Sénatoriales 2023 – Ouest : Pour qui voteront les membres de la plateforme de l’opposition.

Les 12 Mars 2023, les électeurs seront aux urnes pour élire la 3ème cuvée des sénateurs. Selon l’article 232 du code électoral, les candidats rentrent en campagne dès le samedi 25 Février 2023.  A l’ouest, trois partis politiques seront en lice : le RDPC, l’UMS et l’UDC.

L’un des enjeux de cette élection, sera  l’agissement des partis politiques, membres de la plateforme de l’opposition. Il s’agit de l’Union des Mouvements Socialistes(UMS) de l’honorable Pierre Kwemo et l’Union Démocratique du Cameroun, UDC de l’honorable Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, par ailleurs porte parole de cette plateforme. Le Social Democratic Front, le SDF n’est pas en compétition, mais compte 59 conseillers municipaux. En guise de rappel, le collège électoral est composé de conseillers municipaux et des conseillers régionaux.

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Le fichier électoral de l’Ouest présente 1 257 Electeurs soit 1 172 conseillers municipaux, 85 conseillers régionaux avec 66 délégués issus des partis politiques et 19 membres du commandement traditionnel. Pour ce qu’il concerne les partis politiques d’opposition, UMS(50), MCNC (18), SDF(59), UDC (187 et 15 conseillers régionaux), pour un total de 329 électeurs supposés acquis à l’opposition. Si on y soustrait 5 candidats de l’UDC qui appartiennent aux deux catégories et devront choisir l’une, ce chiffre chute à 324 électeurs , soit un pourcentage de 25,77% par rapport au nombre total des élus de l’Ouest.

Et la plateforme de l’opposition, surtout le SDF ?

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Le Mouvement Citoyen National Camerounais (MCNC) de Jean Monthé Nkouobité qui gère la commune de Banka dans le Haut Nkam avec ses 18 conseillers municipaux, n’est pas encore membre de la plateforme de l’opposition, lancée à Yaoundé le 31 Mars 2021. Il pourrait ne pas avoir  la contrainte morale de voter  pour  la liste de l’UMS ou  l’UDC.   Ainsi, ce regroupement des partis politiques  d’opposition se retrouvent  donc avec 306  électeurs, soit 24,34% que pourront se partager l’UDC et le l’UMS au soir du 12 Mars 2023.

Certains observateurs de la région de l’Ouest attendent de voir la figure que présentera cette dynamique de l’opposition au public, avant ou au cours de la campagne électorale.  Si pour une élection à enjeu minime en termes de chances de gagner, deux de ses membres n’ont pas le  courage de s’entendre , qu’en sera – t – il des  municipales ou des législatives, très attendues  par une bonne frange de citoyens comme étant le moment  de  mise en commun  des forces afin, de pouvoir tenir tête   au RDPC dans  les circonscriptions électorales. Les sénatoriales  du 12 Mars 2023 paraissent ainsi comme une élection test pour ces oppositions.

Pourtant, sur la base des chiffres sus mentionnés , le leader régional de la plateforme de l’opposition se dégage aisément. Il s’agit de l’UDC de l’honorable Hermine Patricia Ndam Njoya à laquelle l’UMS devrait se rallier. Sa liste mérite prioritairement les 324 voix, y compris celles des 18 conseillers municipaux du MCNC. Ce serait une assurance de ces partis politiques dits du changement à leurs partisans et à ceux qui croient en eux  et aux partis politiques d’opposition de manière générale. Dans cette logique, le public sera très attentif aux choix des 59 voix des conseillers municipaux  SDF de Bafoussam 1er.

Le vote étant secret, la liste de l’opposition pourrait grappiller dans les 19 chefs traditionnels qui  à cette occasion,  devraient prouver leur indépendance tant clamée. Quelques conseillers municipaux et conseillers régionaux du RDPC pourront – t ils  s’affranchir de la discipline du parti et du charter de contrôle organisé par les bourgeois et responsables  locaux du parti?

Au-delà des enjeux propres à sa stratégie, l’UMS devrait sauver à la fois son honneur et celui de la plateforme dont elle est membre fondateur, par ce que de toutes les façons, même en cas de  fidélité de ses 50 conseillers municipaux, soit 3,97%, il lui faudra 78 autres voix pour atteindre les 10% devant lui permettre de récupérer sa caution. Dans le contexte camerounais, l’éventualité de partage de sièges ( article 218 du code  électoral) est difficillement envisageable . Mais sait – on jamais; Saul RDPC peut devenir Paul.

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© Alexis YANGOUA

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