Célestine Ketcha Courtès est l’un des rares membres du gouvernement qui avaient pris le risque de descendre dans l’arène lors des renouvellements des organes de base, pour jauger leurs assises populaires et surtout gagner le suffrage des camarades . Certainement mieux que d’autres grands camarades, elle avait cerné la puissance d’un président de section ; bref l’importance des structures de base dans l’appareil du parti.
L’attestation de bonne conduite de la présidente de la section du RDPC Ndé – Nord à la candidate Dr Moutio Micheline épouse Dsamou , a fuité et a fait les choux gras des réseaux sociaux. Qui a pu mettre ce document supposé confidentiel sur la place public ? Des sources s’accordent à dire que ce serait l’initiative de la candidate, qui il faut préciser, est le représentant du département du Ndé, aux sénatoriales du 12 Mars 2023, notamment sur la proposition de liste conduite par le sénateur sortant, l’honorable Sylvestre Ngouchinghe. Par cet acte, la sénatrice sortante voudrait dit – on, prendre le public du Ndé à témoin des « exactions » qu’elle subirait de la part de la patronne de son unité politique
« Attestation de bonne conduite délivrée par la présidente ou le président de Section RDPC …. ». Ainsi mentionné au point II de la circulaire n⁰ 001/RDPC/PN du 18 Janvier 2023 du Président National du RDPC, Relative aux opérations d’investiture des candidates et candidats du RDPC à l’élection des sénateurs et sénatrices du 12 Mars 2023. Mme Célestin Ketcha Courtès, la présidente de section du RDPC Ndé – nord a agi conformément aux instructions sus citées.
Pourquoi ce cri d’indignation ?
L’attestation remise au Dr Dsamou a certainement tranché avec une pratique, qui consiste, soit au refus de la délivrance dudit document sous fond de dilatoire, soit le délivrer volontiers pour ensuite, user de certaines pratiques pour entraver la candidature d’un camarade qu’on n’apprécie pas. Sans détour, la présidente de la section RDPC Ndé – nord n’est pas allée avec le dos de la cuillère pour dire ses observations. Il s’est agi des services rendus au parti par un candidat qui sollicite une réélection, du bilan de son mandat pleinement consommé ; Ensuite, d’autres actions posées même dans le cadre professionnel et qui pourraient apporter une plus value à sa formation politique. C’est-à-dire du concret et non des projets, puisque tout le monde pourrait en produire. Pour le cas de Mme L’honorable Micheline Dsamou, il serait simple et loisible de se poser un certain nombre de questions et aller à la quête des solutions : Combien de tournées parlementaires a-t-elle effectué en 5 ans ? Quelles initiatives – t- elle entreprises durant ce mandat, pour l’animation socio économique et politique de sa circonscription politique ? Combien a-t-elle contribué aux différentes activités statutaires et même celles entreprises par les patrons de sa cellule, son comité de base, sa sous section et sa section ? 5ans après, est elle capable de conduire une liste aux municipales et législatives, avec l’assurance de les remporter face aux adversaires bien structurés ? Autant de questions d’ordre pratique qu’il ne nous revient pas d’y apporter des réponses. Nous entendons le rappel sur le rôle et les missions d’un parlementaire, soit!
Le caractère très dynamique de la scène politique Camerounaise est connu de tous. Les élections à venir, surtout locales s’annoncent difficiles dans la région de l’Ouest et chaque président de section se doit de s’assurer que la commission d’investiture du RDPC pour les sénatoriales, ne lui filera pas de l’ivraie ; car ils ont besoin du bon grain pour amorcer les échéances de 2025. Le SG du comité central, Jean Kuete l’a d’ailleurs insinué dans son propos d’ouverture de la rencontre avec les commissions régionales. Politicienne de base, ancienne présidente de l’OFRDPC Ndé – Nord, ancien Maire de Bangangté et présidente de section RDPC Ndé – Nord, Madame Célestine Ketcha Courtès dispose assez d’éléments et d’informations sur la base électorale qu’elle partage avec L’honorable Michelle Dsamou et l’impact que sa réélection pourrait produire en termes d’avantage, surtout de pesanteurs et de difficultés aux prochains chantiers. C’est le sens réel de cette disposition inscrite comme l’un des éléments devant partager les candidats à la candidature aux sénatoriales du 12 Mars 2023.
Les défaites sont d’abord celles des responsables de base. Au-delà de la perte des gains multi – formes que procure une victoire, les responsables des structures perdantes à une élection, sont depuis quelques années recalés à la candidature à celle qui suit ; sauf dérogation du sommet du parti à qui revient le pouvoir d’investir. L’Attestation de bonne conduite signée de la présidente de la section RDPC Ndé – Nord peut être perçue comme un garde – fou. A la commission nationale d’investiture de trancher en fonction de ses intérêts.
© Alexis YANGOUA
