La commune de Bandja/ Les défis qui attendent le maire «Sopo »

Après une période d’observation de 7 ans, le maire Gabriel MBomgnin dit Sopo reprend les rênes de la commune de Bandja. Le défi est le même : Eau potable et routes rurales.

C’est tout volontairement que Gabriel Mbomgnin abandonna le poste de maire après la mandature de 2007 – 2013, alors que sa base électorale avait encore besoin lui. Barthélémy Djimgou aura ainsi, l’insigne honneur de le remplacer. Sopo, de son très affectif pseudonyme, a fait son comeback à la tête de l’exécutif communal de Bandja à l’issue des élections du 09 Février 2020. Déjà, l’ancien capitaine et président de l’Unisport de Bafang est fortement impliqué dans des initiatives de lutte contre la COVID – 19 dans sa commune. Pour sa contribution personnelle dit – on, il a distribué des kits et matériel composés de cache – nez, des points pour lave – mains et gels alcooliques. L’exécutif communal serait en pleine réflexion au sujet de la  rentrée scolaire annoncée pour le 1er Juin 2020.

L’une des 7 communes que compte le département du Haut Nkam, Bandja est créée en  1961 avec une population actuelle d’environ 37 000 âmes reparties dans une cinquantaine de villages. Au centre ville de l’unité administrative, grouille le petit monde composé essentiellement de motos taximen et de petits vendeurs placés au long de la nationale. A la moindre question sur ce qu’ils  attendent du nouvel exécutif communal, comme à l’unisson, ils répondent « Manque d’eau potable ». Un desideratum que le maire Sopo n’a pas pu satisfaire en son temps, du moins entièrement, malgré son déploiement sur le terrain pour explorer jusqu’au système gravitaire. Il avait alors réalisé  quelques forages et points d’eau, avec un impact pas très significatif sur un besoin énorme et très couteux. L’hydrographie de Bandja est constituée de rivières aux débits très faibles cernés de part et d’autre par un relief montagneux et des vallées profondes. D’où, la difficulté d’un approvisionnement maximal en eau. C’est d’ailleurs l’une des difficultés contre lesquelles son prédécesseur Barthélémy Djimgou s’est fracassé le front et a eu du mal à conserver la confiance que les électeurs avaient placée en lui au début de sa mandature. Le problème est là et il est lancinant, le maire MBomgnin et ses jeunes collaborateurs de l’exécutif communal, Aristide Yepmo et Tchouaké Nganchop Landry Trésor, respectivement 1er et 2nd Adjoint, ainsi que l’ensemble des conseillers municipaux devront s’y atteler. D’ailleurs, Ils disposent d’énormes atouts pour gagner le pari.

L’insalubrité est un autre défi à relever par l’ancien – nouvel édile. Le rond point Bandja paré au tricolore national supposé fleuri, est à l’image d’une petite broussaille meublée d’herbes sauvages et  parsemée de quelques tiges de fleur. A cet effet, Il faudra remobiliser la participation citoyenne à travers la journée de propreté afin que de telles images qui pourraient captiver négativement le regard du visiteur, n’y soient plus. En bon gentleman, nul doute que le maire Sopo saura s’y mettre. Une autre attente et non la moindre, c’est l’aménagement des routes rurales. Les tronçons Fondjati – Fondjomekwet et Bandja – Fotouni étant l’illustration de l’impraticabilité de la plupart des pistes qui alimentent les zones rurales. Notamment en saison de pluies.

©Alexis YANGOUA

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