Inauguré le 07 Décembre 2021 par le Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, le réseau d’adduction en eau de Njimom connait quelques limites dues à un déficit en énergie électrique.
« L’eau est venue ce matin aux environs de 13 heures. Depuis un certain temps, on n’a pas l’eau. Mais quand elle vient, il y a la pression qui peut baisser quand beaucoup de bornes fontaines fonctionnent. Depuis ce matin, ça coule normalement ». Confie Nien Jamy, une jeune dame rencontrée au point d’eau installé à quelques mètres de la sous préfecture de Njimom. Une information qui met un bémol à celle rependue dans la cité et qui fait état de la non fonctionnalité du réseau depuis son inauguration.
Toujours est – il que Njimom à quelque fois soif ; alors que suite à une délibération du conseil municipal en 2018, un dispositif hydraulique a été installé par la mairie éponyme, grâce à un financement du Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM) à hauteur de 121 millions f cfa, soit une réalisation à 110 226 706 f cfa et 11 028 700 f cfa de maîtrise d’œuvre. « Pour l’heure, l’adduction d’eau n’a aucun problème. Vous avez vu les bornes fontaines couler. Nous n’avons pas de problème jusqu’à présent sauf, le problème d’énergie électrique ». indique Adamou Njifen, le maire de la commune de Njimon « la ville est alimentée par un seul transformateur électrique. Du centre ville au lieu du captage d’une distance d’au moins 3 km, il faut un transformateur électrique pour faire tourner le dispositif du pompage. Nous avons au total 15 bornes fontaines fonctionnelles disséminées à travers le centre ville » ajoute –t- il. Le centre dispose d’un groupe électrogène de 10 KVA et un réservoir de 100m3. La consommation en gasoil est estimée à environ 30 000 f cfa / jour ; une charge énorme pour la plus petite et benjamine des communes du département du Noun. Un département soumis aux délestages permanents. Le maire se démerde tant bien que mal pour approvisionner le groupe électrogène. D’où des moments de supplice pour les bénéficiaires.
« Nous avons accompagné la mairie de Njimom dans le cadre d’un projet d’adduction en eau potable auprès des populations. Ce projet avait été préalablement soumis au DG du FEICOM par le maire en fonction des besoins qui avaient été identifiés sur le terrain. Et le FEICOM a ainsi donné son accord quand l’on sait l’importance de l’eau pour la vie dans un contexte de crise sanitaire du Covid. Le projet avait été maturé avec la municipalité ; les financements dégagés et la commune a trouvé un prestataire pour le réaliser. Le FEICOM a suivi de bout en bout la réalisation des travaux. Le ministre de la décentralisation par la suite est descendu sur le terrain pour procéder à l’inauguration du projet. Nous sommes là, aujourd’hui, ce 26 août, dans le cadre d’une visite de routine, nous nous préparons à aller vers la réception définitive de cet ouvrage, nous suivons nos projets ; l’adduction en eau potable ne fait pas exception » situe le chef d’Agence Régionale FEICOM-Ouest, Emmanuel Zo’o Ebogo qui avec Fouda Mvondo, le chef SSCI FEICOM Ouest, ont minutieusement inspecté tous les maillons de la chaîne de l’infrastructure, s’assurant que chacune des bornes – fontaine est fonctionnelle.
La solution est envisagée
« Toute fois, le problème de cette infrastructure est connu; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le DG a décidé d’accompagner la commune pour l’extension de ce projet et pour éventuellement régler le problème de l’énergie. La ville de Njimom a un seul transformateur électrique qui alimente toute la cité. Cela va de soi qu’il est difficile de faire fonctionner une infrastructure comme celle-là qui est budgétivore en termes de consommation d’énergie. Ce projet en soi ne présente aucune entorse, son seul problème s’identifie en termes d’énergie électrique pour le service régulier de l’eau auprès des populations à partir d’un système de pompage. Sur ce, le projet a été doté d’un groupe électrogène, mais cela demande des ressources en termes de carburant pour le faire fonctionner » précise le chef d’Agence FEICOM – Ouest. Aussi bien avec le responsable communal en charge de l’entretien des ouvrages hydrauliques, il a été constaté qu’il faut augmenter le nombre de bâches à eau pour une capacité qui correspond à celle du réservoir. Le magistrat municipal de Njimom est déterminé d’engager toutes les démarches afin que le nécessaire soit acquis. Selon le maire Adamou Njifen, pour soutenir les dépenses induites, les bénéficiaires devront apporter leurs contributions à travers un comité de gestion qui sera constitué. « Il faudra étendre le projet jusque dans les 14 villages qui composent la communes de Njimom » ajoute l’édile qui en a profité pour marquer sa reconnaissance à l’un des partenaires de poids de la commune de Njimom « Le FEICOM est un partenaire maison. Le FEICOM accompagne la mairie dans la réalisation de ses projets pour l’amélioration des conditions de vie des populations. la construction de l’hôtel de ville ; l’électrification de la ville, le financement de projet de construction de 2 salles de classes avec bloc administratif d’un montant de 400 millions Fcfa ; la construction de 10 forages et 10 blocs latrines à 6 compartiments, entre autres ».
©Alexis YANGOUA
.