Sauf surprise, le 12 Mars 2023, consacrera l’obésité habituelle du RDPC à la chambre haute du parlement. La campagne aura été suffisamment arrosée par endroits.
Le RDPC rassemble la majorité d’électeurs sauf dans la région de l’Adamaoua, les communes tenues par le PCRN et dans le Noun où l’UDC est invincible depuis sa création en 1991. Aussitôt, a ressurgi chez certains camerounais, le regret du boycott des dernières élections locales par le MRC. Pourtant, estiment – ils, au regard de l’enthousiasme que ce parti politique a suscité entre 2016 et 2020, il aurait été difficile pour le parti au pouvoir d’avoir une majorité de conseillers municipaux, ensuite de conseillers régionaux délégués, principalement dans les régions de l’ouest et du littoral. Si le RDPC a dû user de ses pratiques habituelles pour rafler cette majorité, il faut reconnaître que ce boycott lui a été d’un très grand apport. Aussi, cette absence a permis au parti de Paul Biya de retrouver un équilibre dans certaines localités où tous jusqu’aux fœtus, avaient basculé dans cette opposition. Soit !
Le vin est tiré, sa consommation est désormais imposée à tous y compris les boycotteurs. Néanmoins, ces sénatoriales pourraient – elles être le voyage de certains grands électeurs vers Damas ? Nous osons croire qu’à l’image de Saul de la sainte écriture, les conseillers municipaux et régionaux RDPC prendront conscience dans certaines régions et deviendront Paul. Ainsi, l’UNDP, l’UDC, le SDF, l’UMS, l’ADD…pourront être présents au sénat par ce qu’ayant été élus au soir du 12 Mars 2023. Nos rêves sont peut être mirifiques au regard de l’engagement des élites de toutes les régions. Afin de satisfaire leur boulimie davantage mentale, nos bourgeois milliardaires sont prêts à faire pleuvoir sur les électeurs de tout bord, pour que les 70 sénateurs soient aux couleurs du RDPC. Dans certaines localités, la CONAC aurait pu avoir de quoi se faire parler d’elle, si elle avait une bonne couverture territoriale et surtout les moyens de sa politique. Mais, nous sommes tout de même sous les tropiques et dans un pays « continent » avec son jeu politique parfois brutal même entre les joueurs du grand coach du 6 Novembre 1982. Même après avoir succombé à certaines tentations, comment agiront les électeurs de certaines oppositions ? Attendons de voir ce que les urnes nous produiront au soir du 12 Mars.
Selon certaines indiscrétions, l’espoir de certains partis politiques d’opposition résiderait dans la nomination des 30 sénateurs par le chef de l’État. Ce fut semble – t –il l’enjeu de certaines participations à cette élection. l’UMS a planté la plateforme de l’opposition pour se lancer dans la bataille de l’Ouest sachant qu’elle part sur une base de 3%, alors que l’UDC présentait une belle offre soit pour une éventuelle surprise, soit dans l’optique d’une stratégie d’ensemble pour 2025.
© Alexis YANGOUA
