Commune de Mbouda/ 20% de taux d’accès à l’eau potable. Le maire François Wadji entend relever le défi

Dans la commune de Mbouda notamment dans ses zones rurales, un nombre important de robinets sont au régime sec.

Selon les résultats d’une étude menée par le réseau Alliance pour la Maitrise de l’Eau et de l’Energie(AME), dans le cadre de la mise en œuvre du projet Initiative de  Dialogue Multi-Acteurs pour la Gouvernance de l’eau dans la Région de l’Ouest « IDIMAG-OUEST », la commune de Mbouda dispose de 123 ouvrages hydrauliques dont 31 puits à motricité humaine( PMH), 31 forages équipés de PMH, 13 sources d’eau et 48 systèmes d’approvisionnement à l’eau potable (avec 176 bornes fontaines rattachées). Ces statistiques présentent un nombre insuffisant de dispositifs d’approvisionnement en eau potable, au regard de la taille de la population de la commune siège des institutions départementales des Bamboutos. Environs 140 000 âmes reparties dans 8 groupements et 136 Villages.

Toute fois, les plaintes de la population n’auraient jamais été si intenses si ces ouvrages bien qu’inéquitablement repartis sur le territoire communal, étaient tous fonctionnels. Il ressort de la même enquête que  le taux de fonctionnalité des ouvrages est de 52%, pour un taux  d’accès à l’eau dans la commune de Mbouda de 20%.  Dans cette indisponibilité en eau potable, la zone rurale affiche le visage de damnée. « Nous avons été toujours très soucieux de la mise à disposition de nos population des possibilités d’accès à l’eau potable. Mais par moment, cette seule volonté n’a toujours pas suffi. Tout cela par ce que les forages que nous faisons, à peine ils sont mis en service qu’ils tombent en panne. La plupart de temps aussi la possibilité de les dépanner ne suit pas », explique François Wadji, magistrat municipal de la commune de Mbouda.

En attentant l’aboutissement des projets d’envergure majeure tel que le système gravitaire pour certaines localités, l’édile de Mbouda a créé un service en charge des questions liées à l’eau avec une ligne ouverte dans le budget. Ses agents devront dans leurs missions, contribuer à l’élaboration des projets y relatifs et surtout assurer la maintenance de l’existant à travers les Comités de gestion « En collaboration avec notre partenaire le PNDP, nous avons mis sur pied  un programme de formation des agents réparateurs. Nous pensons qu’à la fin de cette formation, tous les problèmes de dépannage des ouvrages hydrauliques seront résolus » a-t-il précisé.

Pour ces initiatives municipales qui rejoignent celles proposées par le réseau AME, le coordonateur d’IDIMAG-OUEST sollicite un ajustement à la hausse des ressources prévues dans cette ligne budgétaire, l’eau étant quelque fois source de tension dans la ville de Mbouda. « Nous suggérons à  la commune qu’au cours de son budget 2021, elle renforce les ressources de cette ligne afin de  permette à un service de l’eau de fonctionner avec éfficacité » recommande Beaudelin Nguegang Dongmo.

© Alexis YANGOUA

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