NGOMEDZAP: le mutisme complice du gouvernement; une délégation des rejetés à Foumban

communiqué
REPUBLIQUE PRISE EN OTAGE A NGOMEDZAP :
APPEL A RESSAISISSEMENT DE TOUTES LES AUTORITÉS ETATIQUES EN
CHARGE DE LA PROTECTION DE L’ETAT DE DROIT
L’objectif de cette Communication est de prendre à témoin la Communauté Nationale
et Internationale du vécu douloureux depuis plus de deux semaines – Dix-sept jours
exactement -, des populations camerounaises victimes aux yeux, soit : insensibles, soit
complices, soit impuissants de toutes les Autorités de la République, et
particulièrement des « Hommes Forts », des plus « Assis » voire « Influents » du Régime,
Originaires de Ngomendzap.
Comment comprendre cet Ostracisme, cette Xénophobie, cette véritable Chasse à
l’Homme ciblés, perpétrés à l’endroit d’une Communauté camerounaise, en
l’occurrence la Communauté Bamoun à Ngomendzap ?
En effet, cette Communauté, dont les membres sont installés dans la localité depuis
longtemps : certains totalisent plus de 35 ans, dont les enfants y sont nés, ont grandi,
et ont fondé eux-mêmes leurs propres familles – il est question des générations – tous
détenteurs des Boutiques au Marché de la Ville ;
Depuis le 8 Janvier 2025 :
Après plusieurs heures de déchainement d’une foule furieuse des « autochtones » sur
cette Communauté : Cycles des Boutiques Vandalisées par des hordes – des Scellées
par la Mairie – Descellées par le Sous-Préfet – Boutiques Saccagées par les
« autochtones » – Rescellées – Violences physiques (Blessés enregistrés) – Propos
Haineux – Diffamatoires – Dénigrements et Mépris…
De notre descente à Ngomendzap dès le 9 Janvier 2025 ;
De la séance de travail à la Mairie de Foumban le 14 Janvier 2025 avec une forte
Délégation de cette Communauté ayant été obligée de « vider » les lieux sous le coup
des menaces ;

