UCCAO/ Assemblée Générale Elective du 17 Décembre 2020 ou Messe du vaudou.

Producteur de café, ancien maire de la commune de Dschang et ancien sénateur sous les couleurs du SDF, l’honorable Etienne Sonkin ne croit pas à un mystère à l’issue de cette AGE.

Devinfo237.com : Honorable Etienne Sonkin, au cours de l’AGE annoncée, peut-on s’attendre à un choix conséquent des personnes appelées à gérer l’AUCCAO.

Etienne Sonkin : D’entrée de jeu, il y a lieu de relever que l’UCCAO est une société privée et dont le fonctionnement ne devait aucunement souffrir de l’intrusion de l’administration, et encore moins de l’immixtion d’un quelconque parti politique, fut-il au pouvoir.

Curieusement, il nous revient de source bien informée que l’Assemblée Générale Extraordinaire de demain le 17 décembre 2020 sera présidée par le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural en personne, cela du fait des ratés antérieurs dus à des échauffourées sous fond de forts relents politiques truffés de gros intérêts égoïstes masqués.

En réalité, l’UCCAO devenue coquille vide par la force des manœuvres politiques du pouvoir en place, bénéficie tout de même annuellement d’importantes subventions de l’Etat ou des organismes à la solde de ce dernier, subventions dont seuls Dieu et les gestionnaires en savent la vraie destination. Pour les jours à venir, l’on parle d’un pactole de 500 millions en jeu, chose qui, entre autres, justifierait les batailles féroces entre les protagonistes et les « bailleurs de fonds » tapis dans l’ombre du pouvoir.

Dans ces conditions, en l’état actuel des choses, les gestionnaires qui qu’ils soient, n’auront jamais les mains libres pour réaliser les objectifs escomptés même si d’aventure ils étaient animés de bonnes intentions.

Devinfo237.com : À quelles conditions peut-on espérer la relance de l’UCCAO

Etienne Sonkin : La seule voie de salut de l’UCCAO passera par un changement salvateur au sommet de l’état, doublé d’une profonde restructuration de cette macrostructure. Une restructuration qui se traduira par l’élargissement de son champ d’activités lequel devra s’étendre à d’autres cultures de rente ou assimilées telles que les arachides, le maïs, les haricots, le poivre, etc. Mais aussi les produits de l’élevage et surtout l’investissement dans construction et l’exploitation d’unités de transformation, de manière à en faire une gigantesque industrie à la hauteur du dynamisme légendaire tant vanté des fils et opérateurs économiques de l’Ouest.

Propos recueillis par Alexis YANGOUA

 

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