La session de plein droit consacrée au vote du bureau exécutif du Conseil régional-Ouest, se tiendra le 22 décembre 2020 à la mairie de la ville de Bafoussam. Le département du Haut Nkam a toutes les raisons d’espérer pour remporter la bataille électorale.
Afin de faire de comprendre le basculement du Haut Nkam dans l’opposition politique et dont certains citoyens veulent en faire un argument pour recaler une chance qui s’offre à l’ouest. Sans élites véritablement influentes, cette circonscription administrative est redevenue le retranchement de l’opposition politique. L’on a connu l’époque des Monthé, Siam Siwé…, ces Hautnkamois qui ont pesé de tout leur poids pour mettre sous éteignoir, après la mandature de 1996, le Sdf et fragiliser le MCNC de Jean Monthé quelques années plus tard. Le Rdpc devient le maitre du jeu politique en occupant toutes les mairies et tous les sièges de députés. Le décès du patriarche et richissime Kadji Defosso et de quelques têtes couronnées, le déclin d’un bon nombre hommes d’affaires,l’absence des valeureux fils du terroir dans le gouvernement ou à des postes stratégiques, précipitent le parti des flammes dans le creux de la vague. Si les autres départements de la région de l’Ouest ont bénéficié du soutien de leurs élites membres du gouvernement et assimilés pour maintenir le flambeau, le département du Haut Nkam, en leurs absences, ne pouvait que se muer en terreau, favorable pour l’opposition politique où le MCNC et l’UMS, tiennent la dragée haute. Charles Tchomtchoua Djadjo ne sera pas au seul service de son département certes, mais son élection à la présidence du bureau exécutif régional pourra être lue comme début de solution à cette frustration que le Haut Nkam exprime à travers son vote.
Par rapport aux enjeux, Charles Tchomtchoua Djadjo ex maire de la commune de Banwa dans le Haut Nkam et ex secrétaire général des CVUC -Ouest a le profil de l’emploi pour tenir les rênes de la présidence de ce bureau exécutif. Une plongée au cœur de l’ensemble des indications relatives à sa carrière professionnelle, permet de mettre en relief quelques informations qui militent pour la cause. En 1966, il entre en service au ministère de l’Economie et du Plan où il occupe tour à tour le poste de chef de service de l’artisanat et de la Petite et Moyenne Entreprise, chef de service des relations économiques extérieures ; chargé d’études au secrétariat général et de conseiller technique. En 1983, il est Directeur général de la Banque PARIBAS CAMEROUN (Filiale de Banque Française d’affaires.) En 1993, il est chef de la division des affaires juridiques et du contentieux au ministère du développement industriel et commercial.
Au secrétariat général des Cvuc-Ouest, sous les meilleurs auspices de son président, feu Victor Fotso, il est en même temps, président de la commission de la coopération internationale au bureau national des CVUC. Par ailleurs, il crée le Salon des communes de l’Ouest (SACO) et l’office régional du tourisme de l’Ouest (ORTOC) ; procède à l’étude du projet de construction de l’hôtel des communes de l’Ouest(accord de financement du FEICOM) et du schéma directeur du développement du tourisme de la région de l’Ouest ; au suivi de l’étude du schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire de l’Ouest, sorte de boussole pour futur conseil régional. Il s’est attelé à la recherche de financement auprès de l’agence française de développement (AFD) pour les projets Routes des chefferies et développement de l’ORTOC ; mise en place de l’accord de partenariat entre les communes de l’Ouest et l’Université de Dschang (UDS).
Alexis YANGOUA
Filbert AZAP NDONGO