Faire presque le tour du Cameroun profond, visiter ses villes et villages à vélo, SEM Christophe et ses compagnons ont atteint l’objectif. Le 16 Juillet 2022, la région du Centre a abrité la 7ème édition et fin de la Randonnée Cycliste.
« Coup de Pédale dans la Région du Centre », ainsi le fil rouge de la 7ème édition de la Randonnée cycliste qui a mobilisé une centaine de cyclistes confirmés et non – confirmés, rassemblés très tôt au boulevard du 20 Mai à Yaoundé pour parcourir la dernière étape d’un périple qui les a conduits dans plusieurs régions du pays. L’ambiance est celle des grands tours, avec une foultitude de partenaires qui ont soutenu et porté cette initiative de SEM Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun.
Le départ est pris aux environs de 8 heures et au bout de 2 heures, le peloton de tête conduit par SEM Christophe Guilhou franchit le seuil de la chefferie de Nkong – Zok, groupement siège des institutions de l’arrondissement de Ngoumou. 50 kilomètres séparent ce premier point de chute et le boulevard du Mai. Pas de quoi faire transpirer les coureurs confirmés parmi lesquels Monsieur l’ambassadeur dont le travers est familier. Il le parcourt tous les dimanches en aller et retour, dit – il. Le diplomate français et sa suite sont accueillis par Madame de préfet du département de Mefou et Akono, Antoinette Zongo Nyabone, à tête d’une délégation des personalités locales, constituée entre autres du maire de Ngoumou Jean Baptiste Amvouna Atemengue, du vice président du sénat l’honorable Zang, SM Atangana Abega Joseph, chef de Nkong – Zok. L’ambiance musicale a assurée avec maestria par la fanfare officielle de la randonnée cycliste. A cette occasion presque spéciale, chaque membre a arboré le polo, la casquette et le pagne portant l’estampille de l’ambassadeur.
La phase protocolaire meublée de discours permettra aux hôtes de découvrir le groupement Nkong – Zok et ses relations parfois particulières avec la France. Ainsi justifiées les raisons de cette randonnée cycliste : Rouler à vélo pour découvrir le Cameroun, ses villes et villages avec ses traditions, ses cultures et ses arts. De l’allocution de SM Atangana Abega Joseph, il ressort que Nkong – Zok en langue beti, signifie littéralement le domaine ou le sentier des éléphants. Le projet de rénovation de sa chefferie avait été soumis à un partenaire français. Le chef du groupement a saisi l’occasion de cette randonnée pour solliciter l’appui de l’ambassadeur dans la diligence de cette demande . Dans la foulée, SEM Christophe Guilhou a été fait notable et les attributs y relatifs lui ont été remis ; il s’agit d’un chasse – mouche et d’un tambour à fente.
Avant la visite guidée de la galerie de la chefferie, l’ambassadeur a procédé à la distribution du contenu de sa besace de voyage, aux touts petits de Nkong – Zok. Un exercice auquel il s’est d’ailleurs livré à toutes les étapes du périple. Des cadeaux apprêtés par l’Association les Mariannes, marrainée par l’honorable Dr Me Fostine Fotso, qui a tenu à honorer de sa présence cette clôture de la randonnée cycliste.
Le cap est ensuite mis sur les Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM) pour la visite de l’usine basée à Nomayos. Puis, à l’école catholique d’Afanoyoa où est installée la mission ASCOVIME, un autre partenaire de la Randonnée.
Entre temps, la grande cour royale d’Afanoyoa 4 a fait sa toilette pour la grande apothéose. Nous sommes ici dans l’arrondissement de Yaoundé 3ème . Des groupes de danse rivalisent d’adresse. Certains sont d’ailleurs aux couleurs de la Randonnée. La danse Nkolmeyong attire un peu plus de regards avec belle sa chorégraphie. Dans la loge principale, y est installé le gratin politique : Tsimi Evouna, le président du conseil régional du Centre, André Mama Fouda, Achille Bassilekin III entre autres. La caravane de SEM Christophe Guilhou trouve donc une ambiance à la dimension de cette initiative qui à travers des dons et des campagnes de soin médicaux, a apporté du baume au cœur de certains citoyens nécessiteux. Le diplomate en saura d’ailleurs gré « ce que je vois ici, c’est quand même exceptionnel» dira t il à la fin de la cérémonie.
A Afanoyoa 4, si l’accueil a été exceptionnel, la besace de l’ambassadeur l’a été aussi. En plus de l’impressionnante quantité du don fourni par l’Association les Mariannes et destiné aux enfants du village, SEM Christophe Guilhou est venu avec un important don en matériel agricole : Brouettes, pulvérisateurs, machettes, houes… La population saura lui témoigner sa gratitude à travers les gardiens de leurs traditions. Il sera fait grand notable à la cour royale du groupement Yada auquel appartient le village Afanoyoa 4 dont l’honorable Emah Etoundi Vincent de Paul est le chef. Les attributs lui ont été remis par le collège de chefs sous coordination du chef des Yada.
« L’objectif initial, c’était parti à la découverte des villes et villages du Cameroun. Deuxième objectif, c’était bien entendu, faire du sport. Mais quand on s’est lancé là dedans de façon audacieuse, on s’est très vite rendu compte de la chaleur de l’accueil qui nous a été réservés. Et cette chaleur est allée en grandissant, étape après étape. Et ce que je vois ici, c’est quand même exceptionnel. Exceptionnel. C’est là qu’on voit aussi l’importance à la fois de l’accueil et de l’hospitalité des camerounais et camerounaises partout dans le pays » a conclu SEM Christophe Guilhou après un bain de foule de clôture.
Avant de quitter la cour royale d’Afanoyoa 4, chacun de la centaine des cyclistes confirmés et non confirmés qui ont d’ailleurs des plus de 1500 kilomètres de la tournée, a reçu un prix. L’ambassadeur a remis un chèque d’1 million de frs cfa en guise de soutien à Douala Vélo Club. Un appui bien apprécié par Jacques Kuissi, Président dudit club, par ailleurs Président de la ligue régionale du Cyclisme pour le Littoral.
Avec leur retour à la ligne de départ, c’est-à-dire au boulevard du 20 Mai, la Randonnée Cycliste du Centre aura couvert plus 116 kilomètres. Des « youyous », photos et selfies pour immortaliser la » happy end » d’une activité à la fois sportive, culturelle, touristique et quelque peu humanitaire que l’ambassadeur de France au Cameroun a pu recueillir de sa fertile imagination.
© Alexis YANGOUA