Rentré au pays le 31 Octobre 2020 après plus d’un an en Europe et Etats Unis, le chairman a organisé les obsèques traditionnelle et religieuse en la mémoire des frères, amis et camarades décédés, aussi des enfants assassinés à Kumba.
Traditionaliste, aussi dans la pratique politique, le chairman Ni John Fru Ndi a marqué son retour au bercail par un hommage aux siens disparus. A travers eux, à tous les camerounais qui ont rendu leurs âmes au créateur, alors qu’il était en Europe pour un suivi médical. Il y a passé plus d’un an avec une brève interruption pour prendre part au Grand Dialogue National. La convalescence se lisait d’ailleurs sur son visage.
Venu des États-Unis, le Président National du Social Démocratique Front (SDF) est arrivé à l’aéroport international de Nsimalen, il était 01h ce samedi 31 Octobre 2020. C’est avec sobriété qu’il a été accueilli par quelques membres de sa famille biologique et politique. Il l’a voulu ainsi. Car, dit-il. Il est en deuil et le Cameroun est affligé avec le massacre des enfants à Fiango kumba le 24 Octobre 2020.
Le dimanche 1er Novembre 2020, l’esplanade de sa résidence de Soa à Yaoundé a abrité la cérémonie des obsèques de ses ‘’fils’’, camarades, compagnons de lutte, bref des camerounais arrachés à la vie par la faucheuse. Aux rangs des illustres défunts, l’honorable Mbah Ndam, Me Sama, le Maire Mbalick Fidelis, Manga Moussolé et d’autres têtes de proue à travers lesquelles, le chairman Ni Fru Ndi a rendu un vibrant hommage à tous les disparus.
Déjà Samedi 31 Octobre 2020, il est arrivé vêtu de noir en souvenir des élèves massacrés à kumba. La cérémonie du 1er Novembre leur était aussi dédiée. Le chairman en a profité pour interpeller le gouvernement et son chef, aussi appeler aux châtiments divin et humain des acteurs de ces atrocités. « Ce sont les ambazoniens qui ont tiré sur les enfants à l’école de Fiango. Tous les doigts sont pointés sur eux. Vous allez à l’église chanter allélluya puis, traversez le Cameroun pour aller prendre le odeshi au Nigeria, alors que cet odeshi n’a pas pu sauver ces féticheurs pendant la guerre du Biafra… Personne ne peut dire que seuls les anglophones souffrent de cette crise, non ! C’est tout le Cameroun qui en souffre » a-t-il martelé.
Ce fut est un moment d’hommages aux décédés, pas un meeting politique. La mort et les obsèques n’ayant pas de couleur politique sauf dans l’univers des nécropoliticiens. Ainsi, y ont pris part quelques grosses légumes de la scène politique et membres du gouvernement, entre autres Ekani Anicet, Céléstin Bedzigui, Jean Jacques Ekindi , Bello Bouba Maïgari, Issa Tchiroma, Grégoire Owona, Christopher Ndong et Me Simh.
Sur le plan organisationnel de ces hommages traditionnel et religieux, chapeau bas ! au 1er Vice – Président du sdf, l’honorable Joshua N. Osih qui a chapeauté un comité d’hommes et de femmes dévoués. Les larmes essuyées, place à la vie et au métier c’est-à-dire à la politique. Il faut assurer le héritage politique de quelques disparus et contribuer comme par le passé à la résolution de cette crise qui a sécrété des bandes de forbans dans le NOSO. En interne au sdf, la convocation du Comité Exécutif National(NEC) qui ne s’est pas réuni, il y a plus d’un an.
© Alexis YANGOUA