LA BOUCHERIE DE FIANGO-KUMBA/ Présidente Fondatrice de l’Association « Flamme d’Amour, de Justice et de Paix », Hon. Dr Me Fotso pleure à chaude larmes ses enfants et réclame haut et fort justice et paix.

Comment est-ce possible ? Comment cela est-il arrivé ? Comment a t-on pu en arriver là ? Nous sommes tombés bien bas. Il ne sert à rien, en l’état actuel des choses d’accuser les autres, puisqu’il est de bonne guerre de se dédouaner facilement.

Qu’avons-nous omis de faire, chacun à son niveau pour que cela n’arrive PAS ? Avons-nous tout fait ce qu’il fallait faire pour l’éviter ? Quelle parole de trop à été prononcée qui a pu, d’une manière ou d’une autre faciliter cette tuerie inqualifiable, d’un autre genre et d’un temps qu’on croyait à jamais révolu ?

Qu’aurions nous dû faire de plus, entreprendre pour prévenir cela ? Nous n’avons pas assez bien fait, ou fait tout ce qu’il fallait. Personne n’est absoute, nous avons tous failli, nous n’avons pas posé l’acte, l’ultime qu’il fallait pour éviter le pire. Oui, le pire est arrivé : des innocents, des anges qui ne demandaient qu’à s’instruire pour prendre les rennes du  Cameroun demain, tués sur l’autel même du savoir, de la recherche de l’instruction où leurs parents, la nation les avaient conviés. Que leur dirions-nous ? Les pauvres, ils ne comprennent pas ce qui leur est arrivé, si soudainement. Qu’avaient-ils fait de mal ? Que leur reprochait-on ? Ils ne comprendront jamais, ces anges.

Nos consciences sont à jamais ternies, sans possibilité de « quilav ». Elles nous hanteront à vie. Où étions-nous quand cela est arrivé ? À nos joutes politico-tribalistes incompréhensibles comme à l’accoutumée ? À la recherche du pouvoir politique, de quoi remplir nos ventres, à la lutte de positionnement ? Voilà, nous avons tous découché,  et la maison a brûlé pendant la nuit, les anges avec. Il ne reste que des cendres. Pouvons-nous avoir le courage de nous regarder dans la glace ? Honte à la nation. Honte au Cameroun.

Ayons à présent la décence de ne pas nous contenter de nous rejeter la faute, les uns sur les autres. Qu’on le veuille ou non, la faute est collective, nationale. Il ne saurait en être autrement : silences complices, invectives, accusations mutuelles, insultes,  des paroles de trop, sourdes oreilles, intransigeance, mauvaise foi, égoïsmes, exclusions, clientélisme… depuis des années, voilà où le cocktail nous a conduit.

Si seulement et si seul un déclic se produisait à la suite de ce méga drame, l’espoir renaitrait des cendres de l’incendie nocturne: asseyons-nous et discutons avec le cœur pour une fois, sans frapper de la poitrine. C’est si simple, mais à la fois si  compliqué dans nos égoïsmes. Sagesse, où es-tu passée ? Pour remettre le bébé à sa vraie mère qui a renoncé à lui, pourvu qu’il vive ?

Arrêtons nos élucubrations habituelles, le temps de respecter la douleur des familles si éprouvées. Et sachons que  les âmes de ces chers anges ne retrouveront la paix qu’en même temps que le Cameroun tout entier. Une responsabilité collective qui seule pourrait nous racheter une conscience  nationale perdue.

Pour la gloire de ces enfants héros sacrifiés un samedi 24 octobre 2020 en plein jour, pour la gloire de tous ces morts du NOSO, directement ou de manière collatérale, attelons nous tous à retrouver  la paix pour que cette guerre cesse IMMÉDIATEMENT et SANS CONDITIONS. Pour cela chaque partie devra revoir ses ambitions à la baisse à condition que les angles soient arrondis, même à postériori pour garder cette paix salvatrice. Reposez en paix chers enfants, vos meurtres ne resteront pas impunis, j’y veillerai personnellement. I promise you. Sincere condolences to the bereaved  families and to the afflicted teachers.

May God bless Cameroon!

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