent fortement leur demande en vue de :

  1. L’organisation d’une plénière spéciale pour enfin permettre à l’Assemblée Nationale, d’examiner et d’apprécier les causes de la crise anglophone et la gestion de cette crise par le Gouvernement et de s’y prononcer enfin, cinq années après son déclenchement en Novembre 2016, en ne perdant pas de vue que seul le dialogue franc et véritablement inclusif, dont la gestion devrait être confiée à un comité mixte composé du Gouvernement, des acteurs politiques représentatifs, et de la société civile représentative, peut conduire à trouver des solutions pertinentes et durables ;
  2. L’organisation d’une plénière spéciale consacrée à la crise des Enseignants et, au-delà, à la problématique de l’éducation en générale dans notre pays ;
  3. La constitution d’une commission d’enquête parlementaire devant faire la lumière sur la fréquence des actes de xénophobie perpétrés sur les autres citoyens vivant dans la région du sud. L’ouverture des enquêtes en vue d’identifier à la fois, les causes de la mort du pêcheur membre de la communauté Ntumu noyé dans les eaux du barrage de Memve’le dans la soirée du Dimanche 06 Mars 2022, et les auteurs des actes de vandalisme, de destruction des biens et des menaces mortelles des pêcheurs Bamoun, Kotoko et Mousgoum chassés du village Nyabizan, les lundi et mardi, 7 et 8 Mars 2022 et de leur faire subir la rigueur de la loi auprès des juridictions compétentes et surtout de prendre les mesures pour que l’Etat évalue les pertes subies et dédommagé les victimes de cette crise de trop ;
  4. L’organisation d’une plénière spéciale sur la vie chère, en vue d’apporter les contributions de l’Assemblée Nationale, à l’analyse causale de ce phénomène et des solutions idoines et durables ;
  5. L’Interpellation solennelle du pouvoir Exécutif à l’effet d’attirer son attention sur la nécessité et l’urgence d’engager le dialogue pour la réforme participative et consensuelle du Code électoral, maintenant que nous sommes à une année seulement de la prochaine échéance électorale dans notre pays, en vue de réduire le risque des contestations des résultats électoraux et par conséquent, le risque de violence dérivée des contestations électorales ;
  6. La nécessité d’attirer l’attention du Président de la République sur la nécessité et le caractère indispensable du code électoral et de la loi contre les violences domestiques et sexistes ;
  7. La constitution des Commissions d’enquête parlementaire sur la gestion des fonds consacrés à la construction des infrastructures d’accueil de la CAN
  8. L’appel à l’accélération de la procédure contre les personnes présumées auteures des fautes graves de gestion relevées dans le rapport de contrôle de la Chambre des comptes.

Enfin et pour le déplorer, l’UDC ne saurait ne pas faire part, de l’embarras qu’elle aura subi de voir l’auguste chambre être à la UNE, à la risée et déchirée à l’occasion de la situation de « désamour » avec le désormais ex – Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale, Monsieur Gaston KOMBA. En effet, des telles situations, tant qu’elles reviennent, mette à mal la stabilité de l’institution. L’UDC demande aux instances décisionnelles de prendre leur responsabilité en mains pour en épargner aux camerounais qui respectent leurs institutions.

Fait à Yaoundé, le 11 Mars 2022.

Pour les Députés UDC à l’Assemblée Nationale,

Le Porte-parole

Honorable YOUMO KOUPIT Adamou

 

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