Sénatoriales du 12 Mars 2023 : Cas du chef Bandjoun, le Sénateur SM Djomo Kamga Honoré.

Repêché en 2013, puis reconduit en 2018, Sa Majesté Djomo Kamga Honoré  obtiendra t il un 3ème mandat de sénateur en 2023.

Niat Njifenji Marcel, SM Djomo Kamga Honoré et le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya sont trois personnalités de l’ouest nommées sénateurs en 2013, puis en 2018, par le Président de la République conformément à la constitution et au code électoral dans son article 214. L’Alinéa 4 dudit article autorise le Président de la République à renouveler leur mandat autant de fois qu’il voudra.

Le sultan Ibrahim Mbombo Njoya a été rappelé à Dieu. La reconduction de Niat Njifenji Marcel et de SM Djomo Kamga Honoré intéresse à plus d’un titre. L’actuel président du sénat est âgé de 89 ans. Bien que fatigué, son ami et aîné d’un an, pourrait le maintenir à son poste, au grand dam des générations inférieures qui attendent leur tour au rythme du très célèbre bikutsi « On attend l’enfant », de l’artiste musicien Cirage des Maxtones du Littoral.

SM Djomo Kamga Honoré, Chef Bandjoun est l’une des rares autorités traditionnelles et peut être l’unique, à sièger  dans une même chambre de parlement avec l’un de ses notables. Il s’agit de SM Paul Tchatchouang, Chef du village Moutcha et l’un des Vice – Présidents du bureau de la première mandature du sénat camerounais (2013 – 2018). Il faisait partie des 7 élus issus du Social Democratic Front (SDF). Durant cette mandature, le notable prit le dessus sur le chef en termes réalisations et de présence aux côtés des populations du département du Koung khi. Ce qui lui fallu les félicitations écrites de Victor Fotso, maire de la commune de Pete- Bandjoun, par ailleurs chef de la délégation permanente départementale du RDPC et parrain politique du Chef Bandjoun. Malgré la désapprobation suffisamment exprimée par une frange de la population du Koung – Khi, SM Djomo Kamga Honoré bénéficiera une fois encore, de la discrétion du Chef de l’État pour un second mandat à la chambre haute du parlement. D’ailleurs, dans l’attente de la nomination des sénateurs, quelques voies s’étaient levées pour proposer SM Paul Tchatchouang au Président de la République. Ce fut certes l’expression des ressentis, mais une preuve de naïveté que d’imaginer qu’un opposant non membre de la majorité présidentielle, puisse bénéficier d’une telle confiance du Président National du RDPC, juste pour son bilan positif et salué de tous. L’ADN du Renouveau n’admet pas de telles confusions, même si elles sont bénéfiques aux populations. Même au cours de la mandature finissante, les «  monarques » parlementaires de l’ouest n’ont pas fait mieux et le secrétaire général du comité central, jean Kuete s’en était d’ailleurs offusqué, non sans rappeler que certains d’entre eux ne seront pas reconduits.

On se souvient de la bataille que le chef Bandjoun avait menée pour obtenir son siège au conseil régional de l’ouest, alors que l’opinion avait porté son choix sur le chef Bayangam, SM Pouokam II Georges et surtout sur le chef Batoufam SM Nayang Toukam Innocent qui faisait figure de favori. En rugissant plus fort que les lions de Bayangam et de Batoufam, le Fo’o des Todjom préparait il une passerelle pour sa survie politique ? On le saura quand sera connue la liste des 30 sénateurs nommés, soit 10 jours maximum après la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel (article 215 Alinéa 3 du code électoral). Toujours est-il qu’avec le décès de Victor Fotso, le chef Bandjoun ne jouit plus d’un parrainage influent.

Font figure de favoris en cas de non reconduction de SM Dr Djomo Kamga, les chefs sus cités, le chef Bafoussam SM Njitack Ngompé qui en a toujours voulu, le chef Bafang dont le département reste toujours  le satané de la délégation permanente régionale. Des non autorités traditionnelles seront certainement à l’affût. On pourrait citer entre autres André Siaka qui semble s’ennuyer au conseil régional de l’Ouest. Il faut rappeler que la région de l’ouest compte 8 départements. Le Koung khi était exclu du partage des 7 sièges d’élus et avait donc droit à un poste de sénateur nommé. Le Ndé et le Noun s’étaient taillés la part du lion en ayant chacun deux sénateurs ; un élu et un nommé.

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© Alexis YANGOUA

 

 

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