Affaire Sous Préfet de Njimon : l’UDC dénonce les abus divers

DECLARATION DE L’UDC SUR L’INCIDENT GRAVE DU SAMEDI 10 DECEMBRE 2022 A NJIMOM

Au soir du samedi, 10 Décembre 2022, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montre un malheureux incident survenu entre le Sous-préfet de l’Arrondissement de Njimom, Monsieur TANEFO LIGPA Roger César, et le Maire UDC de la Commune de cet Arrondissement, Monsieur, NJIFEN Adamou qui est à son deuxième Mandat à la tête de cette Commune.

Face à la gravité de la situation illustrée dans cette vidéo, caractérisée entre autre par une menace d’arrestation, puis de mort par balle à l’endroit du Magistrat municipal de la Commune, l’Union Démocratique du Cameroun, Parti politique fondamentalement attaché au respect de l’éthique, des valeurs républicaines et démocratiques, tient à éclairer l’opinion nationale et internationale, sur ces faits graves et récurrents dans le Département du Noun ; puis, à attirer une fois de plus, l’attention sur le risque auquel ces faits exposent la paix et la cohésion sociale, et en exprimer sa position.

 

SUR LES FAITS

Monsieur TANEFO LIGPA Roger César, Secrétaire d’Administration nommé par Décret présidentiel du 14 Juillet 2022 a été installé à cette fonction par le Préfet du Noun le Vendredi 29 Juillet 2022, et, a entamé sa tournée de prise de contact dans les 14 villages qui couvrent le territoire de cet Arrondissement situé dans le Département du Noun, Région de l’Ouest. La 13ème et avant dernière étape, l’a conduit ce Samedi 10 Juillet 2022, au village Chef-lieu de l’Arrondissement par ailleurs village natal du Maire. Le Maire qui s’est activement consacré à l’organisation de la cérémonie, s’est rendu à la chefferie traditionnelle, lieu de ladite cérémonie, tôt le matin pour se rassurer que toute la logistique était prête pour l’accueil de l’Autorité Administrative.

Le moment venu, et après accueil du Sous-préfet, exécution de l’hymne national et installation, la surprise viendra de la présentation au micro, du programme de la cérémonie. Alors que dans les 12 étapes parcourues, dont les trois premières avec la présence personnelle du Maire et neuf avec son représentant, notamment le 3ème Adjoint au Maire, l’ordre du jour adopté avait toujours prévu quatre interventions à savoir :

  1. Mot de bienvenue du Chef de village hôte ;
  2. Mot du Président du Comité de Développement du Village hôte ;
  3. Mot du Maire de la Commune de Njimom ;
  4. Discours du Sous-préfet suivi des échanges,

L’étape du village Njimom-centre, a curieusement changé comme suit : 1/ Mot de bienvenue du Chef de village, 2/ Mot d’une Elite, 3/ Mot du Président du Comité de Développement et 4/ Discours du Sous-préfet suivi des échanges.

L’Elite qu’on prévoit faire parler en lieu et place du Maire, est un cadre du RDPC, adversaire politique du Maire. Celui-ci s’y oppose et dit qu’il peut à la rigueur accepter qu’il n’y ait que trois interventions à savoir le Chef du village, le Président du Comité de Développement et le Sous-préfet ; mais ne peut accepter qu’en ses lieu et place, on fasse parler « une élite ». Ce qui n’est point pris en considération par le Sous-préfet qui fait commencer les interventions. Après le mot du Chef du Village, lorsque l’« élite » – malgré la désapprobation du Maire- par l’impresario commandé par le Sous-préfet, est appelé au micro, le Maire s’y oppose. La réaction du Sous-préfet ne se fait pas attendre : il demande au Commandant de Brigade de Gendarmerie de Njimom d’arrêter le Maire, bien plus : de lui mettre les menottes… Ordre que, ni le

Commandant, ni les éléments de gendarmerie eux aussi, sagement, acceptent d’exécuter ; C’est alors qu’il se produit une scène surréaliste, bien que, tout ce qui précédait y tendait : Monsieur le Sous-préfet mime de sortir son Pistolet Automatique, proférant qu’il va abattre le Maire. Échanges violents, intermédiations s’en suivent. C’est sous la confusion totale que seul le discours que le Sous-préfet a tenu de dérouler passe.

