Message de fin d’année du Chef de l’Etat : Réaction de l’UDC sous fond des vœux pour l’année 2022.

En marge du traditionnel Carnaval de Foumban et sa région du 1er Janvier, l’Honorable Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, Présidente Nationale de l’Union Démocratique du Cameroun(UDC) et Présidente du Syndicat des Communes du Noun a donné l’avis du parti par rapport au message de fin d’année 2021 du Chef de l’Etat.

Réaction

« Quand on écoute le discours comme celui du chef de l’Etat hier, nous sommes un peu déçus de constater qu’aujourd’hui encore, il n’y a pas de place pour cette grande majorité des camerounais. Le Président de la République s’adresse au gouvernement à qui il demande de trouver des solutions à tous les problèmes du Cameroun, alors que le gouvernement ne représente qu’une partie infime. Bien qu’ayant tous les pouvoirs, bien qu’ayant les moyens de sa politique, représente une très petite partie de la population. On ne peut pas avancer quand on a fait semblant de ne pas voir les autres. Dans le cadre de la plate forme des partis politiques, de la société civile et d’autres personnalités, nous avons présenté au Président de la République un document important dans le cadre de la réforme du système électoral. Et sans cette réforme du système électoral dans notre pays, on ne peut pas s’attendre au retour de la paix. Ce qui se passe au Nord Ouest, ce qui se passe aujourd’hui, ces arrestations vont prendre fin quand le camerounais va se rendre compte que sa position est prise en compte. Le discours du chef de l’Etat d’hier nous a montrés que le Cameroun est dirigé par une petite partie et la préoccupation de la  grande majorité des populations n’est pas prise en compte.  Mon vœux pour cette année 2022, c’est que le Président de la République du Cameroun, S E Monsieur Paul Biya comprenne que le danger pour lui n’est pas de notre côté. Le danger pour lui est peut être à l’intérieur de là où il ne voit pas. Par ce que nous qui nous exprimons, nous qui encadrons les populations, nous qui vivons localement les réalités de ce Cameroun sans gants, sans bottes par ce que nous faisons face aux préoccupations des populations, quand nous nous exprimons et nos expressions sont balayées d’un revers de la main, c’est une bombe à retardement. Chaque fois qu’il y a un problème, on va chercher des solutions ailleurs. Le problème de Mousgoum et Arabes Choa n’est pas du fait des étrangers. Il y a un problème foncier partout au Cameroun. Et tant que l’Etat du Cameroun ne va pas résoudre le problème de la planification, de l’aménagement urbain par des plans d’occupation des sols, il y aura toujours des problèmes à l’intérieur du pays. Ce ne sera pas qu’on doit jeter l’anathème sur les étrangers.

Qu’il y ait une justice dans notre pays. Que la justice ne soit pas à des vitesses différentes. Que pour chaque camerounais qui commet une même infraction, la justice soit rendu de la même façon. Tant qu’on n’aura pas une indépendance du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire, il y aura toujours un problème. Quand on voit ce qui se passe, on a l’impression malheureusement que dans le cadre de cette autonomie là, il y a un problème. Il y a un problème au niveau de la démocratie. L’expression de la démocratie souffre. Quand on a tendance à penser que le problème vient toujours des autres. Ce qui se passe avec la victimisation dont des partis politiques d’opposition font face. Les partis politiques sont organisés dans la constitution du Cameroun. Dans son article 3, il est dit qu’il concoure à l’expression du suffrage et qu’il se forme selon la loi pour la démocratie, pour la souveraineté nationale et l’unité nationale. Le véritable problème du Cameroun, c’est que les dirigeants ne prennent pas en compte les vraies préoccupations des citoyens. Il n’écoute pas les populations. Mon vœux, c’est que tous ceux là comprennent que le Cameroun est par et pour nous tous. Tant que les richesses et les potentialités du Cameroun ne seront pas gérées de façon éthique, nous n’y arriveront jamais.

Propos recueillis par Alexis YANGOUA

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