Bafoussam 1er / IDIMAG dresse la carte hydraulique de la commune de Bafoussam 1er

L’Initiative de  Dialogue Multi-Acteurs pour la Gouvernance de l’eau dans la Région de l’Ouest (IDIMAG-OUEST) apporte sa contribution à l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans cette collectivité décentralisée.

IDIMAG intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Appui à la Citoyenneté Active au Cameroun (PROCIVIS), financé sur le 11ème FED (Fonds Européen de Développement) grâce à la Coopération Cameroun-Union Européenne. Il est opérationnalisé dans 6 communes de l’Ouest dont Bafoussam 1er,  par le réseau Alliance pour la Maitrise de l’Eau et de l’Energie (AME) et partenaires (Hydrosanté, GHI, CEPDEL et ADEID).

Les statistiques après étude menée dans la commune siège des institutions régionales, présentent une situation préoccupante surtout dans le contexte de la COVID – 19 : 71 ouvrages hydrauliques donc 21 puits équipés de Pompe à Motricité Humaine (PMH), 14 forages équipés de PMH, 12 sources d’eau, 23 systèmes d’Approvisionnement en Eau Potable (AEP) avec 61 bornes fontaines rattachées sous la gestion de la Commune, 01 système d’AEP géré par la CAMWATER avec 6 bornes fontaines. Le taux de fonctionnalité des ouvrages sous la responsabilité de la Commune est de 56%. Le centre urbain étant entièrement couvert par la CDE, le taux d’accès à l’eau de boisson est de 29% en zone rurale. Les ouvrages ne sont pas repartis de manière équitable sur le territoire communal d’une part, du fait du chevauchement entre les actions de la commune et celles des élites et d’autre part, du manque d’une base de données fiable.

Sur 144 points de puisage dans cette commune, 69 sont non fonctionnels soit un taux de 61% contre 39% de fonctionnalité. Pour une population estimée à 119 355 habitants, 71% n’ont pas accès à  eau potable et celle des zones rurales en paient le lourd tribut. Les experts ont pu relever quelques causes à ce déficit : La diminution de la ressource (tarissement des ouvrages) en saison sèche ; l’absence de comité de gestion et/ou une mauvaise gestion à certains endroits ; l’irrégularité de l’énergie électrique qui endommage certains équipements ; indisponibilité ou mauvais matériels de rechange ; vandalisme et insalubrité notoire au niveau de certains points de puisage.

« Pour le cas de Bafoussam 1er, la commune a de nombreux ouvrages. Mais à l’analyse des études, on se rend compte que beaucoup de ses ouvrages ne fonctionnent pas de manière convenable. Autour de ces ouvrages, il n’ya pas de bons dispositifs de gestion et de maintenance. Ce qui fait que lorsqu’on  regarde plus près, on se rend compte que le taux d’accès à l’eau potable, rendu à cette date est à moins de 30%. Nous exhortons donc la commune à pouvoir s’investir dans la remise à neuf, dans la réhabilitation de ces ouvrages, par ce qu’à terme, avec cette réhabilitation, on pourrait passer à près de 70%. Avec espoir que de nouveaux ouvrages pourraient être construits. Progressivement le taux d’accès va s’améliorer ».constate Beaudelin Nguegang Dongmo, coordonateur IDIMAG – Ouest.

Ce travail réalisé, il revient au magistrat municipal avec ses collaborateurs et les représentants des populations d’en faire usage utile, car il constitue une base de données, une boussole devant leur permettre d’orienter leurs actions afin d’optimiser la couverture communale en eau potable. « Si chacun ne se bat pas pour qu’on décrive bien le problème d’eau qu’il y a dans sa zone, le résultat peut être erroné à la fin. Ce qui pourrait être préjudiciable à ce que nous entreprendrons par la suite. Ce document est comme notre PCD de l’eau  » l’adresse du maire Cyrille Ngnang aux acteurs, au cours de la rencontre de restitution des résultats d’enquêtes.

« Pour le cas de Batoukop, il y a près de 3 Ouvrages d’eau qui sont réalisés là bas. Il y a un puits à motricité humaine, un forage et une mini adduction d’eau avec forage, un réservoir et un château. La concentration de toutes ces infrastructures est due à cette approche pas très consensuelle de la recherche de solution. Malgré qu’on ait cette infrastructure, actuellement rien ne fonctionne là bas. Or, il suffisait de changer la pompe qui est défectueuse au niveau du forage, tout en la normalisant par ce qu’un autre volet, c’est que la pompe que j’ai trouvé sur le terrain ne correspond pas aux caractéristiques du forage en question. Une étude approfondie doit encore se faire afin d’engager un nouveau équipement. Quand on abandonne un ouvrage d’une telle valeur pour faire un puits tout à côté, il faut tout simplement comprendre qu’il y a un déficit de collaboration » avis de Célestin Ngagoum, responsable des questions d’eau au sein du comité de développement du groupement Fussep (Bafoussam).

© Alexis YANGOUA

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