L’Ecole ne saurait se muer en un vecteur de transmission de microbes infectieux ou espace de contamination des apprenants. La construction des latrines de l’EP de Baham gendarmerie est une urgence.
L’Ecole Publique (EP) primaire et maternelle de gendarmerie est au cœur du chef lieu du département des Hauts Plateaux, sis derrière la place des fêtes de la ville. Le 06 Octobre 2023, l’honorable Bernard Fongang à travers la Fondation éponyme a occupé cet espace pour la 10ème édition de l’excellence scolaire des Hauts Plateaux, avec à la clé la rétrocession d’un bloc de 2 salles de classe équipées de tables et chaises, à la maternelle. Le bloc contient des bureaux et toilettes. On pourrait ainsi dire « le député suppléant et questeur au conseiller régional de l’Ouest a joué sa partition ».
A côté de cette quête de performance scolaire dont l’honorable Bernard Fongang en est l’un des chantres dans ce département, se cache l’inconfort de l’établissement primaire et maternel, sur le plan de l’hygiène. Près de 250 élèves font leurs besoins dans un coin ouvert et dont l’état ne fait aucun doute sur la présence des germes infectieux. Dans ces conditions, les jeunes filles sont plus exposées à l’agent pathogène. Elles sont encore bien jeunes et candides pour se passer de la position accroupie au moment d’évacuer le contenu de la vessie.
Cette école dont les latrines n’offrent aucune occasion à un quelconque entretien, est située à moins de 300 mètres de la belle bâtisse de la mairie du maire Dieudonné Kamdem et à environ 350 mètres des services du préfet Ernest Samuel Ebelle. Elle jouxte la compagnie de gendarmerie de localité. En somme, elle est la vitrine de l’arrondissement de Baham. C’est ici que fréquentent les enfants du gratin administratif du département des Hauts Plateaux. « Ils ont les moyens pour traiter les infections de leurs enfants. Tant pis pour les pauvres » confie une dame que nous avons trouvée sur le site et qui contemplait avec stupéfaction un groupe de jeunes enfants du cours préparatoire, venues faire leur besoin.
La communauté éducative de l’école Publique primaire et maternelle de Baham gendarmerie doit s’y atteler.
© Alexis Yangoua
