L ’Association Flamme d’Amour, de Justice et de Paix(AFAJP) et l’Association Nationale du Mouvement Civil des Jeunes Fer De Lance de la Nation(ANMCJFLN) en campagne dans quelques établissements scolaires du département du Mfoundi. La marraine, Dr Me Fostine Fostine a offert des dons en vue de renforcer et créer des clubs de non violence dans ces institutions scolaires du Mfoundi. C’était le 5 Février 2021.
Elle avait été faite marraine d’ANMCJFLN, une Association d’étudiants de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun(IRIC) présidée par Serges Wilfried Ngono Mvilonga et engagée dans la lutte contre les violences en milieu scolaire. C’était le 31 Janvier 2021 au cours de son Assemblée Générale. Dr Me Fostine Fotso avait alors promis d’apporter son soutien à ce projet dont la duplication et l’extension urgent, au regard de la poussée de violences dans les établissements scolaires en particulier et en milieu jeune en général. Cela ne pouvait en être autrement, ce d’autant que l’honorable Me Fostine Fostine est présidente fondatrice de Flamme d’Amour, de Justice et de Paix(AFAJP), une association qui assistance et forme des personnes vulnérables, promeut des personnes démunies. Aussi, accompagne les jeunes à travers le parrainage et le mentoring.
«Vendredi prochain nous passerons probablement et ensemble dans des établissements échantillons. Nous commencerons par le collège Montesquieu qui est populaire par sa position stratégique en ville et qui est en contact avec les fléaux que nous dénonçons », avait elle aussitôt confirmé son engagement aux côtés des membres de ladite association estudiantine, pour soutenir le déploiement de leur noble initiative; celle de sensibiliser la pépéinière de la République sur un phénomène qui va grandissant et qui pourrait compromettre leur avenir et éroder le tissu social. Le 05 Février 2021, ils ont effectué leur première descente sur le terrain. Avec sa marraine, Dr Me Fotso, l’équipe s’est déployée dans trois (3) établissements scolaires du département du Mfoundi. Objectif : renforcer et motiver la mise sur pied des clubs de lutte contre la violence. A chaque étape, la marraine a animé une causerie éducative sur le thème « jeunesse et recrudescence de la violence en milieu scolaire ».
Ainsi,
- Au Collège Montesquieu de VOGT A DA un montant de 250 000 (Deux cent cinquante mille) fcfa a été offert pour mettre sur pied un ‘’club de non violence’’.
- Au Lycée Bilingue d’Essos, 150 000(Cent cinquante mille) fcfa offert pour la mise sur pied d’un ‘’Club de Non violence’’.
- A l’École Publique Bilingue « Rosi et Marina de Mimboman. 100 000(Cent mille) fcfa pour ouverture du « club de non violence » et 4 (Quatre) micro ordinateurs pour la mise sur pied d’une salle multimédia.
- Des tricots et des plaques aux multiples messages parlants.
Le message du Dr Me Fostine Fotso à la jeunesse
« Mes Chers jeunes !
A l’entame de mon speech, j’évoquerai le célèbre et vieux proverbe de Henry Maret : « Si Jeunesse savait, si vieillesse pouvait », mais je conclurais que la jeunesse sait que tout se paie ici bas et la vieillesse peut tout payer.
Au moment où vous préparez les festivités liées à la semaine de la jeunesse ou » onzaine » de la jeunesse, lancées depuis le 1/02/2021, il est important que nous marquons un temps d’arrêt pour parler de la recrudescence de la violence en milieux scolaire.
Pour mémoire, mes chers jeunes, nous nous souvenons d’un de vos enseignants qui est passé de vie à trépas dans un lycée de la région du centre, parce qu’il avait été atteint par une arme blanche, acte posé par l’un de vos camarades de la classe de 3ieme. Là, il s’agissait d’un enseignant. Nous n’oublierons pas les actes de violence commis par vos camarades sur leurs semblables….
Ce tableau sombre, regrettable et inquiétant est à l’origine du choix du thème de ce jour en cette veille de votre fête le 11/02/2021.
