Le 12 Décembre 2023 au siégé régional du Social Democratic Front à Yaoundé, 6 (six) confédérations syndicales des travailleurs et le SDF ont paraphé une convention de partenariat. Ainsi, a été créé le « Mouvement Travailliste Camerounais » ; « Cameroon Labor Movement » en anglais, en abrégé CALAMO ; une plate forme qui devra porter les actions des parties.
Réaction de Benoît Assiga, le président de l’Entente Nationale des Travailleurs du Cameroun et porte parole des confédérations syndicales signataires.
« Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est offerte pour remercier les camarades syndicalistes qui se sont joints à ce mouvement, depuis le début, marquant leur volonté d’amener le syndicalisme vers le champ de développement de notre pays, avec leur contribution spécifique et leur engagement de tous les instants.
La convention que nous venons de signer qui est pour nous d’une portée importante et même historique dans le mouvement syndical contemporain, nous donne l’occasion de participer effectivement désormais à l’action politique pour apporter un soulagement aux douleurs que ressentent les populations camerounaises, marginalisées dans le champ du développement national.
Il n’est pas jusqu’à ce matin, où même cette convention a eu du retard important à cause du transport lié à une mauvaise gestion qui a abouti à des perturbations au niveau de l’approvisionnement du carburant. C’est un symbole de cette gestion que nous voulons avec le SDF changer et amener un meilleur bien – être pour les populations.
La convention en elle – même donne des engagements respectifs, nous amène à des actions communes, à des concertations régulières qui vont, j’en suis sûr, changer le paysage du monde politique et syndical au Cameroun. Le syndicalisme ne peut être loin de la politique, par ce que la politique impacte sur le bien – être des travailleurs et des populations en général. Il n’est donc pas pour nous question de nous éloigner désormais des questions politiques, que nous avons abandonnées depuis longtemps. Evidemment, le tort ne revient ni aux syndicats, ni aux partis politiques, mais chaque chose a son temps. Je pense que le moment était venu, pour que ensemble le SDF qui prône la sociale démocratie, et nous – mêmes les syndicats qui sommes par essence de gauche, il faut le dire notre cœur est à gauche ; notre cœur ne se trouve pas dans l’argent. C’est pourquoi sur le plan idéologique, nous nous sommes sentis plus proches du Social Democratic Front (SDF).
Je voudrais enfin dire à tous les travailleurs qui vont nous écouter que le moment est venu pour nous tous d’être des acteurs et non plus simplement des victimes. Il faut que nous prenions notre destin en main. Il n’est jamais trop tard pour changer. Nous pensons que nous allons changer avec le SDF et ses alliés éventuels, par ce qu’on ne peut pas attacher un met tout seul. Je suis sûr, nous sommes sûrs, puis que nous – mêmes les syndicats, nous nous sommes coalisés et nous pensons évidemment que le SDF aura à cœur de coaliser également pour donner plus de force et d’amplitude à cette action qui a commencé. Comme le disait un astronaute « Un petit pas pour l’homme, une grande évolution pour l’humanité». Je veux dire aujourd’hui qu’une petite signature dans ce modeste cadre, qui va devenir demain un symbole pour le changement dans notre pays.
Propos recueillis par Alexis YANGOUA