La commune de Dschang acquiert une unité de tri semi automatique des déchets. Elle est installée sur le Siteu.
Val ‘Box est un produit de AR –VAL, une entreprise française d’ingénierie spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets. En la matière, AR – VAl est le leader en France et second opérateur européen. Selon sa fiche technique, il s’agit d’un process de tri modulaire et autonome, d’une capacité de traitement de 30 000 tonnes/an. Il est équipé d’une ligne de tri semi automatisée qui permet d’extraire la part recyclable des déchets ménager triés en amont ou non. Il prépare la fraction organique pour sa valorisation par compostage. La commune de Dschang vient ainsi de se doter d’un important outil à l’effet de moderniser une activité à laquelle elle s’est dévouée depuis une dizaine d’années. Financée à travers le FASEP (Fonds d’étude et d’aide au secteur privé), cette unité de tri automatique est le fruit de la coopération très ancienne entre la Ville Nantes en France et celle de Dschang.
A travers un tour de ville motorisé, cet investissement a été présenté le 31 Décembre 2020 tel un cadeau de fête de fin d’année offert à la population de Dschang par l’exécutif communal conduit depuis février 2020 par Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou.
« Dschang s’est inscrit dans la modernité, dans la notion de ville durable ; la ville qui tient compte de l’environnement. Nous travaillons ici dans la maitrise des effets de serre. Nous avons d’ailleurs eu grâce à ce projet, le crédit carbone. On va collecter efficacement les déchets pour pouvoir alimenter cette plate forme qui a en son sein, une nouvelle unité, par ce qu’avant, la production était manuelle. Aujourd’hui, elle sera semi automatique. On aura donc la possibilité de valoriser un autre déchet, qui est le plastique. Nous sommes dans la production du diésel à travers le plastique. Voilà la question des déchets solides qui est adressée sereinement et sérieusement à la commune de Dschang. Les déchets liquides sont sur la voie, en 2021 nous allons passer en plein dans la problématique des déchets liquides ». Explique l’édile de Dschang.
La commune de Dschang (ville universitaire) produit en moyen 70 tonnes de déchets par jour, constitués à environ 80% de matières organiques. On peut dès lors estimer la plus – value de cette unité sur l’économie locale durable. L’accroissement de la quantité du compost apportera une réponse à la demande des acteurs du secteur de la production agricole, notamment biologique. Autres effets bénéfiques du traitement accéléré des ordures ménagères, l’assainissement de l’environnement, la lutte contre l’insalubrité et la bonne santé des populations de la commune de Dschang et particulièrement celle des employés longtemps soumis au tri manuel.
L’un des bénéficiaires directs de cette acquisition, c’est bel et bien l’Agence Municipale de Gestion des Déchets (AMGeD) de la commune de Dschang qui verra ainsi les conditions de travail de son personnel s’améliorer, en même temps que sa capacité de production sera accrue. L’incidence positive sur ses recettes est indéniable. Son budget 2021 avait été d’ailleurs arrêté par conseil municipal au montant de 187 510 000 frs cfa équilibré en recettes et en dépenses.
« Je dois d’abord dire merci à Blaise Metangmo, le Directeur commercial d’AR – VAL. Cette machine va sûrement jouer un rôle important, par ce que dans la chaîne de production de compost, l’activité qui nous coûte plus chère et la plus pénible, c’est le tri. Cette machine va faciliter le tri. C’est une machine qui peut trier 30 tonnes/ jour, ce qui est largement au – dessus de nos capacités actuelles. Cela pourra avoir un impact sur le coût du compost. Nous allons produire le compost en très grande quantité et on pourra servir les cultivateur (trice)s et les ménages les plus pauvres. Ils pourront alors produire des aliments de qualité et quantité pour une auto suffisance alimentaire. C’est un gros cadeau pour l’AMGeD et nous disons grand merci à l’exécutif communal qui croit en nous et qui est à nos côtés pour soutenir nos activités » se félicite Barthélémy Ndongson Lekane, Directeur de l’AMGeD.
© Alexis YANGOUA