Depuis le 1er Juin 2020, jour de la reprise des cours pour le compte du 3eme Trimestre, les élèves n’ont pas rejoint les salles de classe. Les enseignants réclament 3 mois de salaire sans lesquels ils ne dispenseront pas les cours.
Depuis la réouverture des classes après le confinement dû à la pandémie de coronavirus, les élèves de l’école primaire et maternelle Bilingue la providence de Bafoussam n’ont repris les cours à cause du mouvement d’humeur des enseignants. Ils réclament 3 mois d’arriéré de salaire. La tension est montée d’un cran ce matin du 3 Juin 2020. Ils ont non seulement refusé de dispenser les enseignements, mais également ont bloqué l’entrée principale du bâtiment. « Il y a de cela 3 mois qu’on nous a demandés de rester à la maison pour cause du COVID – 19, et depuis lors nous n’avons plus perçu nos dus. Nous sommes exactement à 3 mois sans salaire. Depuis lundi, nous avons décidé de venir à l’école mais, si l’entièreté de nos salaires n’est pas payée, les enfants n’auront pas cours. Malgré toutes les démarches, nous ne sommes pas entendus. Nous avons décidé de rester hors du bâtiment avec les enfants » précise une enseignante, les yeux larmoyants.
Une tentative de confisquer un salaire généralement taillé à la mesure du revenu du catéchiste. Contraints à l’errance, les élèves ont décidé de donner de la voix « Pay our teachers » n’ont – ils de cesse de scander. Un message qui parviendra certainement aux oreilles de la promotrice basée en France. La mine ferme et courroucée, Monsieur Ndi ne comprend pas l’attitude des responsables de l’école alors que les parents ont pratiquement soldé les frais de scolarité. « L’intégralité de la scolarité a été payée. Chez moi particulièrement c’était fin Janvier. Je ne comprends pas pourquoi les enfants ne reçoivent pas les cours » a-t-il martelé. Si le Directeur de l’école a choisi de se réfugier sous un arbre à environs 200 mètres des lieux, Samuel Tchanwa délégué du personnel est resté solidaire à l’initiative des ses collègues. Située au quartier Maeture à Bafoussam, l’école primaire et maternelle la Providence est pourtant comptée parmi les meilleurs établissements scolaires du département de la Mifi.
© Alexis YANGOUA