Affaire Massouen : marche pacifique des élus de l’UDC contre la corruption, trafic d’influence et le bafouement des élus locaux

«  Pas de corruption en milieu judiciaire », ainsi mentionné sur l’affiche qui captive le premier regard, dès qu’on franchit le seuil du tribunal de première instance de Foumbot. Et pourtant, à travers une marche pacifique, c’est bien ici que les élus de l’Union Démocratique du Cameroun, sont venus exprimer leurs désapprobations par rapport à certaines pratiques dont est victime la grande majorité de citoyens ; malheureusement, quelques fois avec la complicité des juges. Il s’agit de la corruption,  du trafic d’influence, le bafouement  des élus locaux, identification frauduleuse à travers la corruption de la police, fichier électoral faussé…

Ce mouvement de dénonciation fait suite aux auditions, le 9 Octobre 2024 à la légion de gendarmerie de l’Ouest à Bafoussam, du maire de la commune de Massangam et une trentaine de ses camarades. Leurs convocations et déferrement au parquet, commandés par le procureur près le Tribunal de Foumbot, ont laissé transparaître quelques anormalités ; telles que la délivrance d’un mandat d’amener dès la première convocation.

Selon les militants de l’UDC, les soupçons de  machination politique du RDPC de Massangam sont confirmés, avec  des vidéos virales, présentant les cadres locaux de parti en pleine jubilation, pour fêter l’emprisonnement du maire ; synonyme de la fin de Mfopou Aboubakar, leur  redoutable adversaire. D’ailleurs, le magistrat municipal réitère que des menaces avaient été proférées en ces termes « Vous allez souffrir, attendez… »

Le 10 Octobre, jour du rendez-vous donné aux suspects par le procureur.  Les élus y sont arrivés  munis des dénonciations d’acte de corruption et demande d’ouverture d’enquête, adressées au ministre de la justice, et au Président de la Commission Nationale Anticorruption(Conac) « Nous dénonçons les Actes de Corruption qui semblent prendre le dessus des Institutions républicaines entre Sieur Vessah Mohamed dit Kossovo, qui vit en Europe et dont les activités ne sont pas connues ni traçables, avec les autorités de la Police, Gendarmerie, Justice ».  écrit le maire de Massangam au  Révérend Docteur Dieudonné Massi Gams.

Au Ministre de la Justice «Nous dénonçons les Actes de Corruption qui semblent prendre le dessus des Institutions républicaines entre Sieur Vessah Mohamed dit Kossovo, qui vit en Europe et dont les activités ne sont pas connues ni traçables, avec les autorités de la police, gendarmerie, justice. Nous souhaitons qu’une enquête soit ouverte sous votre haute diligence, eu égard aux très nombreuses démonstrations publiques d’achat de conscience, d’intimidations, de caporalisation des responsables étatiques. Cette situation qui dure depuis environ deux ans a mis la ville de Massangam dans une situation de tension sociale permanente ». a écrit  le maire Mfopou Aboubakar.

Avait été produite aussi, une déclaration invitant les autorités concernées de la République du Cameroun, de la République française et des Etats membres de l’Union Européenne, à ouvrir une enquête sur les agissements et actes de Vessah Mohamed dit kosovo, élites financière du rdpc de Massangam, qui aurait huilé la machine pour que le maire UDC et quelques uns de ses proches soient mis en prison. Le Syndicat des Communes du Noun (SYCONOUN)  quant à lui, a saisi le Ministre de la Décentralisation et de Développement Local.

Après des échanges d’abord à huis clos, puis en public avec le procureur et le président du tribunal , la délégation de Massangam a été reçue en héro au bercail. Le village Massuen va accueillir son maire dans une ferveur fraternelle et militante, avant la grande fête du centre ville.

© Alexis Yangoua

 

 

 

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