Coalition : l’UDC a son mot à dire.

Dans un texte devenu viral depuis le 19 Février 2024, et dont l’auteur serait un partisan de l’APC de l’honorable Nitcheu, madame le Président National de l’Union Démocratique du Cameroun est traitée de l’un de « ceux de la continuité du système en place ».

« Madame la Présidente de l’UDC, TOMAÏNO NDAM DJOYA vient de clarifier la position de son parti au sujet de l’APC. C’est une clarification intéressante. *Elle fixe dès à présent les Camerounais sur les élections de 2025 qui opposeront les partisans du CHANGEMENT à ceux de la continuité du système en place. Il n’y aura pas, quoique les gens puissent en penser, un choix alternatif à ces deux.* *Le niveau de dégradation morale, sociale, économique, sécuritaire du Cameroun après 42 ans de régime BIYA -RDPC, combiné aux leçons tirées des petites combines politiques de l’opposition, n’autorise pas une troisième voie.* En effet, il n’existe pas de choix entre l’APC, qui veut battre le RDPC et ses alliés officiels et officieux, et le régime actuellement en place ». a introduit ce citoyen adepte du bipolarisme qui n’a de cesse d’exacerber l’animalisation de la scène politique camerounaise depuis quelques années. Il se résume par « si vous n’êtes pas avec le Pr Maurice kamto, alors vous êtes du côté du régime » ; une troisième voix ne serait pas possible voire permise au Cameroun, estime cet esprit  bipolariste.

« Madame la Présidente Tomaino NDAM NJOYA et les autres Opposants de l’opposition qui, avec la finesse d’un éléphant agité dans un magasin de porcelaine, crient à l’étouffée, « tout sauf KAMTO » n’arnaqueront plus jamais le peuple camerounais. Ce peuple est aujourd’hui plus mature politiquement que les officines de Yaoundé ne le pensent.* Avec tous les éléments politiques objectifs disponibles, la présence au parlement ou dans les institutions  des Opposants de l’opposition ne peut pas faire oublier que Maurice KAMTO est l’unique adversaire crédible du régime. Par conséquent, il n’y avait, il n’y a et il n’y aura aucune opportunité politique d’organiser les primaires de l’opposition car les résultats d’un tel exercice sont déjà connus par avance de tous.

La vérité est qu’historiquement, l’UDC n’a JAMAIS soutenu un autre candidat à aucune élection présidentielle, préférant à chaque fois présenter son propre candidat (1992, 2004, 2011, 2018) et n’a jamais dépassé le score de 3%. Avec un tel score, au regard de la loi électorale, pour être elle même candidate à la prochaine présidentielle, madame Tomaino NDAM DJOYA devra être prête à miser à perte, trente millions de francs CFA de caution. En effet, faut-il le rappeler aux régiments des Opposants de l’opposition, avec un résultat de moins de 5% au scrutin présidentiel, le candidat malheureux perd d’office sa caution.

 *Les citoyens Camerounais, militants du RDPC, de l’UDC, du PCRN, du SDF, du MDR, du MP  etc… savent tous que l’heure n’est plus à la diversion orchestrée par les états majors habitués aux petits arrangements. Ils ont soif du CHANGEMENT. Ils feront la différence entre les leaders politiques qui font commerce de leurs souffrances et ceux qui ont démontré depuis longtemps déjà qu’ils sont prêts à payer le prix fort pour les libérer le peuple ». Poursuit l’auteur dans un procès qui frise l’intolérance.

C’est peut être un acharnement légitime pour un militant froissé dans ses convictions. Selon ce dernier, tous les acteurs devraient s’aligner sur le projet de l’APC, au risque d’être lynchés par les entrepreneurs de la prison d’opinions, dont il ferait partie. C’est sans connaître la rectitude de la Madame le PN de l’UDC. Caractère qui lui a valu une grande crédibilité auprès de ses pairs, leaders de partis politiques et responsables des Organisations de la Société Civile.

L’auteur de ce message jouit de son droit d’écrire et même de libérer sa bille contre l’un des camerounais dont la trajectoire politique est enviée : 2 mandats de député, maire de commune de la commune de Foumban et PN de parti politique, conseiller régional. La qualité et la maturité politique de l’honorable Tomaïno Ndam Njoya ne sont pas à démontrer; c’est à ce titre que son avis sur les sujets d’ordre politique est toujours attendu. Ce citoyen certainement très troublé de savoir que tous les leaders d’opinion de poids, ne partagent pas la démarche de l’APC, a aussi la latitude de ronronner autour d’un 14℅, avec lequel un candidat aurait gagné l’élection présidentielle de 2018. La vérité qui gouverne les résultats  » Moqueurs « des autres candidats opposants, devrait être celle de tous, par ce que émanant d’une seule et même institution : le conseil constitutionnel. Suivant ainsi leur raisonnant, Biya a perdu l’élection présidentielle avec 71℅ contre 14% pour le vainqueur. Le régime Biya a développé un système électoral pour des résultats obscurs en sa faveur. Comment comprendre qu’avec ces résultats contestables, une opposition se bombe le torse d’avoir été le premier des spoliés ?

Devrions-nous, suivant sa logique diffamatoire, rappeler à ce citoyen et sa bande que les 14% sus évoqués étaient le fruit d’une coalition de 5 formations politiques. Et comme ils aiment bien se plaire dans les arithmétiques adaptées à la politique, nous osons croire qu’ils seront sans gêne de savoir que la part de chaque leader dans ces résultats serait de 14 ÷ 5; soit 2,8℅.

Pour rafraichir certaines mémoires, il est bon de rappeler que l’honorable Tomaïno Ndam Njoya est porte parole d’une dynamique de l’opposition et la société civile, qui dès sa création a été pourfendue par l’honorable Jean Michel Nitcheu. Cette dernière avait axé son travail sur la proposition de code (et système) électoral consensuel, sans qu’il ne soit  interdit que d’autres sujets nécessitant le consensus soient soumis à sa réflexion. L’ancien régional du SDF pour le Littoral a été sans repos dans ses intentions de ternir l’image de ce regroupement. On se souvient encore de ses actions en vue de discréditer ses amis députés membres de l’UPC (Union Pour le Changement), avec son pseudo candidature à la présidence de l’Assemblée Nationale.  La création d’une alliance dite APC avec la complicité d’un membre de cette dynamique, n’est qu’une suite logique d’un plan savamment outré pour faire éclater la plateforme des partis politiques/OSCs.

Nous sommes certain que le PN de l’UDC et les autres acteurs de la plateforme partis politique/OSC, auraient minimisé ce manque d’élégance, si la démarche des géniteurs de l’APC répondait à leurs principes de travail. Hormis les situations de 92 et de 2004 sujettes aux opinions diverses, le MP de l’honorable Ekindi Jean Jacques, le CPP de Edith kah Wallah, l’APF… peuvent témoigner le souci constant de l’UDC à construire une coalition ou mutualisation des forces de l’opposition, pas seulement pour la présidentielle, mais aussi pour toutes les autres  élections.

Sans fausse modestie, sur cet aspect, le parti de la houe n’attend des leçons de ce militant ou sympathisant du MRC – FCC/ APC, surtout lorsqu’elles sont enseignées de manière irrévérencieuse. Le peuple ne suivra pas une alliance ou une coalition par sentimentalisme.

© Alexis Yangoua

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