Congrès de l’UNDP : « rappeler à l’UNDP, sa place qui est naturelle au sein de cette Plate-forme… » Honorable Hermine Patricia Ndam Njoya au Président Bello Bouba

Message du président national de l’union démocratique du Cameroun, UDC, l’hon. Tomaino Ndam Njoya au congrès de l’union nationale pour la démocratie et le progrès, UNDP palais des congrès de Yaoundé, samedi le 5 mars 2022.

Monsieur le Président National de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès, Son Excellence Monsieur Bello BOUBA MAIGARI, Ministre d’État,

La Délégation composée des Élus : Parlementaires, Maires, Conseillers Régionaux et des Responsables Politiques, m’accompagnant, et moi-même, sommes heureux de venir authentifier du profond respect que l’UDC – dont nous portons le flambeau – accorde aux relations empreintes de cordialité et de bienveillance maintenues de tout temps, avec l’UNDP ; Et cela est sans doute ainsi, Monsieur le Président, par le fait de votre marque personnelle ; Permettez-nous de vous rendre hommage, pour services rendus, depuis le retour au multipartisme dans notre pays, voici plus de 30 ans, à la Patrie, aux camerounais, Femmes et aux Hommes qui ont cru en vous, et, pour lesquels vous avez défendu la Cause.

Excellence Monsieur Bello Bouba Maigari, Ministre d’État, Président de l’UNDP, Le 29 en Octobre de l’année dernière, c’était à l’occasion de la 7ème Convention Nationale de l’UDC où, nous honorant de votre présence personnelle, vous avez tenu du haut de cette Tribune, fort opportunément, à rappeler les liens d’amitié, et de fraternité entre vous et le Dr Adamou NDAM NJOYA, notre Président National pour l’Éternité ;

La grande famille de l’UDC réitère sa gratitude pour cette attention solidaire et sincère. L’UNDP tout comme l’UDC, nos partis politiques, en se formant dans le même sillage de l’ouverture démocratique, dans les années 1990, prenaient le ferme engagement, par la voie républicaine, de promouvoir les conditions de vie les meilleures des citoyens camerounais. Pour revenir sur des actions notables et décisives, nous avons ensemble cheminé de la Coordination Nationale des Partis Politiques de l’Opposition et des Associations ; au Directoire, et à la Tripartite en Novembre 1991, qui a jeté les bases de la Constitution de 1996, d’une part avec ses points forts, en l’occurrence la limitation du mandat présidentiel, ferme volonté du peuple, hélas sur lequel le système en place, qui n’en voulait pas est revenu en 2008 ; d’autre part ses points faibles, à l’instar, du peu d’intérêt accordé à la Décentralisation revendiquée, qui, quoique, a été affirmée dans la Constitution de 1996, est restée lettre morte pendant longtemps, et même, continue à trainer les pas à nos jours… S’il y a un point que nous aurons le plus partagé, ce serait la participation aux élections, à quelques exceptions près de 2 boycotts par l’UDC, en 1992 et en 1997.

En effet, l’expérience de l’UNDP est grande, en matière de participation aux élections, et, c’est la raison pour laquelle, en ma qualité de Porte-parole de la Plateforme des Parti Politiques, engagés depuis près d’un an pour la reforme participative et consensuelle du Code Électoral, J’ai été mandatée par mes pairs du MP, du MRC, du PCRN, du SDF, de l’UMS, l’USDP, avec l’UDC, à l’occasion de ma prise de parole ici, de rappeler à l’UNDP, sa place qui est naturelle au sein de cette Plate-forme La préoccupation sur l’organisation des élections libres, justes et transparente étant restée constante depuis le retour au multipartisme, comme garant de l’expression de la souveraineté du Peuple, comme le dispose la Loi Fondamentale, à l’Article 2 (1) de la Constitution : La souveraineté nationale appartient au Peuple camerounais qui l’exerce soit par l’intermédiaire du Président de la République et des Membres du Parlement, soit par voie de referendum. (2) Les autorités chargées de diriger l’État tiennent leurs pouvoirs du peuple par voie d’élections au suffrage universel direct ou indirect

Ni l’ONEL en lieu et place du MINAT, ou l’avènement de ELECAM, en l’absence d’une démarche consensuelle et participative lors de leur adoption, et encore moins, son dernier amendement en 2012 à l’Assemblée Nationale, n’auront été que le fait seul, du parti au pouvoir. Tant il est clair que les élections dans notre pays ne cesseront d’être une source de menace à la paix et la stabilité que lorsque les règles qui les régissent, auront dégagé un minimum de consensus sur ses fondamentaux,

Pour la promotion du bien-être des camerounais, pour la préservation de la paix, la consolidation de l’Unité Nationale, le renforcement continu de notre démocratie ; D’ailleurs, dans le 4ème pilier de son document de présentation de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, (SND30) présenté à l’Assemblée Nationale, le Gouvernement lui-même soutient, on ne peut plus, la cause : « L’Amélioration du système électoral pour des élections libres, justes, transparentes, et crédibles… »

Alors, de cette tribune, j’invite, au nom de la Plateforme, le parti au pouvoir, à considérer la Proposition des Amendements du Code Électoral, fruit d’un travail consensuel et participatif, des Partis politiques, des OSC, des autorités traditionnelles et religieuses, comme un tournant décisif, en vue de l’adoption au Parlement, d’une loi électorale consensuelle ; Avant même la rencontre du Hilton, injustement interdite en Novembre dernier, la Plateforme avait porté ce travail à la haute attention de S.E Monsieur Paul Biya, Président du RDPC : c’est clair que notre démarche est celle de la concertation, du dialogue, du partage.

Enfin, et plus concrètement, la teneur des modifications que la Plateforme propose a trait à :

– Renforcer le pouvoir et l’efficacité de ELECAM ;

– Instaurer un Bulletin unique de vote ;

– Rendre obligatoire le vote à 18 ans ;

– Encadrer juridiquement les cas d’inéligibilités constatés après les élections ;

– Gérer équitablement les temps d’antenne et de publicité pendant la campagne électorale ;

– Permettre aux huissiers de Justice d’exercer le jour des élections ;

– Renforcer le pouvoir des Commissions locales de vote

– Améliorer les délais de transmission des procès-verbaux ;

– Alléger les procédures de saisine des juridictions compétentes en matière électorale ;

– Réduire le montant des cautions pour être candidat aux élections ;

– Améliorer le système de financement public jusqu’à la restitution des cautions ;

– Garantir l’égalité juridique des procès-verbaux et des représentants des candidatures, et de ELECAM dans les bureaux de vote

– Étendre la biométrie qui s’arrête aujourd’hui aux inscriptions, au jour des élections dans le Bureau de vote…

Toutes nos félicitations pour cette grande mobilisation à ce VIIème Congrès de l’UNDP,

Je vous remercie pour votre attention.

Hon. TOMAINO NDAM NJOYA

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