La consultation menée à Bangangté ce 13 Février 2022 a fixé les peuples Bangangté et Balengou, aussi les amoureux des traditions sur qui « arrête » le chef Balengou.
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La polémique avait quelque peu entamé une vielle relation traditionnelle que les deux peuples frères du département du Ndé entretiennent depuis plus trois siècles. Tout part d’un communiqué royal dans lequel le chef Bangangté, SM Nji Monluh Seidou Pokam annonçait la rupture du pacte ancestral qui a toujours tenu les groupements Bangangté et Balengou. Une décision prise suite à l’arrestation du futur chef Balengou sans l’implication du chef Bangangté qui serait, la personne assermentée pour saisir le prince héritier. L’acte qui avait été exécuté par le chef du groupement Batcha. Les décisions du « monarque » Bangangté avaient mis les filles et fils Bangangté sur le grill, car elles les sevraient illico de la cérémonie officielle de sortie de l’école initiatique (Laakam) du nouveau « Roi ». Le ministre de l’Administration Territoriale va se saisir du dossier pour arbitrage et va exiger par message – fax, une reprise des consultations par le préfet du département du Ndé.
Le département du Haut Nkam y étant impliqué à travers le groupement Batcha, le gouverneur de la région avait donc la compétence de coordonner cet exercice instruit par le MINAT. Le gouverneur Awa Fonka a ainsi voulu cette consultation élargie afin que la vérité soit sue de l’ensemble de toute la population. Y étaient invités, quelques grandes élites des deux villages concernés, en plus des chefs des 13 groupements du Ndé, ceux de Baleng et Bandjoun, et les autorités administratives. Près de 4 heures d’échanges très loin de l’ouïe et de la vue des hommes et femmes de médias, ont suffi pour démêler l’écheveau. De sources concordantes nous apprendront que le chef Bangangté n’a pas pu prouver que la mission d’arrêter le chef Balengou lui incombait. Ce que va confirmer le notable à la cour royale Balengou, Mbah Ta Me Zodelo dans une interview accordée à la presse, non sans espérer que le chef Bangangté sera de la fête du 19 Février 2022, date de la présentation du nouveau « monarque » Balengou au public.
En conformité avec les résolutions de cette consultation, le chef Bangangté va aussitôt lever les interdits formulés dans son communiqué. Une décision qui va permettre aux fils et filles Bangangté d’assister non seulement à la sortie du nouveau chef Balengou, mais également seront libres d’aller à cette chefferie. Mais, SM Nji Monluh Seidou Pokam maintient un point de son communiqué « Le chef Bangangté ne sera plus arrêté par le chef Balengou » a – t – il conclu son bref entretien avec la presse. Comment cette rupture du pacte sera – t – elle appliquée alors qu’elle n’est pas testamentaire c’est-à-dire, ne dépend pas forcément de celui qui la proclame ? Selon certains érudits, son application passera par des rites. Par ce que les raisons de cette décision semblent désormais discutables, en l’absence du commanditaire c’est – à dire SM Nji Monluh Seidou, les notables pourront – ils s’accorder pour son exécution ? Autant de questions auxquelles seul le temps saura apporter des réponses. Une possibilité qui aurait été proposée par le gouverneur, c’est un pourparler entre les chefs Balengou et Bangangté pour effacer cette incompréhension que d’aucuns semblent avoir connaissance des motivations.
© Alexis YANGOUA
Depuis Bangangté