Ce thème vous interpelle effectivement au premier chef. Pourquoi vous êtes enclin à la violence? Qu’est-ce qui peut expliquer cet état de choses? Et comment ensemble, pouvons nous résoudre ce fléau qui a fait son lit dans l’enceinte de nos établissements scolaires ?
Plusieurs études ont démontré que l’un des éléments primordiaux motivateurs des actes de violence en milieu scolaire, c’est la consommation de la drogue et autres stupéfiants. Pour l’exemple de votre camarade qui avait ôté la vie à l’un de vos enseignants, un reportage fait par un média privé auprès de sa maman révélait qu’il consommait les stupéfiants, dormait parfois dehors. Ainsi cette drogue, lorsque vous la consommez, altère votre cerveau, votre bon sens, votre jugement….et vous devenez violent. Elle vous donne un sentiment de puissance d’invincibilité et d’impunité, annihile la frontière entre le bien et le mal, le risque et la prudence. En effet, elle vous procure un faux courage, en même temps qu’une hypothétique et éphémère sensation d’infaillibilité, d’intelligence supérieure et d’adresse à toute épreuve. Comme par exemple, un ivrogne au volant de sa voiture, à qui l’alcool fait exclure toute possibilité d’accident. Ce qui nous amène à citer la consommation de l’alcool qui est aussi pointé du doigt comme la deuxième cause de violence juvénile.
Face à ce diagnostic sur les origines de la violence, nous pouvons toutefois ensemble ébaucher des voies et moyens pour la limiter en milieu scolaire.
Chers jeunes,
En ma qualité d’avocat au barreau du Cameroun, il me plaît de vous faire savoir que la violence et la consommation des stupéfiants et autres abus d’alcools et hallucinogènes sont sanctionnés par la loi pénale de notre pays, et encore plus sévèrement les crimes qui en découlent. Sans oublier que la commercialisation (vente) de la drogue et autres stupéfiants est tout aussi interdite et réprimée par la loi camerounaise. On surnomme les » passeurs », pour certains parmi vous qui vendent de la drogue à leurs camarades dans l’enceinte des établissements scolaires.
Aux chefs d’établissements de penser à la création des plateformes (clubs) pour la sensibilisation contre la consommation de l’alcool, drogue et autres stupéfiants par les jeunes. Ils peuvent aussi envisager l’installation de caméras de surveillance dans les lycées et collèges quand cela est possible, la création de conseil de sécurité incluant professeurs et élèves eux-mêmes, afin de prévenir et sensibiliser sur le sujet. Quant à vous, mes enfants, vous pourrez mettre la main à la pâte, en instituant au sein de votre classe un comité de Vigilance chargé de surveiller les camarades violents de tempérament, et la fouille des sacs à l’entrée des salles, pour confisquer toutes armes découvertes (couteaux, lames de rasoir, ciseaux…). Ces précautions permettraient d’avoir une jeunesse scolaire épanouie, responsable utile et prête pour le Cameroun de demain. Car comme l’a toujours martelé le chef de l’État S.E Paul Biya lors de ses adresses à la jeunesse les veilles de 11 février : « la jeunesse est l’avenir du Cameroun de demain, elle est le fer de lance de la nation ». Nous devons donc avoir une jeunesse plus que citoyenne, consciente du rôle crucial que lui donne le chef de l’État.
Mes chers jeunes !
Je viens là de vous montrer le tableau sombre des violences jeunes en milieu scolaire. Nous devons tous nous tenir par la main pour éradiquer définitivement ces fléaux dans nos établissements scolaires.
Le Cameroun compte sur vous.une jeunesse patriote et citoyenne, mobilisée pour la construction de notre pays. Je suis donc convaincue que ce programme m’a permis de passer ce message et qu’il ne tombera pas dans les oreilles de sourds.
Vive la jeunesse camerounaise!
Vive le Cameroun.
Bonne fête à vous !
Je vous remercie ».
© Alexis YANGOUA