Le Comité Exécutif National (NEC) du SDF se tient ce 12 Juin 2021 à Yaoundé. Une partie de l’opinion attend le dénouement de l’affaire Osih – Nintcheu, confiée la fois dernière au conseil juridique du parti.
Imaginez un Rdpc convoquer son bureau politique ou le comité central avec pour point d’orgue, la résolution d’une dispute qui y aurait eu entre deux membres, alors qu’il y a plus préoccupant sur les fronts du Nord – Ouest et Sud – Ouest, de l’Est et l’Extrême Nord. Ou mieux, comment analyser les rapports des commissions commises pour la reconstruction du sommier politique. Sauf l’opposition peut se permettre des ébats sur des peccadilles ou des sujets de buzz, sans portée majeure même sur leur propre existence.
Que pourra gagner le Social Democratic Front (SDF) avec une sentence punitive de l’affaire Osih – Nintcheu ? Deux amis d’hier dont les différends d’aujourd’hui porteraient sur des histoires qui ne relèvent ni du courant de pensée, ni sur la succession du chairman, encore moins de l’intention de réveiller un parti dont la somnolence frise le coma. A l’observance et de manière empirique, on peut constater que ceux des acteurs qui prient pour l’exclusion de Joshua Osih ce jour, sont curieusement proches du parti politique le MRC. Loin de nous un quelconque soupçon visant à incriminer le parti de Maurice Kamto. D’ailleurs, même si ces soupçons sont avérés, ils relèveraient du jeu politique.
Le SDF est au bord du précipice. Avec la crise sociopolitique orchestrée dans ses bases naturelles, il s’est vu vider de sa substance et ne survit que grâce au charisme d’antan de son leader Ni John Fru Ndi. Les ténors indéboulonnables ont pris le parti en otage et croient pouvoir le tirer de ses difficultés en s’appuyant sur un « SDF originel » qui fait fi des réalités du temps. De l’autre côté, une frange constituée pour la plupart de jeunes, réclame la refondation du parti. Pour des actions à cours termes, les refondateurs sont pour les renouvellements des structures de base du parti dont certaines sont désuètes depuis bientôt 2 ans. Un shadow gouvernment presque tétanisé et surpris par les exigences actuelles. Une administration inadaptée à la concurrence rude qui s’est installée depuis l’arrivée sur la scène des partis tels le MRC et le PCRN. Voilà autant de questions auxquels l’exclusion de Osih ou de Nintcheu ne serait en rien une solution. Bien au contraire, elle renforcera davantage un clivage déjà bien profond.
Le chairman et ses hommes doivent minimiser ce « faux » dossier qui nourrit ses adversaires pour se concentrer sur la thérapie qu’il faut administrer au malade. La présence de quelques membres de la diaspora devra leur permettre d’évoquer ce segment qui est aussi dans un état végétatif. Aucun Camerounais doté de bonne foi ne peut souhaiter la mort du SDF, de l’Union Démocratique du Cameroun(UDC) … ces partis politiques qui ont su porter et portent encore à leur manière le combat de l’UPC de UM, dont le retour véritable sur la scène politique pourrait être tonifiant pour ses héritiers sus cités.
© Alexis YANGOUA