Condamnée à 5 ans d’emprisonnement ferme pour vol et 60 millions cfa à reverser au plaignant, Inès Laure Kamto s’était évadée le 13 Mai 2020 et se trouverait en ce moment à Paris.
Dans l’affaire qui l’opposait à Blaise Pascal Talla, Cyrille Inès Laure Nounamou Kamto avait écopé en première instance, d’un emprisonnement de 3 ans, pour avoir chipé 45 million f cfa de la mallette de l’éditorialiste. De la prison, elle devrait reverser 47 millions Fcfa au plaignant et 500 000 f cfa au trésor public. Cette peine sera aggravée à 5ans en appel, cette fois, le principal et les préjudices sont passés de 47 à 60 millions f cfa. La reine – mère Baham sera écrouée à la prison centrale de Bafoussam. Quelques semaines après la sentence, son état de santé va commencer à se détériorer dit-on. Dr Inès Laure Kamto est finalement admise en soin intensif à l’hôpital régional de Bafoussam suite à un malaise. Son bilan de santé présente apprend- t on, une pathologie chronique nécessitant une hospitalisation prolongée. De son bord politique le RDPC, quelques voix avaient jugé ce séjour hospitalier de pure stratégie pour fuir le milieu carcéral. Selon un avis de recherche signé du régisseur Tchuisseu, dans la nuit du 13 Mai 2020 aux environs de 4 heures, elle a déjoué la vigilance du personnel de santé, des vigiles et des agents de la prison affectés pour sa garde, pour prendre la poudre d’escampette. Les agents de l’administration pénitentiaire impliqués sont interpellés et une folle rumeur signale les traces de l’évadée du côté de Bamenda dans le Nord – Ouest puis au Nigeria. Mais, comment avait-t-elle pu réussir une évasion aussi curieuse et spectaculaire ?
Depuis le 14 Juillet 2020, soit deux mois après sa fuite, à travers un enregistrement audio, viral et non authentifié, Madame Inès Laure Kamto explique le scénario de son évasion. Elle se trouverait en France aux côtés de ses enfants. Notons que dans sa défense, la femme du chef Baham n’avait de cesse de clamer son innocence et disait à qui voulait l’entendre que cette affaire lui avait été collée sur le dos pour casser son ascension politique. Elle est conseillère municipale à la commune de Baham et selon ses déclarations, cette inculpation avait été fabriquée de toutes pièces par ceux qui redoutaient son élection comme maire de ladite commune. Un argument sans éléments tangibles.
Au regard des derniers développements, l’affaire Inès Laure Kamto serait elle une infraction de droit commun cadencée par les marionnettistes campés dans différents courants qui se crêpent les chignons au sein du RDPC ? Que ces procès très diligents et jugés exemplaires n’étaient qu’une fiction ? On ne saurait l’imaginer. Toute fois, comment a-t-elle procédé pour franchir la sortie de l’hôpital régional de Bafoussam, traverser des régions pour se retrouver en France ? Les fonctionnaires victimes de cette supposée évasion seront ils restitués dans leurs droits ? Autant d’interrogations auxquelles, seuls les érudits des labyrinthes juridico – politiques camerounais sauront apporter des réponses.
Notons qu’Inès Laure Kamto et son conseil avaient saisi la cour de cassation. Mais, elle devrait être jugée pour une seconde affaire d’escroquerie. Celle liée à la plainte de Jean De Dieu Momo, Avocat et Ministre Délégué auprès du Ministre de la Justice Garde des Sceaux.
© Alexis YANGOUA