Son propos est menaçant, méprisant à l’endroit du Maire. Il sert aux populations que, « dans le maintien de l’ordre, on prévoit trois avertissements avant de passer à l’acte punitif » et que s’agissant du Maire, il était déjà à deux avertissements et qu’au troisième, il s’exécuterait…

Il ne serait pas superflu, bien que ce soit un « discours » à nos oreilles si familier de préciser que depuis son arrivée à la tête de l’Arrondissement de Njimom en Juillet 2022, le Sous-préfet laisserait entendre vertement qu’il est « en mission » à Njimom pour aider le RDPC à prendre la Mairie de Njimom lors des prochaines élections…

Les langues se délient aujourd’hui de plus en plus, et disent que ce Sous-préfet depuis son arrivée privilégierait les méthodes d’intimidation et aurait d’ailleurs déjà menacé par son arme plusieurs personnes à son « goût » « actifs » à l’UDC, ou « résistant » à ses manœuvres, visant à les y débaucher en faveur du RPDC.

Un jeune de Njimom est d’ailleurs cité comme victime de ce genre de menaces armées, et n’aurait tout dernièrement eu aucun autre choix que de quitter le village pour aller s’installer à Douala. Vraisemblablement, Monsieur le Sous-préfet avec son Pistolet Automatique n’aurait pas surpris ce Samedi ceux de Njimom qui témoignent que cette autorité administrative se dit être prêt à tirer, sur quiconque oserait le contredire, et, il se trouve que c’est généralement contre les personnes soupçonnées d’être d’un « apport » important à l’UDC…

 

REGARD ET POSITION DE L’UDC

L’histoire récente du « traitement » réservé aux élus issus de l’UDC par les autorités administratives dans le Noun, ressort la récurrence de ces faits dont nous relevons ici les plus saillants :

  1. Le Samedi 29 Octobre dernier, Mme le Maire de la Commune de Foumban, dans sa concession privée familiale et historique, Njinka Place, a fait l’objet d’Injures, Menaces de mort par arme, devant les Forces de Maintien de l’Ordre ; Une plainte a été portée, Madame le Maire a dû saisir l’autorité compétente, en charge de la délivrance des titres, en vue du retrait et de l’autorisation si jamais il en existait, et de(s) l’arme(s) détenues par le Monsieur, ceci au regard non seulement de la gravité de la situation, surtout, de par son statut de Chef de l’Exécutif dont le déni d’application, par les Autorités compétentes mentionnées à l’Article 129 du CGCTD fait désormais légion ; en tout cas, pour ce qui concerne toutes les agressions, les menaces et violences physiques publiques dont elle fait l’objet depuis le 9 Février 2020, Jour des élections, les 30 Novembre et 2 Décembre 2020 au lieu-dit « Porte d’Entrée » de Foumban ; et bien d’autres cas, pour lesquels, elle a toujours régulièrement saisi les autorités compétentes sans suites ;Par ailleurs, les dispositions, du Décret 73/658 du 22 Octobre 1973 Règlementant l’Importation, la Vente, la Cession, la Détention et Port des Armes à feu et des

Munitions, ou celles de La Loi N 2016/015 du 14 Décembre 2016 Portant Régime Général des Armes et Munitions au Cameroun étant claires, – à moins qu’à « armes égales » chaque « autorité » se sente maintenant obligée de demander une autorisation de port d’Armes de défense– ce qui ne nous parait pas la solution- il y a déjà un délit, écart de comportement, voire de moralité, qui sont à sanctionner, selon la règlementation en vigueur.

  1. Le 12 Janvier 2021, à la cérémonie d’installation du Préfet du Noun par le Gouverneur de l’Ouest, la population a été surprise, lorsque le programme décliné, prévoyant le mot de bienvenue du Maire, a connu une tentative de suppression par le Gouverneur, sans aucune forme de procès du mot du Maire, qu’il a cru devoir substituer par celui d’une « élite ». Il a fallu que Mme le Maire

S’y oppose avec détermination, non sans avoir subi les menaces de « l’Officiant bourreau », et que la population réagisse. Nonobstant la contestation de la foule et du Maire, ladite « Elite », cadre du RDPC, lira son « discours », en violation flagrante du Protocole républicain, après l’intervention du Maire !

  1. Le 07 Décembre 2021 à la Commune de Njimom, alors que le Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, accompagné du Directeur Général du Fei om et du Gouverneur de l’Ouest, était venu présider la cérémonie d’inauguration du Réseau d’Adduction d’Eau Potable de la Commune de Njimom, le programme des interventions a été subtilement modifié pour insérer et faire parler « une élite » toujours après le Maire et immédiatement avant l’intervention du Directeur Général du Feicom et le discours du Ministre. Par courrier du 15 Décembre 2021, Monsieur le Maire s’en était plaint auprès du Préfet du Noun avec Ampliation au Premier Ministre, au MINDEVEL, au

Gouverneur de l’Ouest ; La situation de Samedi n’aurait-elle pas été évitée, si ces autorités avaient pris leur responsabilité en mains ?

