Deux semaines après la catastrophe survenue à la falaise de Dschang, le site n’a de cesse de recevoir des visiteurs. Les élus du Noun, principalement les conseillers régionaux délégués, s’y sont rendus le 19 Novembre 2024
« Nous avons été envoyés sur le terrain par l’honorable Tomaïno Ndam Njoya, Président National de l’Union Démocratique du Cameroun, maire de la commune de Foumban et porte parole des conseillers régionaux délégués du Noun, pour prier, toucher la réalité du doigt. Nous avons appris qu’il y a encore des corps coincés sous les décombres. Avant la descente sur le site, nous avons rencontré le préfet du département de la Menoua qui nous a indiqués que les fouilles ont été arrêtées le 18 Novembre 2024. Dans certains pays, quand il y a ce genre de catastrophe, les gouvernants se déplacent sur le terrain. Nous attendions que le gouvernement descende sur le terrain. Pourquoi pas le chef de l’Etat sur le terrain pour toucher lui – même les réalités ? Ce qui s’est passé ici à la falaise de Dschang est extrêmement grave » a réagi le conseiller régional Koutaptou Ibrahim, maire de la commune de Koutaba et représentant de l’honorable Tomaïno Ndam Njoya.
« Que le gouvernement pose un acte fort, un acte de reconnaissance et de mémoire pour des patriotes victimes de cette catastrophe naturelle et dont certains corps vont demeurer sous ces décombres. On peut organiser un deuil national avec un monument construit à cet endroit » a suggéré le conseiller régional et représentant du PN de l’UDC.
Après la séquence de prière sur le site du sinistre, la délégation des élus du Noun s’est rendue au quartier Lithieu, pour un réconfort à la famille Ngoufack dont l’une des épouses et sa fille avaient été tuées par cet éboulement, alors qu’elles rentraient du champ. Seule la dépouille de la fille a été retrouvée et celle de la maman, manque à la famille « A ce jour, on a retrouvé ma sœur. On n’a pas encore retrouvé ma mère. Ça me fait tellement mal de ne pas voir le corps de ma mère. Nous avons espoir que nous allons retrouver notre maman, car on ne sait pas comment on va faire son deuil sans le corps » l’amertume de Djoufack Adeline, fille de la défunte, alors qu’elle exprimait la reconnaissance de la famille aux conseillers régionaux délégués du Noun et leur leader, l’hon Tomaïno Ndam Njoya, pour leur visite doublée d’un acte de solidarité.
Il revient donc que 12 corps ont été retrouvés, 19 déclarés par les familles et qui seraient bloqués sous les décombres.
© Alexis Yangoua