Nous retenons :
1. Du Maire de Ngomendzap que cette Communauté contribue significativement
à l’économie de la Ville ;
2. Du Sous-Préfet, des félicitations adressées à cette Communauté pour son sens
civique reconnu, et, pour son calme olympien face au déferlement de violences
subies ;
3. Des notes prises lors de la séance de travail du 14 01 25, il ressort :
DES FAITS AYANT ENTRAINÉS LA CRISE DU 8 01 25 :
• Un Vol de Moto met le feu aux poutres : Il se trouve que le voleur, d’origine
Bamoun est identifié et arrêté par les FMO ; La Victime dont on avait craint le
traumatisme est en santé et vaque à ses occupations aujourdhui;
• Le déclenchement des « représailles » /expéditions punitives visant tous les
Bamoun est d’une proportion étonnante ; … « Je n’ai pas cessé de le répéter : la
responsabilité pénale est individuelle… » a martelé Monsieur le Sous-Préfet pendant
notre entretien ;
• De la réunion de crise tenue le 9 01 25 à la Mairie de Ngomendzap, ayant regroupé
les autorités administratives, traditionnelles, religieuses, la Communauté Bamoun
est étonnée de faire l’objet de plusieurs chefs d’accusations : Trafic d’Ossements
Humains ; « Envahisseurs » /Occupants de toutes les terres de Ngomendzap ; …il n’y a
plus d’endroit pour cracher à Ngomendzap sans tomber sur un Bamoun…
Vous venez vous enrichir à Ngomendzap pour aller investir « chez vous » ;
• La Délégation reçue le 14 01 25 à la Mairie de Foumban révèle que :
o Dans la nuit du 13 au 14, Ngomendzap avait enregistré un autre coup de
Vol de Moto, hélas qui avait cette fois avait couté la vie à la Victime, avec
pour Bourreau cette fois, une personne « autochtone » …sans que rien ne
se passe ; Ceci ne confirme-t-il pas que la réaction /déferlante vis-à-vis
des Bamoun ressemble plus à un sentiment longtemps contenu qui
n’attendait qu’un prétexte ?
C’EST LA OU SE TROUVERAIT LE NOEUD GEORGIEN A
CONSIDERER AVEC SERIEUX, CAR, IL EST QUESTION DE NE
LAISSER QUICONQUE EBRANLER LES PILIERS DE LA
REPUBLIQUE ;
Nous apprenons en outre que la Communauté Bamoun est « interdite »,
à Ngomendzap d’exercer dans certains secteurs tels :
§ Le Transport ; à moins que vous achetiez votre voiture et la confiez à un
« autochtone » ;
§ Le Moto taximan ;
§ Au Marché, si vous vendez les vivres : Arachides ou le Poisson fumé,
« on » vient saccager… « Nous sommes juste autorisés à avoir des
Boutiques Habillement, Électronique… »
COMMENT COMPRENDRE QU’AU CAMEROUN, UN
CAMEROUNAIS SOIT LIMITÉ DANS L’EXERCICE D’UNE
PROFESSION DU FAIT DE SES « ORIGINES
ETHNIQUES /TRIBALES ?
o Il serait intéressant que les Communautés Bamiléké, Anglophone, Peuhl,
Haoussa…qui y sont présentes nous disent ce qu’elles en pensent.
Le fait est que depuis plus de deux semaines, ces camerounais ont été obligés de fermer
leurs maisons, emmenant la famille (femmes et enfants en pleine année scolaire) ; Nous
ne pouvions plus rester car même pour manger, il fallait envoyer un autochtone aller nous
acheter la nourriture au Marché…
OÙ EST L’ETAT DU CAMEROUN ?
1. 65 ans après les Indépendances, comment continuer à parler dans un Pays
« d’Autochtones », « Allogènes », « Minorités » ? Dans sa proposition de
révision de la Constitution, l’UDC propose de remplacer ces notions : on est
camerounais ou on ne l’est pas.
2. La Constitution en l’état actuel affirme son attachement aux libertés
fondamentales ; Assure l’égalité de tous les hommes en droits et devoirs ;
Assure la protection des minorités et préserve les droits des populations
autochtones conformément à la Loi ; Nul ne peut être inquiété en raison de ses
origines, ses opinions, ses croyances ; La propriété est le droit d’user, de jouir,
de disposer des biens garantis à chacun par la loi…Nul ne saurait en être
privé…
URGENCE SIGNALEE DE BONNE COLLABORATION ENTRE LES AUTORITÉS
LOCALES EN VUE DU RESPECT DE L’ÉTAT DE DROIT ET PROTECTION DES
CITOYENS PARTOUT AU CAMEROUN
o Il se dit que l’un des problèmes était que, le Maire ayant posé les scellés,
ce n’était pas au Sous-Préfet de les enlever ;
o Les Scellés était-ce pour « protéger » ou pour « sanctionner » selon les
desirata des « autochtones ?
o Qu’est-ce qui justifie que les Boutiques restent fermées ?

… « Le renfort des FMO demandé par le Sous-Préfet est venu de Mbalmayo : mais il y a comme
des personnes « instrumentées » qui font la loi au sein des autochtones : ils ont dit qu’ils nous
donnent deux semaines… D’autres disent que c’est « Yaoundé » qu’ils attendent… » ;
URGENCE SIGNALÉE DES REFORMES FONCIERES, DES DOCUMENTS DE
PLANIFICATION AFIN DE REGLER LES CRISES DANS NOS VILLES ET AFFECTER
DE DROIT LES TERRES POUR L’AGRICULTURE, L’ELEVAGE, LES HABITATIONS,
LES CIMETIERES, LES MARCHES, LES FORETS, LES ZONES INDUSTRIELLES, LES
COEURS DE VILLE ;
DES VOLS DE MOTO, DES AGRESSIONS, L’INSECURITE, LA PRECARITES SONT
LE GROS DES LOTS QUI PLOMBENT LA CITE, EXACERBANT LE CLIMAT
SOCIAL : CE N’EST PAS EN ACCUSANT L’AUTRE D’ETRE L’ENFER QUE L’ON
S’EN TROUVERA EPARGNE ;
Aujourd’hui c’est les Bamoun : demain à qui sera le tour ?
EN APPELONS AUX AUTORITES ETATIQUES EN CHARGE DE LA PROTECTION
DES DROITS DES CITOYENS DE RESTAURER LA COMMUNAUTE BAMOUN A
NGOMENDZAP DANS SES DROITS ET DE PRENDRE TOUTES LES MESURES
PREVUES PAR LA LOI POUR SANCTIONNER LES FAUTEURS ET MENEURS DE
TROUBLES.
Fait à Yaoundé le 24 Janvier 2025
Hon. TOMAINO NDAM NJOYA

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
1 × 12 =