L’Union Démocratique du Cameroun était en lice dans la région de l’ouest, face au RDPC et à l’UMS. Elle a perdu avec une note de plus de 16%, juste devant l’UMS qui a marqué 4%.
L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) est allée aux sénatoriales 2023 sur la base de 13% par rapport au total de votants. Au soir du 12 Mars, le parti présidé par L’honorable Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya a gagné un peu plus de 3 points. Preuve que du contenu naturel de son escarcelle, se sont ajoutées quelques voix, grappillées sur ses adversaires.
A la précédente élection sénatoriale, l’UDC avait pu arracher une seule voix. C’était dans la commune de Bafoussam 1er contrôlée en son temps par le RDPC, avec les présences des conseillers municipaux SDF et du MRC. Pour la 3ème cuvée des sénateurs, elle a eu une voix dans la même commune, mais y a ajouté 3 autres dont, une dans chacun des départements de la Menoua, des Bamboutos et du Haut Nkam. Dans le Haut Nkam, le corps électoral était composé du RDPC, MCNC et l’UMS ; l’UDC a reçu un coup de pousse du MCNC de l’honorable Monthé. Par contre, dans chacun des départements de la Menoua et des Bamboutos du Ministre Nganou Djoumessi, un grand électeur militant du RDPC a témoigné son admiration pour le combat que mène la Présidente Nationale de l’UDC, en lui offrant sa voix.
Cette performance selon les données du départ est aussi constatée dans le littoral pour le PCRN et le SDF dans le Nord ouest. Elle est d’autant plus importante que les points obtenus ont été pris dans l’électorat du RDPC qui, a tout offert à ses électeurs pour garantir la totalité du suffrage, soit les 100% pour rassurer le Président National. Un tel résultat témoigne de la non existence d’une fissure devant permettre à l’adversaire d’espérer pour les prochaines échéances. Bref que l’opposition a été totalement neutralisée. C’est ici qu’il faudrait saluer l’équipe de campagne de l’UDC conduite par le Maire Mfopou Aboubakar.
Être militant du RDPC et voter contre sa liste est un acte de courage, Jean Kuete y verra de la déloyauté ou de la rébellion. Dans notre contexte, offrir sa voix à l’opposition est une audace et l’expression d’un malaise profond, lorsqu’on connait le mécanisme mis sur pied par le parti au pouvoir pour contrôler le vote de chacun de ses grands électeurs. Peu importe les raisons du volte face de ces militants du RDPC, ces votes en faveur de l’opposition et notamment l’UDC sont des opportunités qu’il faut analyser et exploiter pour 2025. L’honorable Patricia Ndam Njoya et ses camarades s’y investiront certainement. La bataille de la Mifi s’annonce d’ailleurs difficile, tout comme dans beaucoup d’autres localités de la région Bamiléké, malgré la relative assurance que les sénatoriales ont donnée au RDPC. L’UDC pourrait en profiter pour marquer sa présence dans certains conseils municipaux de la rive droite du Noun.
© Alexis YANGOUA
