Bamboutos/ Galim/ Que veulent ils ? Ces conseillers municipaux qui s’opposent à tout.

L’idée de construire un hôtel municipal est venue renforcer les velléités de quelques conseillers municipaux, toujours nerveux depuis la session de plein droit à l’issue  de laquelle Elie Saker Tshouongang  avait rempilé pour nouveau mandat.

Depuis la session de plein droit un peu tumultueuse, à l’issue de laquelle Elie Saker Tshouongang avait été porté à la tête de la mairie de Galim, ceci pour son 3ème mandat, quelques unes de ses créatures membres du conseil municipal, semblent s’être installées dans une dissidence qui commence à susciter quelques gênes. Ils seraient frustrés par ce qu’ils avaient estimé que 2020 serait leur tour. Malheureusement, la majorité avait estimé que  le maire sortant pouvait rempiler. Depuis lors, la mairie n’a plus de secret et presque toutes les propositions du magistrat municipal sont tournées en dérision et racontées aux citoyens comme étant de la poudre de perlimpinpin. Les difficultés financières que connaissent la plupart des communes camerounaises et dont Galim n’en est pas épargnée, sont utilisées comme moyens pour infester le fonctionnement quotidien de l’institution communale. Pourtant, la cohésion entre les membres de ce conseil municipal RDPC, a été de tout temps son point d’appui pour terrasser  l’opposition notamment le SDF et tout récemment le PCRN.

Au cours d’une rencontre de concertation et de formation des conseillers municipaux sur la maitrise du Code Général des Collectivités, l’idée de la construction d’un hôtel municipal  et des magasins de stockage des produits agricoles avait été suggérée par le maire Elie Saker, question d’investir dans les projets  pouvant booster les recettes de la commune. Aussitôt, la première proposition  va être distillée dans l’opinion comme étant une vilaine intention de dépraver les mœurs. Comme si Galim est le Jardin d’Eden où tout est vierge et un hôtel, ce serpent qui viendrait l’ouvrir à la débauche. Il a été constaté que lors de grands événements, les invités et ceux des originaires qui n’ont pas d’abri  au village, sont obligés de loger à Mbouda ou à Bafoussam. C’est ainsi, quelques occasions que la commune aurait pu capitaliser. Pour une collectivité décentralisée  dont les recettes communales mobilisées  n’excèdent pas les 20 %  du compte administratif et dont la masse salariale  va au – delà du double des  revenus propres, il va valoir réfléchir. Selon le maire Elie Saker, ce projet d’hôtel coûtera 200 millions f cfa financé à travers le FEICOM ; la contribution de la commune sera de l’ordre de 35 %, remboursable sur 15 ans.

Un second projet qui semble ne pas recevoir l’assentiment des « dissidents », c’est la construction d’un magasin de stockage de produits agricoles dans chaque grand marché de la commune.  Galim étant le grand bassin régional de production de céréales (maïs et haricot). Les chargements sont faits dans cette localité  pour le Gabon, le Gongo et la Guinée Equatoriale. Des magasins vont contribuer  à la fluidité des transactions  et en retour, la mairie pourrait en tirer quelques ressources à travers les frais de magasinage. Il faut noter que les recettes fiscales de cette commune ont drastiquement chuté du fait de la crise anglophone.

Il s’agit entre autres projets générateurs de revenus que tous les acteurs conscients et sérieux de la décentralisation appellent de tous leurs vœux. Ramer à contre courant et bouder de telles initiatives pour des raisons politiciennes, serait une entorse à ce pourquoi on a été élu.

© Alexis YANGOUA

 

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