Ouest/ 9ème édition de la Journée Africaine de la Décentralisation.

Louis Roger Serges FANKAM DJOUMESSI, Délégué Régional Ouest de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement de Territoire

« En matière de décentralisation, sur le plan de l’orientation, sur le plan de l’institution, certain nombre d’outils ont été mis en œuvre. C’est le jeu des acteurs qui pose problème. Pour blaguer, nous disons que plus de 29 ans en région, nous n’attendons absolument aucune orientation de ceux qui ont passé 29 ans dans les services centraux, par ce qu’ayant été habitués à réfléchir dans les services centraux, ils seront inaptes à réfléchir pour l’accélération dans la région. Ça c’est un élément qu’il faut observer. Pas pour dire que certains sont utiles et d’autres sont inutiles, mais pour dire que les acteurs de la région doivent activer la pro activité et la synergie pour prendre le taureau par les cornes et avancer. Quelqu’un qui a 29 ans de réflexe centraliste ne pourra jamais vous donner le réflexe de décentralisation. La chape de plomb est désormais orientée vers les acteurs en région. En région, il y a des acteurs administratifs. Vous êtes dans une région où le gouverneur a pris une décision pour accompagner les collectivités, où le gouverneur a institué des rencontres de performance dans les unités administratives et coordonnées par les préfets. Cette mesure permet déjà que l’évaluation propre se fasse. Voilà un gouverneur qui a mis deux textes qui nous permettent de progresser. Voilà une interprétation de cette décentralisation. Ce que ce gouverneur a fait, je regrette, quelqu’un de Yaoundé n’aurait pas pu s’asseoir et comprendre que c’est utile pour la région. Cette décentralisation en appelle à la capacité réflexive des départements ministériels sectoriels qui sont en situation de résoudre les problèmes. Quand vous avez des problèmes devant vous, vous ne faites pas de la théorie, vous les résolvez. Une route n’est pas faite, vous conservez le devis nécessaire, vous la faites et la mobilité est constatée.  Comment on résout les problèmes et comment est ce qu’on oriente la ressource publique pour qu’elle donne satisfaction sur le plan local. Quand j’arrive comme régional, il y a deux questions que je me pose. Première question : à quel groupe j’appartiens. Par ce que les communes ont défini les programmes qui induisent pour  nous, de travailler en groupe. Délégué régional X arrivé dans la région de l’Ouest, à quel groupe est ce que j’appartiens. Est-ce que j’appartiens  au secteur production, au secteur social, aux infrastructures, à la gouvernance. Deuxième question, avec qui je dois travailler. Comment nous mutualisons nos compétences, nos ressources pour pouvoir faire un effet visible pour la transformation des territoires où nous sommes appelés à intervenir. Voici le volet immatériel qui se pose aux acteurs de la décentralisation pour pouvoir la rendre effective et active. Malheureusement, il n’y a pas de professeur en décentralisation. Il faut localement résoudre le problème et amener les populations à aimer leur territoire, rendre leur territoire attractif »

© Alexis YANGOUA

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