UDC/ Gestion Fonds COVID – 19 « il nous faut, une véritable Cour des Comptes ».

Les maires du parti politique UDC avaient décliné leur part du don de 2 milliards du Chef de l’Etat aux communes, estimant qu’elle n’aurait pas dû transiter par des autorités administratives. Une pratique  qui violait l’esprit et la lettre du geste du donateur et constituait déjà une faute de gestion. C’était déjà une alerte, aussitôt minimisée par le MINDDEVEL.

DÉCLARATION DE L’UNION DÉMOCRATIQUE DU CAMEROUN SUR L’ACTUALITÉ AUTOUR DU SCANDALE DE LA GESTION DES FONDS COVID-19 PAR LE GOUVERNEMENT DU CAMEROUN.

Comment qualifier autrement l’état de confusion dans lequel, le Cameroun est plongé depuis ces dernières semaines, cette fois, autour des « révélations » et «contre-révélations » relatives à des détournements présumés dans la Gestion des Fonds Covid-19, impliquant plusieurs membres du Gouvernement de la République ? Hélas, ce qui, au début, est apparu comme un sujet faisant les choux gras de la Presse, appelé à disparaître aussi vite, comme cela arrive souvent, a commencé à durer, et même, à jouer les prolongations avec :

– Les interpellations insistantes nous parvenant de l’Assemblée

Nationale ;

– La Nouvelle d’un Audit prescrit par le FMI, Argentier de la

Coopération multilatérale, d’où proviendraient ces Fonds soupçonnés de malversation;

– Le Rapport de la Chambre des Comptes ;

– La Haute Directive de Monsieur le Président de la République par l’entremise de son Secrétaire Général, à Monsieur le Ministre de la Justice, de l’ouverture d’une enquête judiciaire «… contre les auteurs, coauteurs, et complices des cas de malversation financières y révélées … »

Parce que cette « Affaire » concerne des financements publics, des montants de surcroit fort élevés – même comme nous savons tous que, un seul franc public est redevable – Parce que ces ressources étaient allouées pour venir au secours des camerounais, dans le domaine vital de la santé, domaine des plus sinistré encore depuis la pandémie du Covid-19,

L’UDC,

1- Exprime, au-delà du regret instinctif qu’impose ce genre de circonstance, son écœurement et sa gêne face à l’image entretenue d’un Cameroun qui, certainement bat le record, du nombre élevé des membres du gouvernement emprisonnés, pendant l’exercice de leur fonction, pour détournements des deniers publics : c’est du fait cette « réalité », devenue à notre grand dam courante, régulière, presque familière, que cette « Affaire » emballe. Autant donc, il ne sert à rien de vouloir « minimiser » la situation qui est des plus flagrante, de même, il ne s’agit pas de prêter des intentions de « guillotineurs » à ceux qui, souvent du fait de l’absence de sources crédibles de communication, , reçoivent les informations et les baladent à l’Opinion dans tous les sens.

2- Rappelle, et plus particulièrement aux gestionnaires des deniers publics au Cameroun que, S.E Monsieur le Président de la République Paul Biya, dans un discours, suivi d’une invitation formelle, quelque temps après son investiture il y a près de 40 ans, sollicitait l’engagement de tous, sur la voie de la Rigueur et la Moralisation : A l’UDC, Le Dr Adamou Ndam Njoya nous a toujours fait savoir qu’à l’occasion, il avait envoyé une lettre de félicitations et d’encouragement au PRC, rassuré que ce dernier avait aussi fait sienne, pour le bonheur du Cameroun, d’une préoccupation que lui-même le Dr Adamou Ndam Njoya partageait, et, pour laquelle, quelques jours seulement avant sa sortie du Gouvernent de Ahidjo, il avait déposé le Projet sur la table de ce dernier.

3- S’interroge quant à :

  • La pertinence d’un Plan de Riposte Gouvernemental du COVID-19, de par la multiplication des intervenants dont les portefeuilles n’ont rien à voir avec le domaine de la santé, bien qu’il s’agisse d’un secteur transversal.
  • L’évaluation à date des résultats, ainsi que les forces et faiblesses du Système National ainsi mobilisé face au Covid-19 :

 –Ce n’est point le lieu indiqué pour un bilan, cependant, en appréciant tous les efforts déployés par le Département Ministériel en charge, par exemple, pour l’effectivité des points de Tests et des Vaccins Covid-19, mis à la disposition des populations, il est resté un aspect essentiel, d’honneur, relevant du comportement, de l’éthique , et du respect de la dignité humaine : cela va du simple Accueil des usagers/malades, jusqu’à peine, le constat fait de l’arrêt des battements de leur cœur par le Corps censé avoir prêté Serment d’ Hippocrate, dans leurs Fora, le décès de telle ou tel est publié, avec des photos, des vidéos compromettantes, en violation notoire des droits humains.

Il se trouve que « ORCA », bien qu’il était judicieux d’y avoir pensé, traine une image désolante de « prison », où les malades, séparés de leurs proches sont abandonnés par la suite à eux-mêmes ; sans aucun effort de maintenir la proximité pourtant vitale entre le patient et les siens ; « ORCA », où les traitements, restés onéreux, et très au-dessus du camerounais moyen, sont administrés à des vitesses variantes, en fonction des humeurs du jour des officiants…

Quid du niveau de renforcement des plateaux techniques dans nos localités à travers le Pays ?

Quid des politiques de Protection Civile en cas de contamination aggravée ?

Vous comprenez qu’en considération de tous ces défis à relever, l’Opinion nationale et Internationale a le « droit » de s’émouvoir, de ce que les Pouvoirs publics aient pu manquer à leur Mission !

