Le regain de l’insécurité observé dans la région de l’Ouest ces derniers temps, peut être perçu comme un indicateur du climat qui prévaut dans les régions du NW et SW
Un peu plus de trois ans déjà et notamment dans ses différents bilans de fin d’année, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine a chaque noté un léger recul du banditisme et des braquages de toute nature, hormis des cas d’incursions des séparatistes dans quelques localités frontalières des régions du Nord – Ouest et du Sud – Ouest.
Dans un communiqué de presse en date du 28 Avril 2021, le « patron » de la région de l’Ouest déplore « Une recrudescence de l’insécurité marquée dans les zones urbaines et rurales par des cas de cambriolage des édifices publics et privés, des agressions, des viols et quelques cas d’assassinat ». Devenue consubstantielle aux pratiques décriées par l’autorité administrative, la justice populaire a aussi fait son come back dans la cité, avec des sentences parfois affreuses.
Curieusement, cette période de relative accalmie que l’Ouest a connue, coïncide avec celle pendant laquelle la crise battait son plein dans les régions du Nord – Ouest et du Sud – Ouest. A croire que certains jeunes délinquants de l’Ouest avaient trouvé en la situation qui prévalait dans ces régions, une opportunité majeure pour leur business malsain, quitte à prêter main forte aux bandes armées. Bien que submergée par le flux des déplacés, la région du soleil couchant pouvait alors avoir le coeur tranquille, sur l’aspect sécuritaire. D’ailleurs, si on s’en tient aux patronymes et lieux de naissance de certains membres des gangs régulièrement démantelés à l’Ouest avant la crise dite anglophone, un certain nombre d’entre eux étaient originaires des régions du NOSO. La recrudescence de l’insécurité sur le territoire de l’Ouest et qui a fait l’objet du débat au cours de la rencontre hebdomadaire des responsables régionaux en charge des questions, démontre à suffire que les zones en proie à la crise dite anglophone, reprennent progressivement vie et par conséquent, n’offrent plus un environnement propice aux activités illicites. Le rapport de forces devenu favorable aux Forces de Défense et de Sécurité, même sur certains espaces jadis conquis par des séparatistes, les forbans de l’Ouest et certainement ceux du littoral ont rejoint les bercails, avec à coup sûr dans leur suite quelques complices dont l’espace habituel d’exercice est pris d’assaut par les FDS. La sous préfecture de Penka – Michel dans le département de la Menoua, a fait les frais le week – end dernier. Le bureau du « Chef de terre » a été mis à sac, appareils et quelques documents auraient été emportés par ces Hommes sans foi.
La région de l’Ouest doit ainsi faire face à la pandémie de Covid – 19 qui chaque jour endeuille des familles, aussi à la poussée d’une insécurité qui met à mal la vie des Hommes et leurs biens.
© Alexis YANGOUA