Education : les syndicats des corps de l’éducation menacent

Objet : préavis de grève

Réunis ce jour pour examiner le climat délétère qui s’installe et perdure dans le secteur de l’éducation, les syndicats des corps de l’éducation constatent pour le déplorer que :

  • Depuis plus d’une dizaine d’années, les mouvements d’humeur sont quasi permanentsdans ce secteur d’activité. Cela fragilise notre système éducatif et le plonge dans une instabilité permanente ;
  • Des problèmes posés par les enseignants à travers leurs syndicats, seules les questions essentiellement financières, de façon exclusive celles touchant à la dette de l’Etat envers les enseignants, sont considérées par le Gouvernement dignes d’intérêt. Les problématiques plus profondes et structurellestouchant à la qualité même de l’éducation qui doit être entièrement repensée sont clairement abandonnées ;
  • Les solutions apportées aux questions financières susmentionnées se font en mode sapeur-pompier, ce qui permet juste de panser les plaiesvisibles tout en occultant les blessures cachées. Ces solutions provisoires ouvrent ensuite un boulevard à de nouvelles crises;
  • Le statut même de l’enseignant qui est marginalisé, clochardisé, statut qui n’a cessé de se dégrader, subit un nouvel et inacceptable assaut ces dernières années du fait de l’intervention intempestive des Forces de Maintien de l’Ordre et des autorités administratives dans la gestion approximative de la crise de l’enseignement.

Fort de ce qui précède, les syndicats, qui depuis 2012 tentent en vain d’amener le Gouvernement à se pencher globalement sur les problèmes de l’éducation, affirment qu’ils ont désormais « trop attendu », « trop supporté » un silence du Gouvernement qui s’apparente au mépris. Aussi, réunis ce jour, exigent-ils :

  • Que les délais de paiement de la dette due par l’Etat aux enseignants soient raccourcis substantiellement ;
  • Que des gages d’une véritable automatisation des actes de carrière des enseignants soient donnés, notamment la suppression des commissions préalables aux reclassements et changements de grade ;
  • Que le délai de trois mois pour l’immatriculation des enseignants, sur lequel le Ministère de la Fonction Publique s’était engagé soit respecté ;
  • Que des allocations budgétaires conséquentes soient dégagées pour le paiement mensuel des effets financiers des actes signés afin de sortir du cercle vicieux de l’accumulation des arriérés ;
  • Que la date de la tenue du Forum National de l’Education soit fixée et annoncée.

Tout en réaffirmant leur disposition à dialoguer franchement, les syndicats disent sans ambages qu’ils sont à bout de patience. Dans l’hypothèse du silence du Gouvernement, ils annonceront ce 05 octobre 2023 un train d’actions de grève susceptibles de reconduction jusqu’à ce que le Gouvernement entende leurs revendications.

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