RÉPRESSION SUR L’UPC : une banderole du parti du crabe arrachée à Bafoussam

24 h Chrono ! C’est le temps mis par la banderole de l’Upc avant d’être arrachée par un responsable de l’Uccao sur la grille de son siège donnant sur l’axe principale de Bafoussam.

Dans le cadre de sa semaine des martyrs, l’Upc a programmé une série de manifestations dans la région de l’Ouest, notamment à Bafoussam dans la Mifi et à Banka dans le Haut-Nkam. On parle en dehors de la commémoration du 65e anniversaire de l’assassinat de Ruben Um Nyobe le 13 septembre, mais aussi l’inauguration de la permanence de l’Upc le 15 septembre et enfin la tenue de la 6e session du Comité Directeur le 16 septembre.

Pour le faire savoir les responsables de ce parti ont imprimé des banderoles qu’ils ont tendues dans les artères de Bafoussam. Celle querellée était sur l’axe principal de Bafoussam, le fameux Boulevard Wanko et précisément sur la grille de l’Uccao qui donne sur cet axe. Placée le lundi 11 septembre en début d’après-midi, elle a été arrachée le lendemain sans sommation. « C’est autour de 14h ce mardi 12 septembre qu’un agent de l’Uccao répondant au tel 690868723 m’a joint pour me demander d’envoyer quelqu’un récupérer la banderole qui se trouvait auprès de leur vigile ». Confie Michel Eclador Pekoua, le secrétaire général de la mouvance la plus active de l’Upc à l’Ouest

Une attitude qui étonne. C’est vrai que les principaux responsables de l’Uccao sont du Rdpc, mais certains croyaient savoir que l’Upc ne fait pas partie des formations politiques placées dans le viseur de l’administration.

L’Upc fait elle toujours peur ? A cette question, Michel Eclador Pekoua éclate de rires :

« Bien sûr que l’Upc ne fait plus peur à personne de normal. La voie qui est la nôtre n’est pas dans la confrontation. Nous avons régulièrement déclaré nos manifestations. Mieux, dans le cadre des civilités républicaines et citoyennes, nous avons même souscrit à une demande d’audience auprès du gouverneur de la région de l’Ouest, des autorités politiques et mêmes traditionnelles à l’instar du chef supérieur Bamendjou qui a accepté d’offrir un déjeuner à Mme Henriette Ekwe. Convenons que ce n’est pas là une démarche des gens qui veulent la bagarre avec les autorités en place. De mon point de vue, l’arrachage de ces banderoles participe de l’expression d’un réflexe de tensions et de confrontations de la part de certains membres du parti au pouvoir qui ont du mal à comprendre qu’il faut faire évoluer l’ordre politique. La démocratie a besoin de diversité, une diversité comprise au sens large qui ne se définit pas seulement en deux camps opposés dans une lutte à mort. Le vainqueur niant toute existence au vaincu » déclare Michel Eclador Pekoua qui a choisi de ne pas porter plainte pour le vandalisme de leur banderole.

©Alexis YANGOUA

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