JIFR 2024 : l’UPC avise le sous préfet de Bafoussam 2ème

Alors que quelques femmes rurales  du département de la Mifi s’apprêtaient à recevoir leurs dons en matériel ménager et agricole, de l’Union des Populations du Cameroun, le sous préfet de Bafoussam 2ème leur fait  savoir que la « qualité » du Secrétaire Général donateur  est « controversée ». Peut être ,le don aussi.

Eclador Pekoua, Secrétaire Général d’une faction de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) et ses camarades ont voulu magnifier la femme rurale du département de la Mifi par des actes concrets ; loin des discours moralisateurs qui, quelques fois meublent la journée qui leur est dédiée. Dans le cadre de l’édition 2024 de la Journée Internationale de la Femme Rurale (JIFR), ils ont acquis un important don en matériel ménager et agricole devant être distribué aux seigneurs de la terre au féminin.

Le quartier Banefo – Mifi et 13 Octobre 2024 avaient été choisis respectivement comme lieu et jour de sa remise. Ainsi, le 03 Octobre 2024, une déclaration de manifestation avait  été déposée à la sous préfecture de Bafoussam 2ème.  Selon le SG de l’UPC face à la presse le 11 Octobre 2024, la première action de l’administrateur de travail Essono Bodo Grégoire Bertrand, sous préfet de céans, a consisté de lui demander la liste des femmes bénéficiaires et surtout de l’accord du chef du village d’accueil . Les documents lui seront produits sans ambages. Elles sont au total 77 femmes, très contentes et prêtes à recevoir des appuis devant leur permettre d’accroitre leurs productions. Le « chef de terre » des Baleng n’est pas satisfait. Ses circonvolutions vont lui recommander de voir la déclaration de manifestation que son collègue de l’arrondissement Poumegne avait délivrée à l’UPC – Henriette Ekwe lorsqu’elle installait sa représentation du Nkoung –Khi. Quel rapport ? Néanmoins, la pièce lui sera fournie ; indique Eclador Pekoua.

Alors que l’organisation était à l’œuvre et le  matériel déjà stocké au lieu de la cérémonie, le 08 Octobre 2024, le Sous Préfet de Bafoussam 2ème pond une correspondance, interdisant l’activité pour motif : « qualité controversée du requérant pouvant entraîner des troubles à l’ordre public ; dévoilement de l’organisation mise en place dans le cadre de la célébration de la 29ème édition de la Journée Internationale de la Femme Rurale dans le département de la Mifi ».

La « qualité controversée du requérant .. ». En date du 14 Janvier 2021, ce même sous préfét avait délivré un récépissé favorable à Eclador Pekoua, alors Coordonateur régional de l’UPC pour l’Ouest, pour manifestation publique à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de Ernest Ouandié.  Avait – il peur de l’esprit du Martyr? Il y en avait aussi à cette époque, qui se réclamaient coordonateur de l’UPC, sans que cela ne fasse l’objet d’une situation « controversée ». Et sur ce plan, le SG de l’UPC Ekwe rassure que toutes les factions ont salué cette initiative en faveur des femmes rurales, y compris celle de Bapooh  Lipot Robert que d’aucuns ont vite fait de la voir de mèche avec l’administrateur de travail Essono Bodo Grégoire Bertrand, du fait de sa proximité avec le RDPC.

Le « dévoiement… ». Eclador Pekoua dit avoir mené des enquêtes et il ressort nulle part qu’une manifestation liée à la JIFR  est programmée à Banefo ce 13 Octobre 2024. « C’est lui, ce sous préfet qui crée le trouble à l’ordre public. Nous devrions faire attention à ceux qui sont des semeurs de désordre  sous couvert du manteau de l’Etat, par ce qu’ils  espèrent  être des moissonneurs du désordre qu’ils ont créé. Nous n’allons pas arrêter d’assister nos populations… Le Sous préfet de Bafoussam 2ème Essono Bodo a pensé à travers cette opération, à se faire un coup de publicité pour attirer l’attention sur lui, par ce qu’il aurait le sentiment qu’il est oublié à Bafoussam 2ème  depuis 7 ans ».Conclut le SG de l’UPC.

Les voies de recours sont prévues par le législateur. Le SG de l’UPC et ses camarades les ont empruntées. C’est ainsi qu’ils ont saisi le Président du Tribunal de Grande Instance de la Mifi, avec pour objet « Requête en vue d’exiger de Monsieur le sous préfet de Bafoussam 2ème un service dû. Ce dernier ayant usé d’abus de pouvoir et de malice pour s’y soustraire ».

Ce n’est pas le premier grief de l’opposition contre le sous préfet de Bafoussam 2ème. Est-il déjà en campagne pour le compte du RDPC ? La quantité ou la qualité d’une production agricole est – elle fonction de la couleur politique du parti qui aura soutenu le promoteur ?

Attendons de voir s’il interdira les activités d’un militant du RDPC ou même du maire de Bafoussam 2ème , par ce qu’il existerait un désamour entre lui et certains membres de sa section. A ce moment, nous dirons comme au ‘’ Kwat ‘’ «  Le Sous préfet Essono Bodo est fort ».

© Alexis Yangoua

 

 

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