C’est de cela qu’il s’agit : au-delà des considérations financières, les conséquences sur la santé des camerounais, des mauvaises mesures ou, celles qui n’auront pas été garanties pour capitaliser la vie humaine. Et on est vite arrivé à la question de savoir qui est garant, dans un État, de la bonne implémentation de toutes les politiques dont les bénéficiaires sont les populations…

Notre réponse sera toujours : les 3 Pouvoirs : Législatif, Exécutif et

Judiciaire…

A condition qu’ils soient véritablement Indépendants et Complémentaires.

D’où vient-il que la CONAC, l’ANIF et autres Institutions visant les mêmes objectifs, ne soient pas opérationnelles ? Bien qu’ils ont un budget de fonctionnement prélevé sur les fonds publics ?

Pourquoi les résolutions de leurs rapports sont-elles laissées à l’appréciation du Président de la République au lieu d’être applicables ?

Que devient « l’Opération Épervier » ?

Qui va mettre en application l’Article 66 de la Constitution ?

Comprendre pourquoi, l’UDC l’a défendu de tout temps : en lieu et place de la Chambre des Comptes, il nous faut, une véritable Cour des Comptes qui doit connaitre de la Gestion des Comptes !

Qui représente le Ministère Public ? Pour le cas de l’espèce, avant que les Institutions Internationales ne demandent un Audit, parce surveillant leurs financements, « aucun » de nos Procureurs de la

République n’avait-il rien décelé ? Pourtant, rien que les rumeurs ou les diatribes des parlementaires, auraient pu mettre la puce à l’oreille du Ministère Public, qui se serait « saisi » de la question, pour à son niveau, et selon ses compétences, rassurer ou non les camerounais, de, s’il y a péril en la demeure ou non…

Le Parquet attend les Instructions de sa hiérarchie qui est le Ministère de la Justice qui, lui, relève du l’Exécutif. Et du côté du Conseil National de la Magistrature, c’est encore le Chef de l’Exécutif qui en est le « Patron ». Conséquence : le Ministère Public n’existe que quand l’Exécutif le veut.

Finalement, il ne nous reste que des « braves » fonctionnaires, à qui nous n’allons pas demander de « compromettre » leur carrière, en les mettant « dos » à ceux qui les « font » et « défont ». Est-ce donc, la Justice au Cameroun ?

Memo : en 2008, le « coup d’État » constitutionnel a consisté non seulement en l’élimination de la limitation du mandat présidentiel – résolution de la Tripartite de 1991- mais aussi, en l’amenuisement voire l’accaparement du Conseil Constitutionnel à travers la réduction du mandat de 9 ans non renouvelable, à 6 ans, « éventuellement » renouvelable, des 11 membres du Conseil

Constitutionnel, Régulateur du bon fonctionnement des Institutions,

Compétent pour connaitre les conflits d’attribution entre les institutions de l’État.

Pour mieux le contrôler, l’Exécutif a ramené son mandat en deçà du sien, qui est de 7 ans « renouvelables »…

Pouvons-nous, nous étonner de « tout » ce qui nous arrive au Cameroun comme « déréglage » institutionnel ? Tout semblant orchestré à des fins égoïstes au détriment du Peuple ?

Ainsi que des Institutions mises en hibernation, empêchées d’atteindre les objectifs justifiant leur existence ? Quel gâchis ! Et dans ce tohu-bohu organisé, le Citoyen camerounais a vite perdu les repères, car, il ne se « retrouve » pas ; Lui, qui attendait depuis le début de

« L’Affaire », que le Porte-parole du Gouvernement se prononce, pour expliquer les faits ; Lui, le Citoyen, ne va évidemment plus comprendre, la portée d’une Communication gouvernementale qui intervient, après que « tout » ait été déjà claironné sur la gestion calamiteuse gouvernementale du Covid-19 : politique et fonds confondus ; les enquêtes judiciaires engagées ; les médias de toutes sortes relayant tout.

Considérant que :

– Les camerounais ont fini par comprendre qu’il y avait véritablement un problème de gestion à l’origine du « glissement des dates » de la CAN 2019 au Cameroun : la Communication Gouvernementale ainsi que les résultats des Audits et Enquêtes sont attendus à ce sujet dont les conséquences socio politico-culturelles, économiques et sportives sont énormes ;

– De même, on ne se souvient pas que les Enquêtes sur les soupçons de détournement du Don d’Ordinateur du Chef de l’État aient été communiquées.

En effet, plusieurs exemples « d’Affaires nationales » comme le dramatique accident du train à Éséka, le 21 Octobre 2016 dont les Enquêtes, Rapports ou Communication gouvernementale restent en suspens, peuvent être cités, au détriment du Droit à l’information, dû au camerounais ;

La Crise du Nord-Ouest et du Sud-ouest dès le début, n’avait-elle, d’ailleurs, elle aussi, pas connue de même, une espèce de gestion « exclusive » de l’Exécutif ?

Loin de vouloir « dénigrer » qui que ce soit, car après, c’est nous tous qui payons les frais,

Il est grand temps d’accepter la nécessité d’une gestion transparente, mieux, participative du Cameroun, seule voie de sortie de crise et, condition de prospérité:

Le Cameroun Est Par Nous Tous,

Le Cameroun Est Pour Nous Tous

Au Cœur de l’Éthique, construire ensemble les bases du partage de la vie Politique, Économique Sociale et Culturelle du Cameroun.

 

Vendredi le 28 Mai 2021

Hon TOMAINO NDAM NJOYA

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