  1. Dans la nuit du 29 au 30 Novembre 2020, l’édifice de la Porte d’Entrée de Foumban, « CHOUT PETAH » a subi un incendie. Mme le Maire y a passé toute la nuit, avec les services mobilisés de la Mairie, s’efforçant d’éteindre, avec les moyens limités, le feu. Au lendemain, le feu circonscrit et la rue dégagée, Madame le Maire n’existait plus devant les FMO qui n’ont pas levé leur petit pouce, lorsqu’en pleine chaussée, se dirigeant vers la Mairie, elle a été agressée par le cortège de l’autorité traditionnelle qui remontait la rue vers le sinistre. Son péché étant d’avoir osé se retrouver sur la voie publique, pendant le passage de « Sa Majesté » ! Bien plus : « Sa Majesté » va entreprendre pendant plus d’un mois, d’occuper la voie publique sans accord du Maire, et de réhabiliter l’Édifice

Publique sans en avoir aucun droit, aucune autorisation, avec la complicité de l’autorité administrative. Lorsque Madame le Maire va aller pour arrêter les travaux, devant les populations, elle va être insultée, violentée, menacée de mort ; du carburant va être versé sur sa voiture, la vitre arrière brisée, par la « Sécurité » du Chef traditionnel, en sa présence, en la présence de toutes les autorités administratives, judiciaires et de maintien de l’ordre…Pis encore, la plainte qu’elle adéposée au Parquet de Foumban, n’a jamais prospéré jusqu’ici ;

  1. Sur les cinq Députés que compte le Département du Noun, l’UDC en a quatre et, le RDPC, un, élu dans la circonscription spéciale du Noun-nord à Magba. L’autorité administrative, chargée d’arrêter le Comité Départemental de Suivi, présidé par un Parlementaire, selon les dispositions de l’Article 14 du Décret n°2013/7987/PM du 13 Septembre 2013, portant création, organisation et fonctionnement des Comité Départementaux de Suivi de l’Exécution physico financière de l’Investissement Public, va se permettre de choisir comme Président du Comité, le Parlementaire RDPC, singleton, élu dans une Commune sur les 9 que compte le Département ; ceci en flagrant déni du principe de la représentativité en Démocratie. Nous avons introduit en vain des requêtes au Préfet du Noun et ensuite au MINEPAT ; dénonçant ce non-respect de l’esprit du Décret n°2013/7987/PM du 13 Septembre 2013 ; la situation s’aggravant jusqu’au Comité Régional du BIP, où aucun parlementaire de l’UDC n’y est appelé à siéger ;
  2. En dépit de ce qu’on soit le seul Parti politique avec le RPDC à nous retrouver au Conseil Régional de l’Ouest, et au regard du poids du Noun, ancienne région Bamoun, sur les plans historique, territorial, (le Département du Noun à lui seul représentant plus de 51%de superficie de la Région de l’Ouest), culturel, Tous les postes du Bureau sont occupés par les membres du seul RDPC ; Poussant la méprise du Noun au plus haut, le poste de Vice-présidence qui revenait de droit au Noun, à travers ses 17 Délégués Conseillers Régionaux élus, a été abusivement octroyé à un soi-disant chef traditionnel (parce que jusqu’ici sans légitimité à la base de la Chefferie du fait des contestations qui remontent aux consultations pour sa désignation).
  3. Lors des Obsèques officielles du Fon Pamom, Ibrahim MBOMBO NJOYA, le 09 0ctobre 2021 à Foumban, le Premier Ministre lui-même, représentant du Chef de l’Etat a laissé bafouer le Protocole d’Etat ; le programme ignorant carrément l’existence du Maire, et faisant plutôt allusion à un porte-parole du « peuple »Bamoun ; De même, n’est mentionnée le Maire dans aucun protocole des activités organisées par le Fôn Pamom, en présence des autorités nationales et/ou internationales, à l’instar de la commémoration du premier anniversaire du rappel à Dieu du Fôn et de l’arrivée au trône du nouveau, et bien d’autres ayant impliqué les institutions du Système des Nations Unions comme l’UNESCO en l’occurrence,
  4. On attend toujours que le Procureur de la République, dise à la population du Noun, où est-ce qu’il en est, avec les enquêtes qu’on disait être ouvertes, contre ceux qui étaient allés à Malantouen, le 14 Mai 2022 et y ont arrêté comme des petites souris, trainées par moto devant le Fon Pamom, autorité traditionnelle de premier degré, auxiliaire d’administration selon le Décret de 1977, à savoir, le

Commandant de Brigade et le Commissaire de cette localité, au motif qu’ils auraient « manqué du respect au roi ».

