Entre obligation religieuse et exigence du respect des mesures barrières contre le C0VID – 19, juste une vingtaine des musulmans, membres de la famille Njimonkouop ont occupé la mosquée de Njinka pour la prière de clôture.
Les arrivées de Mamafon Ayman Nur Huda Ndam Njoya, chef de la grande famille Njinmonkouop et de l’imam Chintouo, marquent le début de la prière de fin du jeûne de Ramadan 2020 dans la mosquée centrale de Njinka. Juste une vingtaine de fidèles triés à l’entrée selon les exigences de lutte et de riposte contre le COVD – 19, a eu accès à l’intérieur de temple. Le port du masque est exigé, la distanciation aussi. C’est dans cette condition particulière que l’officiant du jour a servi le sermon de circonstance après le rituel consacré. L’Iman a prié Allah pour l’âme des non fidèles et fidèles disparus dont Mamafon Dr Adamou Ndam Njoya. Il a aussi prêché pour l’amour et la tolérance entre les humains, prescrit le partage même après cette période de privation qui, il faut le mentionner est l’un des piliers de leur croyance. Le prédicateur a aussi invoqué le très haut pour la paix au Cameroun et surtout pour une solution urgente et durable à la pandémie du COVID – 19.
Toujours avec à ses côtés El Hadj Neh Manoeure Vessah Idriss et la reine – mère Njapdunke Ngoutane Mariama, Mamafon Ayman Nur Huda Ndam Njoya a conduit la famille à la concession de Manushi pour une prière sur le sépulcre du Dr Adamou Ndam Njoya. Après une brève prédication de l’imam Chintouo, quelques dignitaires vont tour à tour invoquer Allah le très miséricordieux pour le repos éternel de celui qui fût ami, camarade, parrain, modèle et parent. C’était ainsi la première prière de l’Ail Al Fitr sans Mamafon Dr Adamou Ndam Njoya.
Réaction de Madame le Maire de la commune de Foumban, Honorable Hermine Patricia Ndam Njoya
« Déjà le mois saint s’est passé dans des conditions presque exceptionnelles, par ce que généralement durant ce mois, des prières sont organisées, des chorales et des enseignements sont dispensés, malheureusement pour des raisons d’éviter à la population de se contaminer, on a dû prendre certaines mesures pour réduire toutes ces activités qui sont souvent intenses pendant cette période. De manière traditionnelle, on prie en communauté, aujourd’hui cela s’est passé dans les familles par ce qu’il ne fallait pas prendre des risques de contamination et je pense qu’on va continuer ainsi jusqu’à la fin de cette pandémie. C’était déjà important de se retrouver et de pouvoir rappeler à toute la communauté l’urgence de continuer à respecter les mesures barrières. C’est-à-dire porter les masques, se laver les mains régulièrement, éviter les regroupements et surtout quand on a un cas de contamination, il faut rapidement prendre les soins qu’il faut. Il y a déjà tout un protocole pour alerter l’hôpital. Il faut se mobiliser, il faut une solidarité pour continuer à agir dans les quartiers. Au niveau des familles, il y a des précarités que nous connaissons. On doit appuyer les familles au niveau des quartiers. Nous sommes restés très en communication avec les partenaires au niveau de la mairie, de l’hôpital et des comités dans les quartiers par ce que nous avons créé une cellule de crise ici à Foumban. Les prières vont continuer. Nous avons prié aujourd’hui pour que Dieu puisse nous protéger contre cette pandémie ».
© Alexis YANGOUA