Ouest : Vaccination contre le poliovirus

La collaboration des hommes et les femmes de médias exerçant dans la région a été  sollicitée par la Programme Elargi de Vaccination, dans le cadre de la vaccination en réponse à l’épidémie de variant du poliovirus du type 2. C’est l’objet d’une réunion de briefing dont la salle des conférences de l’hôpital régional de Bafoussam a servi de cadre, le 15 Septembre 2023.

« La poliomyélite est une maladie infectieuse, contagieuse et qui a des conséquences lourdes sur la vie.  Elle se transmet à travers le péri fécal et les mains souillées. Soit par ce qu’on a été en contact avec les eaux souillées. Les conséquences lourdes par ce que lorsqu’on attrape cette maladie, on a une paralysie qui est irréversible. C’est-à-dire quelles que soient les méthodes utilisées, les membres qui ont été paralysés par le virus (poliovirus), ne pourront plus retrouvés leurs capacités d’avant. Elle est dangereuse par ce que non seulement les muscles des membres inférieurs peuvent être atteints, mais on peut aussi avoir des cas de migration où le virus peut aller se loger  dans les muscles cardiaques au niveau de cœur…ce qui peut aboutir à la complication ultime qui est le décès. Donc, il est important pour nous de comprendre que lorsqu’on a un des nôtres, un enfant qui est atteint de la poliomyélite et qui est paralysé, ce sera une paralysie pour tout le reste de sa vie… » Ainsi résumé l’aspect pathologique de la poliomyélite par du Dr Kuate Edith Valerie, Coordonnateur Ouest du Programme Elargi de Vaccination.

Certes en Juin 2020, le Cameroun avait été déclaré libre de polio virus, mais le variant du poliovirus du type 2 est en circulation dans la région du Centre. Le gouvernement à travers le ministère de la Santé Publique a donc entrepris la circonscription de la propagation de  ce redoutable  virus, à travers la vaccination des enfants des régions frontalières à celle du Centre, dont la portée de ces agent infectieux est  jugée  facile ; à savoir le littoral, centre, sud,  sud – ouest, nord- ouest et  l’Ouest ; bien sûr avec l’appui de ses partenaires : Unicef et  OMS.

Les journalistes ont été ainsi édifiés sur l’objectif de l’opération et les contours de cette vaccination qui, comme par le passé pourrait rencontrer des résistances de certains citoyens, du fait notamment l’influence des croyances et de la négligence. Ils auront donc pour mission de porter l’éclairage des experts à ces zones d’ombre, afin que plus 95% de la cible soit atteint pendant le 1er tour de cette vaccination qui se fera du 22 au 24 septembre 2023.

Ainsi sont concernés par cette campagne contre le poliovirus, les enfants de la naissance jusqu’à 59 mois. Ce sera une opération de masse « Il ne s’agira pas de connaitre le statut vaccinal avant de lui administrer les 2 gouttes du vaccin anti poliomyélitique. Il sera question d’administrer ces gouttes à tous enfants cibles… Le vaccin reçu avant dans les formations sanitaires que nous appelons vaccins de routine sont des vaccins efficaces et sûrs. Il s’agit d’une riposte à une épidémie. Nous n’allons pas utiliser le vaccin habituel dans la routine. Plutôt le nouveau vaccin anti poliomyélitique oral de type 2 qui est le vaccin homologué par nos partenaires. A la fin de la campagne, il sera retiré pour être conservé ailleurs et on va revenir avec le vaccin habituel. On est face à un ennemi commun qu’on veut combattre, il est question de renforcer l’immunité collective de tous enfants cibles de la naissance  à 59 mois sans tenir compte de l’état vaccinal de l’enfant » ajoute le Dr Kuate Kamga Edith Valerie, coordonateur du PEV / Ouest.

Il s’agira des journées locales de vaccination de riposte à l’épidémie de poliomyélite.

© Alexis YANGOUA

 

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