Foumban : le SYCONOUN rend hommage à Marie Irène Biyong épouse Ngapeth

Pour la 4ème édition de la journée de Devoir de Mémoire, Réconciliation avec nos Nationalistes, observée le 3 Novembre 2024 à Foumban, le Syndicat des Communes du Noun, présidé par l’honorable Tomaïno Ndam Njoya ont honoré la Femme combattante à travers Marie Irène Biyong épouse Ngapeth, après Roland Moumié en 2023.

Devant un public très attentif au rang duquel le représentant du préfet du département du Noun, 3 experts ont garni le panel hissé à l’estrade de la place de la République de Foumban. Il s’agit des messieurs Motapon, Dr Njoya Oumaroun et Amadou Njudom autour de Mamoud Tawat en posture de modérateur.

D’entrée de jeux, Motapon Mama et Ahidjo Mongwat vont briefer le public sur la naissance et la marche de l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Suivront les exposés sur l’apport de la femme dans le combat pour une vraie indépendance du Cameroun.

Marie Irène Biyong était  l’épouse de Job René Ngapeth, un haut cadre de l’UPC. Ainsi, l’une des leçons qu’enseigne l’engagement de Mme Ngapeth et ses camarades, c’est l’action de chaque femme au côté de son époux.

Après avoir décrit l’impact du patriarcat sur l’engagement politique de la femme camerounaise hier et aujourd’hui, l’anthropologue Dr Njoya Oumarou, a exprimé son espoir en s’appuyant sur quelques prémices du combat pour l’émancipation de la gent féminine. Même si le nombre est encore réduit dit – il, les femmes camerounaises occupent des postes notamment électifs grâce, à leurs efforts et abnégation. L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) qui a entrepris la célébration des nationalistes  est un exemple d’outil de promotion de la femme, aussi bien en politique que dans les secteurs socio économiques, a t- il précisé.

Les nationalistes ont subi des torts dans leur noble combat. La journée de Devoir de Mémoire, Réconciliation avec nos Nationalistes est ainsi  « Une rencontre commémorative, de gratitude en reconnaissance des actions menées pour le Cameroun, en quête de liberté, justice sociale et progrès : une journée en hommage » a indiqué l’honorable Tomaïno Ndam Njoya, Président du Syndicat des Communes du Noun.

Précisons que la journée de Devoir de Mémoire, Réconciliation avec nos Nationalistes est organisée par le SYCONOUN dans la cadre des célébrations des fin et début d’années.

Après la prestation de Nji Ngarba, le public s’est délecté du film documentaire «  Cameroun, Autopsie d’une Indépendance » produit en 2008 par Gaëlle le Roy et Valerie Osouf

© Alexis Yangoua

Qui est Marie-Irène Biyong

Marie-Irène Biyong est née le 22 juillet 1926 à Maka’e Dehane dans le département de la Sanaga Maritime dans la région du Littoral. Enseignante de formation, elle est diplômée de l’École Normale de Foulassi en 19453.

Elle entre en politique à la ferveur du militantisme de son époux Job René Ngapeth, haut cadre de l’UPC4. En 1952, elle fonde avec Marthe Ouandié et Julienne Niat l’Union des Femmes Camerounais (UFC). Elles sont par la suite rejoint par Gertuge Omog et Emma Mgom avec qui elle fondent en 3 août 1952 l’Union démocratique des femmes Camerounaises (UDEFEC)5. L’Udefec soutient les revendications nationalistes. Au bout de quelques années, l’Udefec et l’UPC se rejoignent et l’Udefec devient comme un organe annexe de l’UPC. Marie-Irène Ngapeth Biyong, élue secrétaire générale de l’Udefec lors du congrès en août 1954, continue de revendiquer l’autonomie du mouvement féministe. Elle est conduite devant le conseil de discipline présidé par Felix Moumié, Ernest Ouandié et Abel Kingué. On lui reproche de considérer l’Udefec comme une entité séparée et d’avoir publié un organe de presse (Femmes Kamerunaises) sans en avoir informé la hiérarchie du parti1.

A la suite du décret de la France interdisant les activités de l’UPC et des organes annexes et de l’émission d’un mandat d’arrêt contre les dirigeants des organes du parti en 1955, elle s’exile au Cameroun britannique, puis au Nigeria. Elle retourne au Cameroun à la veille des indépendances et renoue avec la tendance légaliste de l’UPC, qui avait abandonné la lutte armée et le maquis et qui était conduite par Théordore Mayi Matip. Elle tente de relancer l’Udefec après l’indépendance, mais le désaccord entre les légalistes et les révolutionnaires (tendance choisie par les vice-présidentes Kamé Monique et Teck Cécile, de même que la secrétaire Générale adjointe Marthe Ouandié), conduisent à l’échec de l’initiative1.

En 1961, elle est nommée secrétaire générale du Conseil National des femmes camerounaises6.

Elle est décédée le 5 novembre 20012. Son livre Combats pour l’indépendance est publié en 20107, soit environ 9 ans après sa mort.

Marie-Irène Ngapeth Biyong est l’épouse de Job René Ngapeth, haut cadre de l’UPC et qui est son camarade de promotion École Normale de Foulassi.

Source : internet

 

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