  • Entre temps, un Conseiller Régional, issu des rangs de l’UDC par ailleurs Chef de bloc, a été interpelé, arrêté et jeté abusivement en prison pendant quatre jours sans explication, sur la base d’une simple accusation.
  • Cependant, n’ont été inquiétés aucun de ceux qui, le 09 Février 2020, jour du double scrutin municipal et législatif, ont agressé verbalement et physiquement l’actuelle Maire de Foumban, alors Député, tête de liste et all Access de l’UDC dans la circonscription électorale du Noun –Centre, au bureau de vote de l’Hôtel des finances de Foumban, devant les autorités, les FMO, le Membre du Conseil Électorale. Même la plainte déposée à cet effet, après plus d’un an d’audiences publiques au Tribunal de Première Instance de Foumban, Madame le Maire comparaissant comme Plaignante et Accusée, tous ses bourreaux, s’étant tous déclaré de la sécurité du Palais ont été purement et simplement relâchés.

Tous ceux-là, qui ont commis cette voie de fait, circulent tranquillement et narguent le Maire dans la Ville ; d’ailleurs, ce sont presque les mêmes qui ont récidivé lors de l’agression à la Porte d’Entrée.

  1. Malgré notre bonne foi, notre disposition à travailler dans le respect des institutions, chacune dans ses attributions reconnues et protégées par les lois et règlements en vigueur dans notre pays, nos requêtes régulièrement adressées aux Autorités, restent presque toujours sans réponses ; illustrant à suffisance ce « traitement » réservé aux élus issus de l’UDC que nous avons relevé ci-haut et que cette nième situation révélée à Njimom perdure dangereusement.
  2. Le 18 Mais 2022, les élus UDC ont tenu une réunion de crise à l’issue de quelle ils entendaient manifester publiquement leur ras-le-bol. Le Préfet leur a demandé de surseoir et d’attendre que la Fête nationale passe le 20 Mai, pour qu’il se penche sur les situations qui nous préoccupent en vue de rechercher des solutions concertées.

Les élus lui ont prêté une oreille attentive et, ont respecté ce qu’il leur a demandé. Nous sommes rendus 7 mois après le 20 Mai, les élus de l’UDC ont constaté à leurs dépens qu’ils peuvent toujours attendre…

Il est clair que tout est fait et entretenu pour perdurer les crises et saper l’harmonie et la cohésion sociales dans le Noun.

Face à ces faits d’une gravité croissante et inquiétante qui plonge progressivement le Département du Noun dans le risque élevé de violence contre la paix, la stabilité et la cohésion sociale, et, prenant l’opinion publique à témoin, l’Union Démocratique du Cameroun, UDC :

  1. Condamne avec la dernière énergie, ce qui s’est passé à Njimom, notamment l’attitude du Sous-préfet ainsi que les cas précédents qui illustrent la velléité d’instrumentalisation de la puissance publique pour des règlements de compte politique ;
  2. Demande aux autorités compétentes, notamment au MINAT, au MINDDEVEL au CVUC pour la Protection des Élus locaux, d’ouvrir une enquête non seulement sur ce qui vient de se passer à Njimom, mais aussi sur le comportement du Sous-préfet de Njimom depuis la prise de fonction le 29 Juillet 2022 ;
  3. Engage ses militants dans le Noun à rester plus que jamais éveillés, vigilants et déterminés dans le respect et la défense de leurs droits et libertés, des valeurs républicaines et des principes démocratiques ;
  4. Engage désormais ses élus et la population, à prendre la responsabilité pour ne laisser passer aucun abus de leurs droits et libertés quels que soient les auteurs de ces abus, de défendre leurs droits et libertés face à toutes les autorités qui, s’écartant de leurs missions régaliennes et de leur devoir de neutralité politique, instrumentalisent la puissance étatique en faveur des adversaires politiques qu’ils entendent ainsi aider à avoir des victoires électorales non méritées ;
  5. Conseille aux autorités administratives, judiciaires, sécuritaires et traditionnelle de mettre fin à leur complicité incestueuse qu’elles ne cessent de développer avec les responsables d’un parti politique contre l’Union Démocratique du Cameroun et en violation des principes sacrés de la démocratie et des lois et règlements de la

République

  1. Dit sa détermination à demeurer fidèle à sa ligne politique basée sur l’éthique, le respect des valeurs républicaines, démocratiques et de la non –violence pour le règne de l’État de droit, afin que le Cameroun continue sur les rails de la

Démocratie ; Demeure pour LE CAMEROUN POUR NOUS TOUS ET PAR NOUS TOUS.

LA NOUVELLE ÈRE, L’ÈRE DE LA LIBERTE DE LA RESPONSABILITE DE LA

CONTRIBUTION DE TOUS VA ET DOIT COMMENCER.

Fait à Yaoundé, le 12 Décembre 2022

Hon. TOMAINO NDAM NJOYA

 

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