Marche du 22 Septembre 2020 : « la population a adhéré à ce mot d’ordre »

Me Joseph Lavoisier Tsapy, Conseiller juridique SDF et Adjoint au Maire de Bafoussam 1er

« Le mot d’ordre lancé par le MRC et les partis alliés en vue d’organiser une marche aujourd’hui, a créé une panique générale  au sein du pouvoir. Panique générale, par ce que nous voyons une forte militarisation de la ville qui est une espèce d’intimidation. On se serait attendu à ce que les autorités administratives et les pouvoirs publics mobilisent des Forces de maintien de l’Ordre pour encadrer les manifestations. Par ce que comme nous l’avons toujours soutenu, les marches et les manifestions pacifiques sont l’expression de la liberté d’opinion. Dans toute démocratie, on doit entendre des sons de cloche contraires. On doit entendre des opinions contradictoires. Et une opinion contradictoire peut se manifester même dans la rue. Les conventions nationales ratifiées par le Cameroun, telle que la déclaration universelle des droits de l’Homme, telle que la Charte Africaine et des peuples et même la constitution du Cameroun protègent la liberté d’expression qui inclut le  droit de manifester pacifiquement et d’exprimer ses opinions dans la rue.

Le deuxième aspect c’est que ce mot d’ordre a effectivement été pris en considération par les populations, par ce que nous constatons que la plupart des commerces de la ville de Bafoussam sont fermés. Cela voudrait dire que la population a adhéré à ce mot d’ordre et a exprimé sa solidarité par rapport à cette situation. Même si les militants du MRC ne descendent pas dans la rue et marchent, l’opération est déjà un succès et le MRC a prouvé que ces mots d’ordre peuvent être bien suivis ».

© Propos recueillis par Alexis YANGOUA

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