Commune de Dschang : En 2021, la gestion des déchets a produit des recettes d’un montant de 317 956 915 frs cfa soit environ 160% des prévisions.

C’est la plus belle performance contenue dans le compte administratif 2021 du maire, approuvé par l’organe délibérant réunit en session ordinaire les 29 et 30 Mars 2021 dans la salle des délibérations de l’hôtel de ville de Dschang.

Des immondices d’ordures prolifèrent dans les rues de Yaoundé et la capitale politique du Cameroun suffoque. La correspondance en date du 4 Mai 2022 du Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain(MINHDU), adressée au Directeur Général de la société HYSACAM est la preuve que le point critique a été atteint. Notons que HYSACAM a pour mission de traiter les ordures ménagères qu’elle collecte  dans les  villes avec lesquelles, elle est liée par un contrat de prestation. La situation qui prévaut dans la ville siège des institutions nationales serait due à la grève des employés du prestataire. Ces derniers réclameraient des arriérés de salaire.

Cette actualité tient les unes, justement par ce que le poumon du pays est attaqué par cette crise  d’insalubrité dont font face presque toutes les villes du pays ; toute catégorie confondue. La collecte et le traitement d’ordures ménagères sont une problématique à laquelle une réponse rapide doit être apportée par ce que la santé des populations en dépend aussi. Les déchets ménagers ont accru avec les populations et les moyens, aussi les techniques devant contribuer à leur résorption n’ont pas suivi.  .

Avec la décentralisation, cette question peut être adressée si les exécutifs municipaux et régionaux  en font une priorité. Bien sûr, la nécessité de traiter les ordures ménagères est couramment évoquée au cours des sessions des différents conseils, notamment au moment de la formulation des budgets. Malheureusement, les idées ne sont presque jamais transformées en projets réalisables. Pourtant, Dschang est un exemple très connu et auprès de laquelle les autres communes intéressées et mêmes les régions devraient apprendre. Si ce projet a été un long processus porté par l’Agence Municipale de Gestion des Déchets (AMGeD) de cette collectivité décentralisée, la « mandature de défi » conduite par le maire Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou en a fait un véritable levier de développement  en termes d’emplois, d’assainissement, de recettes communales voire de piste pour l’industrialisation de la commune de Dschang .

En moyenne 70 tonnes de déchets produits par jour, constitués à 80 % de matières organiques. La commune de Dschang a très vite cerné le problème et a  compris que   la solution la plus  éfficace ne pouvait qu’être  qu’endogène. Le maire Kemleu et son équipe ont franchi l’étape la plus décisive avec l’acquisition en janvier 2021, d’un Val’Box.  Une unité de tri semi automatique des déchets. Un process de tri modulaire et autonome produit par AR – VAL, une entreprise française.  Cet investissement estimé à 700 millions frs cfa  a accru la production du composte autre fois produit de manière manuelle et artisanale.

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Sur les recettes d’un montant de 2 106 700 354 frs cfa du compte administratif de la commune de Dschang en 2021, la gestion des déchets a contribué à hauteur de 317 956 915 frs cfa, alors que les prévisions avaient misé sur 197 millions frs cfa. Une réalisation estimée à 160%.  « C’est quelque chose d’essentiel. On se rend compte qu’en assainissant, c’est-à-dire en collectant les déchets, on crée des emplois, on crée des revenus, on crée même la croissance. Le seul fait qu’on a engraissé les stades d’Olembé et de Japoma, ça nous a donné des ressources importantes. Nous accompagnons maintenant ceux qui font de l’agriculture biologique dans la ville de Dschang et au – delà »  indique  Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou, l’édile de Dschang qui au cours de ladite session du conseil a sollicité et obtenu de l’organe délibérant, l’achat d’engins pour optimiser la collecte de déchets. Toujours dans la plateforme de partenariat avec l’Université de Dschang, la question de traitement des déchets plastiques et liquides est en étude.

Par ce que l’expérience doit être partagée, les communes de Mbouda, Foumban et quelques unes de la région de l’Adamaoua sont à l’école de Dschang pour apprendre la gestion des détritus ménagers, ce  véritable casse – tête chinois pour les CTDs et les ministères concernés.

©Alexis YANGOUA

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