Un communiqué de SM Fo kaffo Sambankeing Langevin, a fait les choux gras des réseaux sociaux. La correspondance publique du chef du groupement Babadjou dans le département des Bamboutos, était adressée aux pasteurs des églises dites de réveil, basée sur son territoire.
Ces ministres de culte, plus d’une dizaine, ont été bien nombreux à avoir répondu présent à l’appel du chef. Des échanges tendus que d’aucuns avaient imaginés, n’ont pas eu lieu. C’est avec un sourire de convivialité et des propos pleins de courtoisie, que le Fo des Babadjou a accueilli ses invités et leur a délivré les raisons de leur présence. Juste une concertation pour aplanir des incompréhensions et régler certains différends « Ce dialogue a été entrepris par ce que nous avons constaté qu’il y a beaucoup de dérives ; surtout par ce que ces pasteurs exercent sans toute fois, avoir une connaissance de la tradition du peuple Babadjou. Ce dialogue sera un grand pas et une ouverture, pour qu’ils se rapprochent de la chefferie, pour qu’on leur dise clairement quelle tradition est faite, dans quelle circonstance et pourquoi ; pour que nos traditions ne s’apparentent plus à de la sorcellerie comme il est raconté partout » a précisé SM Fo kaffo Sambankeing Langevin
Les griefs sont pourtant légions, un pasteur proposant séjourne en prison pour vol de porc, les nombrils destinés à l’enterrement selon les us et coutumes Babadjou, sont confisqués par un homme de Dieu. Ce dernier a choisi de les garder dans sa bible. Les nuisances sonores et rétention des biens d’autrui; sont entre autres plaintes reçues par le chef. Des explications ont été apportées et à travers Elvis Yumto de World Wide Missions, les pasteurs ont pris l’engagement de neutraliser l’ivraie de leurs rangs, non sans saluer la disponibilité et le sens du dialogue du chef Babadjou.
Avant de se séparer, le chef Babadjou a insisté sur l’existence légale de chacune de leurs chapelles. Des rencontres similaires avec d’autres confessions religieuses suivront.
© Alexis Yangoua