Déplacés internes du NOSO à l’Ouest : L’accompagnement de la FIPADHD

Quelques déplacés internes de Bafoussam ont répondu à l’invitation de la Fondation Internationale pour la Paix, les Droits de l’Homme et le Développement(FIPADHD). Une rencontre qui aura permis à l’Organisation de la Société Civile d’évaluer le travail fait et recueillir d’autres doléances de ces citoyens venus des régions du Nord Ouest et du Sud Ouest.

Les déplacés internes des régions de Nord Ouest et du Sud Ouest basés à Bafoussam font face aux difficultés dont quelques unes sont connues et face auxquelles, les autorités semblent se lasser.  Le sempiternel problème de l’inscription des élèves déplacés dans les lycées de l’Ouest. N’ayant pas  d’emploi stable pour pouvoir assurer la scolarisation de leurs progénitures dans des collèges privés, les  parents assistent avec impussance à l’érrance des enfants en âge scolaire; quand ces derniers ne sont pas obligés  à exercer  précosement des petits métiers , avec toutes les conséquences qui en découlent. « Sur le plan scolaire, nos enfants ne peuvent pas aller au lycée ; d’où le nombre élevé d’enfants déplacés non scolarisés. Nous n’avons pas d’argent pour les envoyer dans les établissements privés » indique Wageh Vincent Bayero, l’un des déplacés internes venus de Tonga Mantoum, dans la région du Nord Ouest. Entre autres difficultés formulées en  doléances et soumises aux responsables de la Fondation Internationale pour la Paix, les Droits de l’Homme et le Développement, qui a bien voulu les réunir le 30 juin 2022 à son siège à Bafoussam,  pour des échanges dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir les droits des personnes déplacés internes dans la région de l’Ouest du Cameroun », avec l’appui de NED.

A l’Ouest et à Bafoussam en particulier, ils font aussi face aux attitudes cupides de certains bailleurs qui veulent faire fortune sur la misère de ces citoyens partis des régions, en proie à une crise socio politique qui y règne depuis 2016. « Nous qui avons un peu de travail, beaucoup de personnes viennent à la maison. Nous sommes nombreux dans une petite maison. Et quand le bailleur constate que nous sommes nombreux à la maison, il augmente le loyer. Ajouté à cela, l’insuffisance de moyens de nutrition. Difficile aussi pour nous de trouver des terres pour cultiver » renchérit Wageh Vincent Bayero, en sa qualité de porte parole des invités de la FIPADHD.

Wageh Vincent Bayero

« Ici, certains disent  que les Bamenda sont des envahisseurs. Même situation pour des lieux où faire le petit commerce. Beaucoup d’enfants n’ont pas d’acte de naissance.  Vraiment nous sommes bousculés partout. Nous demandons aux autorités de nous aider » le cri de cœur des déplacés porté par Wageh Vincent.

 

S M Janjofang Richard, chef de quartier Njemoun

A travers ce projet, la Fondation Internationale pour la Paix, les Droits de l’Homme et le Développement entend faciliter l’accès à l’emploi et à l’intégration des personnes déplacées internes . Ceci passe aussi par un apport en assistance psychologique, juridique et judicaire. La FIPADHD devra servir de courroie entre eux et les services déconcentrés de l’Etat  voire le gouvernement. « Nous les avons réunis pour recueillir leurs difficultés et les porter à la connaissance des autorités compétentes, notamment le gouverneur qui est le patron de la région, pourquoi pas aux ministres pour que quelque chose soit faite. Nous allons d’abord en parler au sous préfet de Bafoussam 1er dans notre réunion mensuelle. Rencontrer aussi le maire de Bafoussam 1er pour lui soumettre des doléances qui sont de sa compétence. C’est ainsi que nous entendons travailler pour accompagner nos concitoyens déplacés internes». Précise S M Janjofang Richard, chef de quartier Njemoun et partenaire du projet.

En cette période des vacances, la Fondation Internationale pour la Paix, les Droits de l’Homme et le Développement devra selon ses possibilités, trouver des stages pour quelques enfants déplacés internes.

© Alexis YANGOUA

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